euthanasie , projet de loi et dignité de l'homme
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euthanasie , projet de loi et dignité de l'homme
j'ai décidé d'écrire un article sur Facebook et je vous en fais part également
prions vraiment pour nos responsables politiques
La dignité de l’homme et de toute vie …
Lorsque nous entendons des personnalités de tout bord, aussi bien de droite que de gauche, se prononcer sur la question actuelle, projet de loi, quant à l’euthanasie, j’ai noté un étrange refrain, qui parle « d’un droit à mourir dans la dignité !
Souvent , face à ces refrains là , qui sont balancés à bout de phrase comme un nouveau credo, comme un théorème irréversible, posant une grande assurance quant au bien fondé de cette « trouvaille » de progrès « social », « juridique » j’aime reprendre chacun des mots prononcés dans ces refrains
Et je vais prendre tout simplement un bon dictionnaire
J’invite chacun à utiliser cet outil de la langue, qui ne fait ni politique, ni de religion, pour recevoir quelques éclairages, qui peuvent sous faire sursauter sur les mots, sur les expressions que nous employons
Nous sommes parfois tellement détachés de leurs sens, de leurs ouvertures possibles quant à l’adhésion puis l’entrée dans des actes
Il y a bien une chronologie entre le dire, le penser, le croire et le faire
Il faut bien en être conscients, cela fait partie de notre responsabilité profonde et de notre liberté fondamentale, caractérisaient ici nos capacités à réfléchir, choisir dans le but de construire et non de détruire
Ne surtout jamais se détruire les uns les autres
Nous pouvons tous de manière épidermique dire des choses et aussitôt réagir en disant, » Non, je ne peux pas penser cela, cela va trop loin
S’entendre dire des choses interpelle quand nous nous mettons à l’écoute
On peut dire et ensuite adhérer, Oui je peux penser cela, je peux le croire
Puis également réfléchir, avant d’agir
Passer du dire « au faire « sans poser l’étape nécessaire de l’écoute de ce que nous disons nous fait courir des tas de risques
Ce sont de ces risques que je vais parler, que je vais décrire
J’ose ici décliner les parole du crucifié sur sa croix, savons ce que nous disons par de tels refrains. ?
Je vais donc proposer un exercice de remplacement et vous verrez avec cet exercice combien nous pouvons être surpris
Donc j’ai repris les définitions du dictionnaire et j’ai utilisé chaque synonyme proposé pour jouer avec les mots du refrain—avoir le droit de mourir dans la dignité
Commençons par le mot « droit »
Le mot « droit » me renvoie à ceux de justice, de liberté, de respect, de devoirs
Dans le dictionnaire, je saisis cette définition là.
On y parle de faculté de faire quelque chose, d’y prétendre pour jouir de cette chose.
On ajoute qu’être dans son droit, c’est avoir « droit à cette justice, à cette règle pour soi »
Si je fais quelques exercices de remplacement, cela devient donc faculté de mourir, y prétendre et jouir de la mort
Droit à la mort, règle de mort pour soi !
Si je poursuis l’exercice de remplacement, je vais faire sauter assez vite une certaine ironie, sarcastique
J’ai souligné une hypocrisie, la fuite que nous avons tous devant notre finitude, notre mort
Pas de soucis, nous y passons tous !
Riches, pauvres, célébrités, anonymes, présidents, rois, princes ou SDF
Jeunes ou âgés, il n’y a pas de règles mais des surprises en tout genre
Cette faculté à mourir est là, dés le sein de notre mère
Comme dans le film la ligne verte, nous nous savons tous condamnés à ce passage vers un flou habité de mille imaginaires, que nul ,dans le fond ,n’a pu aller vérifier
Vie après la mort ? Paradis ou enfer, purgatoire ou grand néant ? Réincarnations en divers animaux ou végétaux ?
Les religions les plus diverses ont proposé leurs hypothèses et avec elles des tas de rites funéraires, mémoires des ancêtres
Lors de funérailles, un prêtre disait que celles auxquelles nous assistons nous font toujours penser à notre propre départ
Mais pour où et que nous reste t- il à faire pour que ce départ ait un sens profond autre qu’un cercueil et un trou dans la terre ?
L’athée dira alors que cela aide l’homme à accepter sa finitude et à ponctuer de sens ce qui n’a peut –être aucun sens
Soit la vie de tout à chacun
Notre vie partirait – elle d’un « rien pour aller vers un autre « rien » et entre les deux une grande pirouette faite de joies, de doutes, d’épreuves diverses, de souffrances aussi ?
Nous vivons et marchons avec cette faculté là de savoir qu’un jour, nous ferons ce saut là…
Certains philosophes ont dit que cette conscience de la finitude marquait la conscience propre à l’homme.
Droit à mourir ????
Nous confondons ici droit avec autre chose
Le droit à mourir ???
Ce n’est pas un droit, c’est l’accomplissement d’une malédiction que nous avons héritée d’Adam
N’oublions jamais que le péché qui a apporté la mort, d’après la Bible, c’est d’avoir voulu se prendre pour « des dieux », pour Dieu.
Si la mort est une malédiction conséquence de nos orgueils, de nos surdités, nous avons gardé la liberté totale de vivre « en cultivant « le jardin de notre vie
Jusqu’au bout !
«
Réclamer le droit à mourir, c’est oublier que la vie est « un don précieux et que face à ce don, nous avons des devoirs «
Combien de fois, nous devrions opposer le mot « droit à celui de devoirs
Le droit à l’erreur doit s’accompagner du devoir de s’auto corriger, de faire effort, de persévérer
Le droit à la parole s’accompagne du devoir d’écouter aussi l’autre, de le respecter
Nous avons le devoir de marcher debout, d’apprendre des autres, d’espérer, de cultiver notre terre comme déjà dit …
.
Ce droit à mourir qui est réclamé, pose la question sous jacente de certains acharnements thérapeutiques
Il est bon ici de poser la question et se savoir s’il faut poser des « limites à cet acharnement thérapeutique pour laisser la « nature faire comme on dit, le tout en évitant inutilement la souffrance, c’est ici certain !
Face à certaines vies végétatives maintenues qu’avec des tas de machines, que doit –on faire ?
Si la personne dans cet état était sans cette assistance technique, vivrait – elle encore ? Combien de temps ?
Peut –être pas plus de quelques heures de « plus » ?
Alors pourquoi ne pas débrancher ?
À quoi sert cette vie végétative ?
Quelle conscience ont les personnes maintenues en vie par des machines ?
Quels pronostics de sortie de cet état végétatif peut –on faire ?
Quelles conséquences sur les fonctions intellectuelles, facteurs d’une certaine autonomie
peut –il y avoir après un temps passé dans cet état là ?
Nous voyons combien les avancées technologiques médicales, eh oh combien par celles – ci des vies ont pu être sauvées, il y a aussi le retour de manivelle lié à l’expérience d’apprentis sorciers
Tout n’est pas prévisible et comme dans le dessin animé, nous pouvons être dépassés par la multiplication des balais qui remplissent la citerne de seaux d’eau jusqu’à inonder toute la « maison »
Je crois qu’avec humilité, nous pouvons apprendre à accepter ce genre de risques de débordements
Pourquoi ?
Tout simplement au nom de tout ce que nous ne savons pas encore mais qui peut être découvert et mis à profit pour d’autres malades
S’il n’y avait pas eu de la part des médecins, une certaine persévérance, un certain acharnement, combien de maladies qu’ils savent aujourd’hui guérir seraient encore « mortelles, incurables ?
L’acharnement fait partie de la détermination dont ont besoin les chercheurs, tous sont porteurs d’espérance pour l’avenir
Ne négligeons pas ces choses là qui font partie de nos avancées technologiques et médicales !
L’acharnement thérapeutique pose le mot « espérance »
Nous avons cet adage là qui nous fait dire que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir
L’espérance, fait partie de l’homme et cela en dehors de toute pratique « religieuse » manifestée
L’espérance, c’est un désir, c’est un projet qu’on met en marche, c’est une construction d’avenir, c’est une transmission, c’est le balbutiement de la foi
C’est ce qui fait lever et permet tant de dépassements……
Nous parlons de droit et nous oublions le « droit à l’espérance »
Je crois que c’est à ce droit là qu’il nous faudrait revenir
Nous sombrons ici dans le fatalisme, la résignation.
Nous posons sur la même étrangère, l’assistance à personne en danger, souffrante, en fin de vie avec la décision d’y mettre fin, tel jour, à telle heure, parce que, soudain, on ne peut ni ne veut voir d’espérance ?
Si tel est le cas car face un processus irréversible de maladie réputée pour ce genre de descente, je crois que les derniers instants de cette vie se doivent d’être préservés comme les plus précieux qui soient
Pourquoi ? Parce que je crois que ce sont dans de tels moments que chacun de nous, proches ou plus éloignés de telles personnes, prenons conscience de nos propres fragilités
Alors saisissons la chance qui nous est alors offerte d’accompagner ceux qu’on aime, la chance que nous avons d’avoir la santé, la force, l’envie de vivre malgré tous les obstacles, l’occasion de prouver que l’amour est plus fort que la mort
Combien de proches de personnes en fin de vie remercient ensuite d’avoir eu ce temps là, pour donner de l’amour jusqu’au bout
J’ai tellement envie d’encadrer les paroles de soignants, d’enfants, de parents qui ont accompagné de tels malades « en fin de vie » jusqu’au bout
Les plus belles de ces paroles disent ceci – il y a une telle différence entre le départ de celui qui se sait aimé, profondément accompagné par la présence et l’assurance du tout amour
Et les autres
Ceux qui ne croient plus en rien et n’ont pas voulu croire, n’ont fait que se révolter …
Des infirmiers témoignent
Ils décrivent alors fort bien cette paix qui se voit sur les visages au moment du dernier soupir, de ce sourire qui clôt la vie
Le départ n’est pas rupture mais déclinaison toute autre dans la mémoire de ceux qui restent
On entend dire, alors « la vie continue »
Oui elle continue avec cette force là reçue de l’amour qui a été donné jusqu’au bout, qui a été permis jusqu’au bout
Dans les autres cas, la vie continue également
Mais nul ne vient chanter tout haut, le non sens qui frappe quand il n’y a pas cette lueur là de l’espérance et de l’amour
En quel nom peut –on se permettre de voler ces étapes, ces moments de vie ?
Que ce soit du coté malades en fin de vie, conscients de vivre leurs derniers jours
Ou que ce soit du coté proches qui les accompagnent par leur présence, leur écoute et leurs derniers échanges profonds ?
Droit à mourir dans la dignité
Le second mot est donc dignité
Le dictionnaire va – t il encore une fois remettre, nos pendules à l’heure et nous faire réagir sur les mots et expressions que nous employons
Là encore je vais proposer un exercice « de remplacement des mots employés par les synonymes proposés par le dictionnaire «
La dignité se dit pour marquer la noblesse, l’élévation, le respect pour de soi – même dans les sentiments, les actions, les manières
Etre digne, c’est mériter une approbation, une estime
Alors, y a – t il des morts qui ne seraient pas nobles ?
Et d’autres très nobles ? Plus nobles que … ???
Bigre ! Rien que de poser cette question me fait des frissons dans le dos
De quelle manière parle – t- on de la fin de vie de tout à chacun ici ?
Si je remplace l’adverbe « dignement « par l’un des synonymes proposés par le dictionnaire, cela fait mort tout à fait bien méritée !
Pour quels crimes ici ? Celui d’avoir une maladie, d’être vieux, de ne pas plaire, de ne pas avoir un travail, d’être trop ceci ou pas « assez cela » ?
Nous allons poser les fondations d’un monde de terreur où certains devront se révolter, se cacher dans je ne sais quel souterrain ou île pour échapper à la manipulation sordide qui peut se glisser dans ces formules là « droit à mourir dans la dignité »
Je désire rester digne de mon humanité en me laissant vivre mon départ, dire mon au revoir quand le moment de Dieu sera venu et pas avant
Là on peut sortir des leçons d’histoire et parler par exemple d’héros ou de martyrs.
Leur mort a marqué, leur résistance face à un ennemi fait encore exemple
Ils n’ont pas dénoncé leurs camarades ni trahi, ils ont pu subir les pires tortures avant de mourir
Morts dans la noblesse, ces hommes et ces femmes ?
Leurs tortionnaires ne l’étaient certainement pas !! Alors ?,
Qu’est ce qu’il y a de noble ici ? Le courage, la fidélité, la foi
Ne déportons pas les choses ainsi
Nous poursuivons le processus de confusion et avec lui, on court le risque de croire des choses fausses ici
Donc remettons les pendules à l’heure
La mort ne peut rien avoir de très noble quelques soient ses circonstances
La vie, elle, oui, reste noble
Celui qui meurt d’un stupide accident de voiture, sa mort est – elle « noble » ?
La stupidité, la fatalité peuvent – elles s’associer à la notion de dignité et de noblesse, de mérite ?,
NON , pas vrai alors ??
Je ne crois pas que nous pouvons nous consoler plus facilement de la perte d’un être cher, en disant—il n’a pas eu le temps de souffrir, dans le fond c’est « une belle mort » !
Qui veut ou peut voir la mort « belle » ?
Nous entrons dans un exercice d’esthétique ou quoi ??
Nous confondons encore
Si je dis avoir une envie, c’est de faire ma vie, une belle chose, un bijou taillé
Ma mort, c’est mon au revoir et quand je pars, je sais que ce bijou taillé n’est pas perdu à jamais
Je le remets d’avance dans les mains de mon Dieu
Si la dignité, est synonyme de respect pour soi – même, qu’est ce que cela veut dire aujourd’hui ?
Nous pouvons tous avoir, ici, l’image qui correspond à l’expression » pouvoir se regarder dans la glace »
Cela renvoie à la conscience personnelle de tout à chacun face à ses pensées, ses actes, sa mémoire, ses colères avec des paroles qui ont pu tuer celui que nous aimons
Nous ne pouvons pas trop nous regarder alors en face
Là je vais renvoyer chacun au dessin animé de Blanche Neige tel que Walt Disney nous l’a proposé
Quand la méchante reine apprend qu’elle n’est pas la plus belle, sa première réaction est de chercher à éliminer sa rivale en beauté
Pour parvenir à ce projet, elle commence par envoyer un chasseur tuer et prendre le cœur de sa rivale
Ne faisons – nous pas la même chose quand nous ne pouvons pas nous regarder en face ?
Ce qui nous rend laid nous fait- il devenir « meurtriers » ?
Donner la mort, que ce soit avec un couteau ou une seringue, c’est tuer, pour « rester « beau », par jalousie face à une autre beauté
Nous tuons et prenons le cœur…..
Notre propre cœur en même temps car chacun de nos actes nous remet en face de ce miroir
Si la dignité est synonyme de respect envers soi- même, par cet exercice de remplacement, nous nous trouvons bien devant le miroir qui se trouble
Pas du tout évident ici de nous « trouver « beau »
N’oublions jamais la suite du dessin animé
La vilaine reine n’étant parvenue du premier coup à son projet va changer d’apparence, prendre celle d’une sorcière. Donc devenir laide au lieu de belle et ce pour toujours
Jalouse, cruelle, méchante, laide, meurtrière
Est –ce par ce genre d’applications toutes fruits de nos orgueils que nous pouvons nous respecter « nous – mêmes dans notre humanité, dans nos consciences ?
,
Beaucoup de personnalités parlent de risques de dérives et comment ne pas penser à l’histoire pas si ancienne que cela, d’une idéologie qui mit en place l’élimination d’êtres humains considérés comme « inférieurs » ?
Pas besoin d’aller si loin , certains magasines de mode , nos stars de cinéma, plébiscitées , soulignent implicitement que l’être humain de tel type physique, de telle tranche d’âge a davantage de chances et de droits à recevoir la reconnaissance, d’admiration , d’estime , donc d’estime de soi également que les autres
La valeur de la vie humaine semble pouvoir suivre tous les aléas non dits d’une étrange » côte en bourse »
Parmi les critères de côte, la beauté, l’âge, les facultés intellectuelles, la réussite sociale, la réputation à plus ou moins large rayon
Comme le dit Coluche, tout le monde naît égal mais c’est plus difficile quand on est petit, noir, moche et pauvre
Alors si un » petit, moche, vieux, pauvre » a une maladie, et une maladie grave, douloureuse, va – t- on le soigner, s’occuper de lui mieux, moins bien qu’un beau, grand jeune, et riche ??
Bien des responsables engagés en politique dénoncent le développement d’une médecine à deux vitesses où à maladie de même nature, selon le lieu géographique, selon le salaire , le revenu ou la réputation de la personne, connue ou plus anonyme, celle-ci recevra pas tout à fait les mêmes soins
Nous pouvons s’écrier que non quand même pas, dans le fond, nous avons peut –être commencé à penser « élimination de personnes qui nous gênent »
Parce que malades, parce que vieilles, parce que trop handicapés et que face à nos lâchetés, face à ce refus d’envisager que cela puisse nous « arriver » en dépit de notre beauté, de notre jeunesse, de nos richesses, nous ne préférons pas trop voir
Pour ne pas nous regarder en face, tellement nous sommes devenus aussi laids que la sorcière de Blanche – Neige, nous avons créé des lunettes avec des mots
Oui, au lieu de parler du droit à vivre dans la dignité, nous avons commencé à parler de droit à mourir dans …
Dans quoi au fait ??
Dans le non amour, dans le refus de l’espérance , dans la solitude , dans la condamnation , dans le courant d’une pensée non dite où soudain, cette vie là , est devenue vie » inutile », pas rentable ,voire coûteuse , sans lendemain
Donc « moins » que, moins que
Nous avons donc jugé et pour être franche, je ne veux pas ici devenir aussi sévère, rendre la monnaie de cette sévérité là
Parce que si je la rendais, cette monnaie là, avec la même mesure comme le dit si bien Jésus, alors, c’est dans ma glace d’être humain, habité par une âme, que je ne pourrais pas me regarder en face, ni donc me respecter moi – même
C’est là que je pourrais grincer des dents d’avoir perdu ce que je n’avais pas parce que je n’ai pas voulu la prendre quand, cette dignité m’était donnée
Ce que je peux faire, une seule chose, je dois la faire et jusqu’au bout, c’est cela la dignité
prions vraiment pour nos responsables politiques
La dignité de l’homme et de toute vie …
Lorsque nous entendons des personnalités de tout bord, aussi bien de droite que de gauche, se prononcer sur la question actuelle, projet de loi, quant à l’euthanasie, j’ai noté un étrange refrain, qui parle « d’un droit à mourir dans la dignité !
Souvent , face à ces refrains là , qui sont balancés à bout de phrase comme un nouveau credo, comme un théorème irréversible, posant une grande assurance quant au bien fondé de cette « trouvaille » de progrès « social », « juridique » j’aime reprendre chacun des mots prononcés dans ces refrains
Et je vais prendre tout simplement un bon dictionnaire
J’invite chacun à utiliser cet outil de la langue, qui ne fait ni politique, ni de religion, pour recevoir quelques éclairages, qui peuvent sous faire sursauter sur les mots, sur les expressions que nous employons
Nous sommes parfois tellement détachés de leurs sens, de leurs ouvertures possibles quant à l’adhésion puis l’entrée dans des actes
Il y a bien une chronologie entre le dire, le penser, le croire et le faire
Il faut bien en être conscients, cela fait partie de notre responsabilité profonde et de notre liberté fondamentale, caractérisaient ici nos capacités à réfléchir, choisir dans le but de construire et non de détruire
Ne surtout jamais se détruire les uns les autres
Nous pouvons tous de manière épidermique dire des choses et aussitôt réagir en disant, » Non, je ne peux pas penser cela, cela va trop loin
S’entendre dire des choses interpelle quand nous nous mettons à l’écoute
On peut dire et ensuite adhérer, Oui je peux penser cela, je peux le croire
Puis également réfléchir, avant d’agir
Passer du dire « au faire « sans poser l’étape nécessaire de l’écoute de ce que nous disons nous fait courir des tas de risques
Ce sont de ces risques que je vais parler, que je vais décrire
J’ose ici décliner les parole du crucifié sur sa croix, savons ce que nous disons par de tels refrains. ?
Je vais donc proposer un exercice de remplacement et vous verrez avec cet exercice combien nous pouvons être surpris
Donc j’ai repris les définitions du dictionnaire et j’ai utilisé chaque synonyme proposé pour jouer avec les mots du refrain—avoir le droit de mourir dans la dignité
Commençons par le mot « droit »
Le mot « droit » me renvoie à ceux de justice, de liberté, de respect, de devoirs
Dans le dictionnaire, je saisis cette définition là.
On y parle de faculté de faire quelque chose, d’y prétendre pour jouir de cette chose.
On ajoute qu’être dans son droit, c’est avoir « droit à cette justice, à cette règle pour soi »
Si je fais quelques exercices de remplacement, cela devient donc faculté de mourir, y prétendre et jouir de la mort
Droit à la mort, règle de mort pour soi !
Si je poursuis l’exercice de remplacement, je vais faire sauter assez vite une certaine ironie, sarcastique
J’ai souligné une hypocrisie, la fuite que nous avons tous devant notre finitude, notre mort
Pas de soucis, nous y passons tous !
Riches, pauvres, célébrités, anonymes, présidents, rois, princes ou SDF
Jeunes ou âgés, il n’y a pas de règles mais des surprises en tout genre
Cette faculté à mourir est là, dés le sein de notre mère
Comme dans le film la ligne verte, nous nous savons tous condamnés à ce passage vers un flou habité de mille imaginaires, que nul ,dans le fond ,n’a pu aller vérifier
Vie après la mort ? Paradis ou enfer, purgatoire ou grand néant ? Réincarnations en divers animaux ou végétaux ?
Les religions les plus diverses ont proposé leurs hypothèses et avec elles des tas de rites funéraires, mémoires des ancêtres
Lors de funérailles, un prêtre disait que celles auxquelles nous assistons nous font toujours penser à notre propre départ
Mais pour où et que nous reste t- il à faire pour que ce départ ait un sens profond autre qu’un cercueil et un trou dans la terre ?
L’athée dira alors que cela aide l’homme à accepter sa finitude et à ponctuer de sens ce qui n’a peut –être aucun sens
Soit la vie de tout à chacun
Notre vie partirait – elle d’un « rien pour aller vers un autre « rien » et entre les deux une grande pirouette faite de joies, de doutes, d’épreuves diverses, de souffrances aussi ?
Nous vivons et marchons avec cette faculté là de savoir qu’un jour, nous ferons ce saut là…
Certains philosophes ont dit que cette conscience de la finitude marquait la conscience propre à l’homme.
Droit à mourir ????
Nous confondons ici droit avec autre chose
Le droit à mourir ???
Ce n’est pas un droit, c’est l’accomplissement d’une malédiction que nous avons héritée d’Adam
N’oublions jamais que le péché qui a apporté la mort, d’après la Bible, c’est d’avoir voulu se prendre pour « des dieux », pour Dieu.
Si la mort est une malédiction conséquence de nos orgueils, de nos surdités, nous avons gardé la liberté totale de vivre « en cultivant « le jardin de notre vie
Jusqu’au bout !
«
Réclamer le droit à mourir, c’est oublier que la vie est « un don précieux et que face à ce don, nous avons des devoirs «
Combien de fois, nous devrions opposer le mot « droit à celui de devoirs
Le droit à l’erreur doit s’accompagner du devoir de s’auto corriger, de faire effort, de persévérer
Le droit à la parole s’accompagne du devoir d’écouter aussi l’autre, de le respecter
Nous avons le devoir de marcher debout, d’apprendre des autres, d’espérer, de cultiver notre terre comme déjà dit …
.
Ce droit à mourir qui est réclamé, pose la question sous jacente de certains acharnements thérapeutiques
Il est bon ici de poser la question et se savoir s’il faut poser des « limites à cet acharnement thérapeutique pour laisser la « nature faire comme on dit, le tout en évitant inutilement la souffrance, c’est ici certain !
Face à certaines vies végétatives maintenues qu’avec des tas de machines, que doit –on faire ?
Si la personne dans cet état était sans cette assistance technique, vivrait – elle encore ? Combien de temps ?
Peut –être pas plus de quelques heures de « plus » ?
Alors pourquoi ne pas débrancher ?
À quoi sert cette vie végétative ?
Quelle conscience ont les personnes maintenues en vie par des machines ?
Quels pronostics de sortie de cet état végétatif peut –on faire ?
Quelles conséquences sur les fonctions intellectuelles, facteurs d’une certaine autonomie
peut –il y avoir après un temps passé dans cet état là ?
Nous voyons combien les avancées technologiques médicales, eh oh combien par celles – ci des vies ont pu être sauvées, il y a aussi le retour de manivelle lié à l’expérience d’apprentis sorciers
Tout n’est pas prévisible et comme dans le dessin animé, nous pouvons être dépassés par la multiplication des balais qui remplissent la citerne de seaux d’eau jusqu’à inonder toute la « maison »
Je crois qu’avec humilité, nous pouvons apprendre à accepter ce genre de risques de débordements
Pourquoi ?
Tout simplement au nom de tout ce que nous ne savons pas encore mais qui peut être découvert et mis à profit pour d’autres malades
S’il n’y avait pas eu de la part des médecins, une certaine persévérance, un certain acharnement, combien de maladies qu’ils savent aujourd’hui guérir seraient encore « mortelles, incurables ?
L’acharnement fait partie de la détermination dont ont besoin les chercheurs, tous sont porteurs d’espérance pour l’avenir
Ne négligeons pas ces choses là qui font partie de nos avancées technologiques et médicales !
L’acharnement thérapeutique pose le mot « espérance »
Nous avons cet adage là qui nous fait dire que tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir
L’espérance, fait partie de l’homme et cela en dehors de toute pratique « religieuse » manifestée
L’espérance, c’est un désir, c’est un projet qu’on met en marche, c’est une construction d’avenir, c’est une transmission, c’est le balbutiement de la foi
C’est ce qui fait lever et permet tant de dépassements……
Nous parlons de droit et nous oublions le « droit à l’espérance »
Je crois que c’est à ce droit là qu’il nous faudrait revenir
Nous sombrons ici dans le fatalisme, la résignation.
Nous posons sur la même étrangère, l’assistance à personne en danger, souffrante, en fin de vie avec la décision d’y mettre fin, tel jour, à telle heure, parce que, soudain, on ne peut ni ne veut voir d’espérance ?
Si tel est le cas car face un processus irréversible de maladie réputée pour ce genre de descente, je crois que les derniers instants de cette vie se doivent d’être préservés comme les plus précieux qui soient
Pourquoi ? Parce que je crois que ce sont dans de tels moments que chacun de nous, proches ou plus éloignés de telles personnes, prenons conscience de nos propres fragilités
Alors saisissons la chance qui nous est alors offerte d’accompagner ceux qu’on aime, la chance que nous avons d’avoir la santé, la force, l’envie de vivre malgré tous les obstacles, l’occasion de prouver que l’amour est plus fort que la mort
Combien de proches de personnes en fin de vie remercient ensuite d’avoir eu ce temps là, pour donner de l’amour jusqu’au bout
J’ai tellement envie d’encadrer les paroles de soignants, d’enfants, de parents qui ont accompagné de tels malades « en fin de vie » jusqu’au bout
Les plus belles de ces paroles disent ceci – il y a une telle différence entre le départ de celui qui se sait aimé, profondément accompagné par la présence et l’assurance du tout amour
Et les autres
Ceux qui ne croient plus en rien et n’ont pas voulu croire, n’ont fait que se révolter …
Des infirmiers témoignent
Ils décrivent alors fort bien cette paix qui se voit sur les visages au moment du dernier soupir, de ce sourire qui clôt la vie
Le départ n’est pas rupture mais déclinaison toute autre dans la mémoire de ceux qui restent
On entend dire, alors « la vie continue »
Oui elle continue avec cette force là reçue de l’amour qui a été donné jusqu’au bout, qui a été permis jusqu’au bout
Dans les autres cas, la vie continue également
Mais nul ne vient chanter tout haut, le non sens qui frappe quand il n’y a pas cette lueur là de l’espérance et de l’amour
En quel nom peut –on se permettre de voler ces étapes, ces moments de vie ?
Que ce soit du coté malades en fin de vie, conscients de vivre leurs derniers jours
Ou que ce soit du coté proches qui les accompagnent par leur présence, leur écoute et leurs derniers échanges profonds ?
Droit à mourir dans la dignité
Le second mot est donc dignité
Le dictionnaire va – t il encore une fois remettre, nos pendules à l’heure et nous faire réagir sur les mots et expressions que nous employons
Là encore je vais proposer un exercice « de remplacement des mots employés par les synonymes proposés par le dictionnaire «
La dignité se dit pour marquer la noblesse, l’élévation, le respect pour de soi – même dans les sentiments, les actions, les manières
Etre digne, c’est mériter une approbation, une estime
Alors, y a – t il des morts qui ne seraient pas nobles ?
Et d’autres très nobles ? Plus nobles que … ???
Bigre ! Rien que de poser cette question me fait des frissons dans le dos
De quelle manière parle – t- on de la fin de vie de tout à chacun ici ?
Si je remplace l’adverbe « dignement « par l’un des synonymes proposés par le dictionnaire, cela fait mort tout à fait bien méritée !
Pour quels crimes ici ? Celui d’avoir une maladie, d’être vieux, de ne pas plaire, de ne pas avoir un travail, d’être trop ceci ou pas « assez cela » ?
Nous allons poser les fondations d’un monde de terreur où certains devront se révolter, se cacher dans je ne sais quel souterrain ou île pour échapper à la manipulation sordide qui peut se glisser dans ces formules là « droit à mourir dans la dignité »
Je désire rester digne de mon humanité en me laissant vivre mon départ, dire mon au revoir quand le moment de Dieu sera venu et pas avant
Là on peut sortir des leçons d’histoire et parler par exemple d’héros ou de martyrs.
Leur mort a marqué, leur résistance face à un ennemi fait encore exemple
Ils n’ont pas dénoncé leurs camarades ni trahi, ils ont pu subir les pires tortures avant de mourir
Morts dans la noblesse, ces hommes et ces femmes ?
Leurs tortionnaires ne l’étaient certainement pas !! Alors ?,
Qu’est ce qu’il y a de noble ici ? Le courage, la fidélité, la foi
Ne déportons pas les choses ainsi
Nous poursuivons le processus de confusion et avec lui, on court le risque de croire des choses fausses ici
Donc remettons les pendules à l’heure
La mort ne peut rien avoir de très noble quelques soient ses circonstances
La vie, elle, oui, reste noble
Celui qui meurt d’un stupide accident de voiture, sa mort est – elle « noble » ?
La stupidité, la fatalité peuvent – elles s’associer à la notion de dignité et de noblesse, de mérite ?,
NON , pas vrai alors ??
Je ne crois pas que nous pouvons nous consoler plus facilement de la perte d’un être cher, en disant—il n’a pas eu le temps de souffrir, dans le fond c’est « une belle mort » !
Qui veut ou peut voir la mort « belle » ?
Nous entrons dans un exercice d’esthétique ou quoi ??
Nous confondons encore
Si je dis avoir une envie, c’est de faire ma vie, une belle chose, un bijou taillé
Ma mort, c’est mon au revoir et quand je pars, je sais que ce bijou taillé n’est pas perdu à jamais
Je le remets d’avance dans les mains de mon Dieu
Si la dignité, est synonyme de respect pour soi – même, qu’est ce que cela veut dire aujourd’hui ?
Nous pouvons tous avoir, ici, l’image qui correspond à l’expression » pouvoir se regarder dans la glace »
Cela renvoie à la conscience personnelle de tout à chacun face à ses pensées, ses actes, sa mémoire, ses colères avec des paroles qui ont pu tuer celui que nous aimons
Nous ne pouvons pas trop nous regarder alors en face
Là je vais renvoyer chacun au dessin animé de Blanche Neige tel que Walt Disney nous l’a proposé
Quand la méchante reine apprend qu’elle n’est pas la plus belle, sa première réaction est de chercher à éliminer sa rivale en beauté
Pour parvenir à ce projet, elle commence par envoyer un chasseur tuer et prendre le cœur de sa rivale
Ne faisons – nous pas la même chose quand nous ne pouvons pas nous regarder en face ?
Ce qui nous rend laid nous fait- il devenir « meurtriers » ?
Donner la mort, que ce soit avec un couteau ou une seringue, c’est tuer, pour « rester « beau », par jalousie face à une autre beauté
Nous tuons et prenons le cœur…..
Notre propre cœur en même temps car chacun de nos actes nous remet en face de ce miroir
Si la dignité est synonyme de respect envers soi- même, par cet exercice de remplacement, nous nous trouvons bien devant le miroir qui se trouble
Pas du tout évident ici de nous « trouver « beau »
N’oublions jamais la suite du dessin animé
La vilaine reine n’étant parvenue du premier coup à son projet va changer d’apparence, prendre celle d’une sorcière. Donc devenir laide au lieu de belle et ce pour toujours
Jalouse, cruelle, méchante, laide, meurtrière
Est –ce par ce genre d’applications toutes fruits de nos orgueils que nous pouvons nous respecter « nous – mêmes dans notre humanité, dans nos consciences ?
,
Beaucoup de personnalités parlent de risques de dérives et comment ne pas penser à l’histoire pas si ancienne que cela, d’une idéologie qui mit en place l’élimination d’êtres humains considérés comme « inférieurs » ?
Pas besoin d’aller si loin , certains magasines de mode , nos stars de cinéma, plébiscitées , soulignent implicitement que l’être humain de tel type physique, de telle tranche d’âge a davantage de chances et de droits à recevoir la reconnaissance, d’admiration , d’estime , donc d’estime de soi également que les autres
La valeur de la vie humaine semble pouvoir suivre tous les aléas non dits d’une étrange » côte en bourse »
Parmi les critères de côte, la beauté, l’âge, les facultés intellectuelles, la réussite sociale, la réputation à plus ou moins large rayon
Comme le dit Coluche, tout le monde naît égal mais c’est plus difficile quand on est petit, noir, moche et pauvre
Alors si un » petit, moche, vieux, pauvre » a une maladie, et une maladie grave, douloureuse, va – t- on le soigner, s’occuper de lui mieux, moins bien qu’un beau, grand jeune, et riche ??
Bien des responsables engagés en politique dénoncent le développement d’une médecine à deux vitesses où à maladie de même nature, selon le lieu géographique, selon le salaire , le revenu ou la réputation de la personne, connue ou plus anonyme, celle-ci recevra pas tout à fait les mêmes soins
Nous pouvons s’écrier que non quand même pas, dans le fond, nous avons peut –être commencé à penser « élimination de personnes qui nous gênent »
Parce que malades, parce que vieilles, parce que trop handicapés et que face à nos lâchetés, face à ce refus d’envisager que cela puisse nous « arriver » en dépit de notre beauté, de notre jeunesse, de nos richesses, nous ne préférons pas trop voir
Pour ne pas nous regarder en face, tellement nous sommes devenus aussi laids que la sorcière de Blanche – Neige, nous avons créé des lunettes avec des mots
Oui, au lieu de parler du droit à vivre dans la dignité, nous avons commencé à parler de droit à mourir dans …
Dans quoi au fait ??
Dans le non amour, dans le refus de l’espérance , dans la solitude , dans la condamnation , dans le courant d’une pensée non dite où soudain, cette vie là , est devenue vie » inutile », pas rentable ,voire coûteuse , sans lendemain
Donc « moins » que, moins que
Nous avons donc jugé et pour être franche, je ne veux pas ici devenir aussi sévère, rendre la monnaie de cette sévérité là
Parce que si je la rendais, cette monnaie là, avec la même mesure comme le dit si bien Jésus, alors, c’est dans ma glace d’être humain, habité par une âme, que je ne pourrais pas me regarder en face, ni donc me respecter moi – même
C’est là que je pourrais grincer des dents d’avoir perdu ce que je n’avais pas parce que je n’ai pas voulu la prendre quand, cette dignité m’était donnée
Ce que je peux faire, une seule chose, je dois la faire et jusqu’au bout, c’est cela la dignité
Pesha- Messages : 28
Date d'inscription : 10/08/2010
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