Platon et les Sadducéens
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Platon et les Sadducéens
Platon et les Sadducéens
Parmi les trouvailles archéologiques découvertes en 1960 dans la Grotte
aux Lettres par l’équipe de Ygal Yadin dans le Désert de Juda, se
trouvaient dans un panier enfoui dans la poussière des pelles à cendres,
des aiguières et une patère (poêle) en bronze. S’appuyant sur le rouleau
en cuivre découvert dans la grotte n°3 de Qumrân indiquant les 64
endroits où furent cachés des objets du Temple mais également une
pièce de monnaie du 1er siècle découverte dans la Grotte des Lettres par
l’archéologue Richard Freund, celui-ci parvient à la conclusion qu’il a
découvert une de ces caches mentionnées dans le rouleau de cuivre, et
que cette Grotte des Lettres a été occupée juste avant la destruction du
Temple en l’an 70, il en déduit que ces ustensiles provenant du Temple
furent cachés là. Or la patère présente un personnage de la mythologie
grecque : la déesse de la mer Téthys mère d’Achéloos. Il n’y a rien
d’étonnant au fait que des éléments mythologiques païens figurent dans
le Temple de Jérusalem à l’époque d’Hérode dont l’éducation était gréco-romaine.
Il semble de toute évidence que la société juive de cette époque
étaient plus imprégnée de la culture gréco-romaine qu’on se l’imagine
parfois aujourd’hui.
D’ailleurs sur la fresque représentant le chandelier du Temple figurant sur l’arc de
triomphe de Titus à Rome, apparaissent sur sa base, des représentations
mythologiques, y compris celle de cette déesse Téthys.
Comment les Prêtres du Temple pouvaient-ils s’accommoder de cette situation ?
Nous savons qu’ils étaient Sadducéens, et que cette catégorie sociale constituait la
classe dirigeante et privilégiée de la nation juive à l’époque hérodienne.
L’Apôtre Paul s’est soustrait au jugement du Sanhédrin en provoquant une
polémique à propos de la résurrection des morts à laquelle croyaient les
Pharisiens, mais non-pas les Sadducéens. Le texte des Actes des Apôtres
n’apporte guère plus de précision sur la conception quand à l’existence de
l’âme après la mort, sinon qu’ils ne croyaient pas à la résurrection. (Actes des
Apôtres chap. 23, versets 6-8).
Que faut-il comprendre par le fait que les Sadducéens ne croyaient pas à
résurrection des morts ? Cela reviendrait-il à dire que les Sadducéens ne
croyaient pas à la vie après la mort ? La Loi de Moïse n’aurait-elle été pour eux
qu’un simple code civil et moral sans plus ? C’est difficile à imaginer. Une
philosophie et des valeurs métaphysiques devaient se rattacher très
certainement à leur compréhension de la Loi et les Prophètes.
Dans le contexte de cette époque, la pensée grecque est peut-être en mesure
de nous aider à comprendre plus amplement les croyances des Sadducéens.
Le philosophe Platon fait usage du Logos, un concept qui concorde avec la
croyance juive, et est largement utilisé par les penseurs juifs de langue
hellénique dont le plus connu est Philon d’Alexandrie.
Selon Platon et Pythagore et plusieurs philosophes grecs de l’antiquité, l’âme
n’est qu’une portion de l’éther qui s’y rejoint après la mort.
Les Sadducéens pouvaient très bien s’accommoder de la conception de Platon
sur la vie après la mort : « Celui qui meurt après avoir eu une vie faite de
justice et de sainteté se rend dans les îles de félicité, à l’abri de tous les tracas,
jouissant d’une félicité parfaite et permanente » (Gorgas 523ab). Cependant
selon eux, le péché ne détruit pas l’âme, mais la laisse subsister dans un état
d’inaccomplissement.
Selon cette philosophie, l’âme est prisonnière du corps dont elle souffre les
affres, car il y a antinomie et dualité entre le corps et l’âme. L’âme est à l’étroit
dans le corps dont elle n’aspire qu’à s’extraire. (Phédon 65b). « L’âme n’aspire
qu’à l’Etre » (Phédon 65c), c’est le triomphe de l’esprit sur la matière
(République Vii, 533b), l’âme est exilée au centre des réalités existentielles, elle
aspire à la pure vie intellectuelle évoluant dans la lumière totale. L’élan
amoureux n’est que la forme primitive de l’extase après quoi l’âme aspire.
Si les Sadducéens étaient empreints de ce courant de pensée très répandu à
cette époque dans le monde hellénistique, s’ils estimaient comme ces
penseurs grecs que l’âme n’aspire qu’à se détacher du corps qui la retient et
dont elle est antinomique, on peut très facilement considérer qu’ils n’avaient
aucune difficulté à repousser l’idée d’une résurrection de la chair, et peut être
est-ce ce qui explique leur conflit d’opinion avec les Pharisiens.
V. E
Parmi les trouvailles archéologiques découvertes en 1960 dans la Grotte
aux Lettres par l’équipe de Ygal Yadin dans le Désert de Juda, se
trouvaient dans un panier enfoui dans la poussière des pelles à cendres,
des aiguières et une patère (poêle) en bronze. S’appuyant sur le rouleau
en cuivre découvert dans la grotte n°3 de Qumrân indiquant les 64
endroits où furent cachés des objets du Temple mais également une
pièce de monnaie du 1er siècle découverte dans la Grotte des Lettres par
l’archéologue Richard Freund, celui-ci parvient à la conclusion qu’il a
découvert une de ces caches mentionnées dans le rouleau de cuivre, et
que cette Grotte des Lettres a été occupée juste avant la destruction du
Temple en l’an 70, il en déduit que ces ustensiles provenant du Temple
furent cachés là. Or la patère présente un personnage de la mythologie
grecque : la déesse de la mer Téthys mère d’Achéloos. Il n’y a rien
d’étonnant au fait que des éléments mythologiques païens figurent dans
le Temple de Jérusalem à l’époque d’Hérode dont l’éducation était gréco-romaine.
Il semble de toute évidence que la société juive de cette époque
étaient plus imprégnée de la culture gréco-romaine qu’on se l’imagine
parfois aujourd’hui.
D’ailleurs sur la fresque représentant le chandelier du Temple figurant sur l’arc de
triomphe de Titus à Rome, apparaissent sur sa base, des représentations
mythologiques, y compris celle de cette déesse Téthys.
Comment les Prêtres du Temple pouvaient-ils s’accommoder de cette situation ?
Nous savons qu’ils étaient Sadducéens, et que cette catégorie sociale constituait la
classe dirigeante et privilégiée de la nation juive à l’époque hérodienne.
L’Apôtre Paul s’est soustrait au jugement du Sanhédrin en provoquant une
polémique à propos de la résurrection des morts à laquelle croyaient les
Pharisiens, mais non-pas les Sadducéens. Le texte des Actes des Apôtres
n’apporte guère plus de précision sur la conception quand à l’existence de
l’âme après la mort, sinon qu’ils ne croyaient pas à la résurrection. (Actes des
Apôtres chap. 23, versets 6-8).
Que faut-il comprendre par le fait que les Sadducéens ne croyaient pas à
résurrection des morts ? Cela reviendrait-il à dire que les Sadducéens ne
croyaient pas à la vie après la mort ? La Loi de Moïse n’aurait-elle été pour eux
qu’un simple code civil et moral sans plus ? C’est difficile à imaginer. Une
philosophie et des valeurs métaphysiques devaient se rattacher très
certainement à leur compréhension de la Loi et les Prophètes.
Dans le contexte de cette époque, la pensée grecque est peut-être en mesure
de nous aider à comprendre plus amplement les croyances des Sadducéens.
Le philosophe Platon fait usage du Logos, un concept qui concorde avec la
croyance juive, et est largement utilisé par les penseurs juifs de langue
hellénique dont le plus connu est Philon d’Alexandrie.
Selon Platon et Pythagore et plusieurs philosophes grecs de l’antiquité, l’âme
n’est qu’une portion de l’éther qui s’y rejoint après la mort.
Les Sadducéens pouvaient très bien s’accommoder de la conception de Platon
sur la vie après la mort : « Celui qui meurt après avoir eu une vie faite de
justice et de sainteté se rend dans les îles de félicité, à l’abri de tous les tracas,
jouissant d’une félicité parfaite et permanente » (Gorgas 523ab). Cependant
selon eux, le péché ne détruit pas l’âme, mais la laisse subsister dans un état
d’inaccomplissement.
Selon cette philosophie, l’âme est prisonnière du corps dont elle souffre les
affres, car il y a antinomie et dualité entre le corps et l’âme. L’âme est à l’étroit
dans le corps dont elle n’aspire qu’à s’extraire. (Phédon 65b). « L’âme n’aspire
qu’à l’Etre » (Phédon 65c), c’est le triomphe de l’esprit sur la matière
(République Vii, 533b), l’âme est exilée au centre des réalités existentielles, elle
aspire à la pure vie intellectuelle évoluant dans la lumière totale. L’élan
amoureux n’est que la forme primitive de l’extase après quoi l’âme aspire.
Si les Sadducéens étaient empreints de ce courant de pensée très répandu à
cette époque dans le monde hellénistique, s’ils estimaient comme ces
penseurs grecs que l’âme n’aspire qu’à se détacher du corps qui la retient et
dont elle est antinomique, on peut très facilement considérer qu’ils n’avaient
aucune difficulté à repousser l’idée d’une résurrection de la chair, et peut être
est-ce ce qui explique leur conflit d’opinion avec les Pharisiens.
V. E
Timoléon- Messages : 5
Date d'inscription : 27/11/2014
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