L'esclavage dans la Torah?
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L'esclavage dans la Torah?
L'esclavage dans la Torah?
Certains se posent la question sur l'esclavage dans la Torah et certains peuvent mal comprendre les commandements relatifs à l'esclavage dans la Torah.
En effet, le monde actuel quand il entend le mot "esclavage" pense par exemple aux africains enchaînés vendus par d'autres, traités comme des bêtes et certains assimilent donc cet esclavage à celui de la Torah alors qu'en réalité il n'en est absolument rien car ce type d'esclavage est condamné par Elohim dans la Torah.
En réalité le mot "esclave" dans la Torah correspond au mot "serviteur" ou "servante" et non au mot esclave tel qu'il l'est devenu aujourd'hui.
L'esclavage tel que prescrit dans la Torah est un système qui consiste à prendre sous sa responsabilité et sous sa charge des personnes qui serviront dans la maison.
Il y a deux cas de figure qui se présentent dans la Torah.
1/ le cas du figure où il s'agit d'un Israélite, un frère dans la Foi.
Torah-Lévitique 21:17 (Septante)
Que celui qui aura volé un des fils d'Israël soit puni de mort ; soit que l'ayant forcé, il l'ait vendu, soit qu'on le trouve chez lui.
Torah-Deutéronome 24:7 (Septante)
Si un homme est convaincu d'avoir volé un de ses freres fils d'Israël, si, apres s'être rendu maitre de lui, il l'a vendu, il mourra, et tu auras déraciné le mal du milieu de vous.
Torah-Lévitique 25:39-43 (Septante)
Et si ton frère, auprés de toi, vient à déchoir et à se vendre à toi, ce ne sera jamais comme esclave (de ménage).
Il sera salarié ou séjournera chez toi, jusqu'à l'année de la rémission.
Mais a cette époque, il redeviendra libre et ses enfants avec lui, et il rentrera dans sa famille, et il courra reprendre possession de son patrimoine ;
parce que ceux que j'ai tirés de la terre d'Egypte sont mes serviteurs à Moi, nul d'entre eux ne sera vendu comme un esclave (de ménage).
Tu ne l'accableras pas de travail, et tu craindras YHWH ton Elohim.
Torah-Exode 21:2-6 (Septante)
Si tu achètes un serviteur hébreu, il te servira six ans, et à la septième année, il s'en ira libre sans rançon.
S'il est entré seul, il sortira seul ; si sa femme est entrée avec lui, sa femme sortira avec lui. Si son maître lui a donné une femme, et qu'elle lui ait enfanté des fils et des filles, la femme et les enfants seront à son maître ; lui seul sortira.
Si le serviteur dit : J'aime mon maître, ma femme et mes enfants ; je refuse de devenir libre. Son maître le conduira au tribunal d'Elohim, il le placera devant la porte contre le seuil, et il lui percera les oreilles avec une petite alêne (aiguille) ; alors le serviteur restera à son service à perpétuité.
Torah-Lévitique 25:47-55 (Septante)
Et si la main de quelque prosélyte (immigrant) ou étranger fixé chez vous a trouvé l'abondance, et que votre frère, réduit à l'indigence, ait été vendu a ce prosélyte (immigrant), à lui, ou à sa famille, après avoir été vendu, il pourra être racheté ; l'un de ses frères le rachètera.
Le frère de son père, ou le fils du frère de son père le rachètera, ou quelqu'un de sa tribu, de sa famille et de son sang, le rachètera ; et si sa main est insuffisamment pourvue, il se rachetèra lui-même.
On supputera le temps depuis sa vente jusqu'à la prochaine rémission, et le prix de son rachat sera celui du mercenaire, selon le nombre des années qui restent.
S'il y a plus d'années, il ajoutera au prix de son achat.
S'il ne reste que peu d'années, jusqu'à celle de la rémission, il supputera, et selon le nombre d'années, il rendra au maitre le prix de son rachat, qui sera celui d'un mercenaire.
Ce sera année par année, selon le temps qui restera, et tu ne l'accableras pas de travail en ta présence.
S'il n'est racheté d'aucune de ces manières, il s'en ira en liberté l'année de la rémission, lui et ses enfants.
Parce que les fils d'Israël sont mes serviteurs ; ce sont mes serviteurs que J'ai tirés de la terre d'Egypte.
Un Frère ou une soeur dans la Foi ne peut pas être traité(e) comme des étrangers (inconvertis) c'est à dire qu'il ou elle ne peut pas être utilisé(e) comme un serviteur ou une servante qui fait les taches domestiques dans la maison.
Il ne peut pas être forcé à se vendre. Il ne peut pas faire les mêmes travaux qu'un étranger. Il doit être rémunéré pour le travail qu'il effectue s'il travaille ou bien être simplement hébergé. Puis la septième année, il doit pouvoir repartir libre sans plus aucune dette. Le maître peut même donner une femme à son frère Hébreu afin de lui assurer une descendance, lui qui est privé de tout bien. Concernant la femme donnée ici, il était fréquent que la femme en question soit la fille du maître, et donc par conséquent l'esclave ici devient partie intégrante du clan familial d'où le fait que l'esclave ne puisse pas partir avec les filles de son maître.
2/ le cas de figure où il s'agit d'un étranger dans la Foi
Lévitique 25:44-46
Tous les serviteurs et servantes que tu auras, tu les acheteras des nations qui t'entourent. C'est d'elles que vous acheterez vos serviteurs et vos servantes.
Comme aussi des fils des étrangers demeurant parmi vous : Vous les acheterez d'eux et de toutes leurs familles qui seront sur votre terre, pour être votre propriété.
Et, après vous, vous les donnerez en partage à vos enfants, et ils seront votre propriété perpetuelle ; mais des fils d'Israël, nul ne tourmentera son frère par des travaux.
Cette personne est logée, nourrit et doit être bien traitée par le maître de la maison mais elle devient dépendante de son maître et sa possession. Cette personne est traîtée comme une employée qui doit travailler pour mériter son logis et quand elle appartient à un Israélite, elle n'a absolument pas le droit d'adorer ses faux dieux ou de pratiquer ses anciens cultes, elle se doit d'appliquer la même Torah que son maître Israélite. Mais il faut noter qu'Elohim dit bien que l'étranger ou l'immigrant doit être traité avec respect comme l'est le frère dans la Foi Israélite.
Exode 21:20
Si un homme frappe du bâton son serviteur ou sa servante, et si la mort s'ensuit, il sera poursuivi en justice pour être puni.
Lévitique 25:35-36
Si ton frère, celui qui est avec toi, est devenu pauvre, qu'il manque de ressources auprès de toi, tu prendras soin de lui comme du prosélyte (immigrant) ou du passager, et ton frère vivra avec toi.
Tu ne prendras pas de lui d'usure, pas même s'il retrouvait l'abondance, et tu craindras ton Elohim : Je suis YHWH,
et ton frère vivra avec toi.
Exode 22:20
Vous ne maltraiterez pas l'étranger et vous ne l'opprimerez point ; car vous étiez étranger en la terre d'Égypte.
Lévitique 19:34
Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d'Égypte. Je suis YHWH, votre Elohim.
Deutéronome 10:17-19
Car YHWH votre Elohim, c'est l'Elohim des elohim, le Seigneur des seigneurs, l'Elohim grand, fort et redoutable, qui ne fait pas acception des personnes et ne se laisse point gagner par des présents. Il fait justice à l'étranger, à l'orphelin et à la veuve ; Il aime l'étranger, Il lui donne des vivres et des vêtements.
Vous aimerez aussi l'étranger, car vous étiez étrangers en la terre d'Egypte.
Un étranger esclave ou serviteur est simplement ce que l'on nomme aujourd'hui un employé qui travaille pour son patron, la seule chose, c'est qu'il vit chez son patron et lui appartient jusqu'à ce qu'il ait les moyens de payer son rachat et ainsi quitter son patron ou qu'une tierce personne le rachète.
Il faut bien avoir en tête qu'un serviteur dans la Torah est une personne qui dépend d'autrui pour subvenir à ses besoins car la liberté dans la Torah, c'est de pouvoir adorer et louer YHWH et de pouvoir suivre Ses Commandements, c'est posséder ses propres biens, sa terre, son bétail, ses fruits, ses légumes, ne dépendre de personne pour pouvoir vivre.
En réalité dans notre monde moderne, selon la pensée Torahique du mot "serviteur" ou "esclave" le système de toutes les sociétés, consiste donc à prendre des serviteurs ou esclaves à leur service en échange de quoi ce système donne de quoi subvenir aux besoins de ses serviteurs ou esclaves par le système d'une paye versée mensuellement ou hebdomadairement.
Il y a ici une forte similitude avec l'esclavage tel que cité dans la Torah mais malheureusement sans Elohim, sans sa Torah relative à Ses Lois et ses Commandements.
Donc si vous avez un emploi dans la société dans laquelle vous vivez, sachez que vous êtes esclaves de votre patron selon la terminologie de l'esclavage ou servitude dans la Torah car vous êtes au service d'un maître qui vous emploit à son service et vous permet de subvenir à vos besoins quotidiens pour vous et votre famille mais vous n'êtes pas libres car vous dépendez de votre patron. Vous me direz que vous pouvez changer de patron quand vous le voulez mais là encore dans la Torah nous avons :
Deutéronome 23:16-17
Tu ne livreras pas, à son maitre étranger, l'esclave qui s'échappant se sera attaché à toi. Il demeurera avec toi, et il demeurera parmi vous, où il lui sera agréable ; garde-toi de l'opprimer.
Yéhoshoua va prendre l'exemple de la Torah sur l'esclavage ou la servitude en disant :
Yo'hanan-Jean 8:34-36
Yéhoshoua leur répondit: En vérité, en vérité je vous dis, que quiconque s'adonne au péché, est esclave du péché.
Or, l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison; mais le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres.
ici en disant que : l'esclave ne demeure pas toujours dans la maison, Yéhoshoua parle de la Torah sur l'esclavage concernant un Israélite qui a une pèriode de temps limité.
L'esclavage concernant un Israélite n'est pas permanent mais il faut qu'il y ait affranchissement par le paiement de la dette.
Ici Yéhoshoua nous dit qu'Il est Celui qui va payer pour nous notre dette, Il va nous racheter, et nous libérer de notre ancien maître qui se nomme "péché=transgression de la Torah" et ainsi devenir notre Maître et nous ses esclaves.
Yéhoshoua va très souvent faire référence à l'esclavage Torahique en appuyant le fait que le serviteur ou esclave ne doit pas prendre autorité sur son maître :
Matthieu 10:24
Le disciple n'est pas plus que le maître, ni le serviteur (ou esclave) plus que son seigneur.
Les Apôtres feront aussi beaucoup de liens avec la loi de l'esclavage et la loi de l'affranchissement:
Romains 6:22
Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves d'Elohim, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.
l'esclavage Torahique était pratiqué aux temps des Apôtres et absolument pas remis en question :
1Corinthiens 7:21
As-tu été appelé étant esclave, ne t'en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt.
Philémon 1:10-22
Je te prie pour mon fils Onésime, que j'ai engendré étant dans les chaînes,
Qui t'a été autrefois inutile, mais qui maintenant te sera utile, aussi bien qu'à moi, et que je te renvoie.
Reçois-le donc comme mes propres entrailles.
Je voulais le retenir auprès de moi, afin qu'il me servît à ta place dans les liens où je suis pour La Bonne Nouvelle.
Mais je n'ai rien voulu faire sans ton avis, afin que ton bienfait ne fût pas comme forcé, mais volontaire.
Car peut-être n'a-t-il été séparé de toi pour quelque temps, qu'afin que tu le recouvrasses pour toujours;
Non plus comme un esclave, mais comme supérieur à un esclave, comme un frère, particulièrement chéri de moi, et bien plus de toi, selon la chair, et selon YHWH.
Si donc tu me regardes comme uni à toi reçois-le comme moi-même.
S'il t'a fait quelque tort, ou s'il te doit quelque chose, mets-le sur mon compte.
Moi, Paul, je te l'écris de ma propre main, je te le rendrai, sans te dire que tu te dois toi-même à moi.
Oui, frère, que je reçoive ce plaisir de toi en YHWH; réjouis mes entrailles en YHWH.
Je t'écris, persuadé de ton obéissance, sachant que tu feras même plus que je ne dis.
Mais en même temps prépare-moi un logement, car j'espère que je vous serai rendu par vos prières.
Yéhoshoua nous a tous rachetés à grand prix, c'est pourquoi L'Apôtre Paul dira :
Galates 3:28
Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Yéhoshoua Machia'h.
En espérant que cela change la fausse perception qu'ont certains du mot "esclave" ou plutôt "serviteur" dans la Torah, car notre Elohim Est Un Elohim Juste et Saint qui condamne l'esclavage qui consiste à traiter comme du bétail un être humain fait à son image mais qui par contre se soucie de celui qui est dans le besoin.
Dernière édition par Ruth Administratrice le Dim 17 Jan - 11:47, édité 1 fois
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"C'est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent
Les Commandements d'Elohim, et La Foi de Yéhoshoua-Jésus."
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Re: L'esclavage dans la Torah?
Pr Tidiane N'DIAYE a écrit:
outre-mer RADIO
L’autre esclavage : un aperçu de la traite arabo-musulmane
traite arabe © DR | Selon l’anthropologue sénégalais Tidiane N’Diaye, les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption
A quelques jours de la "Journée nationale des mémoires de la traite et de l'esclavage", interview de l’anthropologue et économiste sénégalais Tidiane N’Diaye, auteur de "Le génocide voilé". Une étude de la traite arabo-musulmane, encore méconnue de l’histoire de l’esclavage.
Philippe Triay
Publié le 29/04/2014 à 13:10, mis à jour le 30/04/2015 à 18:18
La France hexagonale s’apprête à commémorer, le 10 mai, la "Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition". Cette date revêt une importance particulière pour les Guadeloupéens, Martiniquais, Guyanais, Mahorais et Réunionnais, qui célèbrent par ailleurs l’abolition de l’esclavage dans leurs territoires respectifs à des dates différentes (27 avril à Mayotte, 22 mai à la Martinique, 27 mai à la Guadeloupe, 10 juin en Guyane et 20 décembre à la Réunion).
Jusqu’à présent, les formes d’esclavage et de traite les plus documentées et analysées concernent la traite transatlantique. Nombre d’essais, de romans et de films, comme « 12 Years a Slave », récemment récompensé d’un prestigieux Oscar à Hollywood, ont permis à un large public de connaître les pans tragiques de cette histoire.
Mais l’Europe n’a pas eu le monopole de la traite. Il y a eu d’autres traites, au moins et sinon plus importantes, à savoir les traites orientale et transsaharienne organisées par les Arabes. Ces dernières furent tout aussi violentes et dévastatrices pour l’Afrique et leurs descendants que la traite transatlantique, et cautionnées par l’islam tout comme le christianisme a pendant longtemps justifié l’esclavage.
« Alors que la traite transatlantique a duré quatre siècles, c’est pendant treize siècles sans interruption que les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne », écrit l’anthropologue et économiste sénégalais Tidiane N’Diaye, dans son livre « Le génocide voilé ». « La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains et de la castration généralisée ».
De Dakar, la capitale du Sénégal, où il se trouve actuellement, Tidiane N’Diaye a accepté de bien vouloir répondre à nos questions par mail. Interview.
Sur un plan historique, écrivez-vous, la traite négrière est une invention du monde arabo-musulman. Comment cela ?
Tidiane N’Diaye : "J’ai l’habitude de rappeler que mon travail ne cherche à communautariser ni l’histoire ni les mémoires. Ce qui serait la porte ouverte à une hiérarchisation victimaire, donc une approche dénuée de tout caractère scientifique. Par conséquent pour ce qui nous intéresse ici, puisque j’ai titré cet ouvrage « Le génocide voilé », faisant allusion à la castration massive que subissaient les captifs africains, au cours de la traite arabo-musulmane, je n’ai pas oublié de rappeler d’abord, que les premières victimes de cette calamité furent les Slaves, que les Vénitiens et les Marseillais allaient razzier en Europe centrale et orientale, pour les vendre aux notables du monde arabo-musulman. Cela devait durer toute l’époque carolingienne au Xème siècle sous les monarques saxons Henri l’oiseleur et Otton Ier. Comme on sait, il fallut l’émergence d’États puissants en Europe de l’Ouest et l’arrêt de l’expansion arabe aux Pyrénées pour que cela cesse. Et c’est pour combler ce déficit en eunuques et esclaves blancs, que les Arabo-musulmans allaient massivement se tourner vers les peuples négro-africains. Ainsi on trouve traces d’hommes ou de peuples asservis, sous diverses formes à travers toutes les aires de l’histoire de l’humanité et sur tous les continents. C’est un fait universellement connu et qui n’est donc pas spécifique aux peuples noirs. Ce qui est moins connu cependant, c’est que la traite négrière arabo-musulmane, fut inaugurée par les Arabo-musulmans et a duré près de treize siècles sans interruption, avec la mutilation généralisée d’un nombre incalculable de captifs noirs. Déjà il faut dire que le plus loin qu’on puisse remonter, c’est en Égypte pharaonique qu’on trouve traces d’hommes noirs, soumis à des formes d’exploitation comparables à de l’esclavage. Après les Hébreux, les Égyptiens avaient aussi réduit en servitude de nombreux peuples voisins essentiellement originaires d’Éthiopie et des régions nubiennes comme le Darfour. Mais en fait, ces importations de populations n’avaient pas encore pris une dimension industrielle ou véritablement planifiée."
"Cette pratique devait durer jusqu’à l’invasion arabe de ce pays. Une invasion qui date du VIIème siècle de notre ère et qui correspond aussi à la première traite négrière en grand. Puisque après avoir occupé l’Égypte, les Arabes qui étaient sur le sentier du Jihad, c’est à dire de la guerre sainte, avaient décidé aussi d’envahir la Nubie. Comme le seul point commun entre tous les peuples négriers ravitaillés par les Arabes était la religion, voilà pourquoi dans cet essai, j’emploie souvent le vocable d’arabo-musulmane, pour qualifier cette première traite négrière en grand, qui fut non seulement la plus longue de l’histoire de l’humanité, puisqu’elle a duré treize siècles sans interruption, mais aura également opéré une ponction humaine largement supérieure à celle de la traite transatlantique vers les Amériques. Et le plus triste dans cette tragédie, est que la plupart des déportés n’ont jamais assuré de descendance, du fait de la castration massive que pratiquaient les Arabes."
Quelles ont été les caractéristiques de la traite arabe par rapport à la traite transatlantique ?
Tidiane N’Diaye : "Pour la traite transatlantique, en dépit de la monstruosité des traitements, des humiliations et autres calamités, un esclave avait une valeur vénale. Le maître le voulait productif et rentable à long terme. Le but n’était donc pas l’extermination d’un peuple malgré la querelle sémantique opposant certains chercheurs à ceux qui veulent qualifier ce crime contre l’humanité de génocide. Alors que pour ce qui est de la traite arabo-musulmane, plus que le crime des occidentaux, les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles. La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés, ont presque tous disparu du fait des traitements inhumains, de l’infanticide et de la castration généralisée, pour qu’ils ne fassent pas souche dans le monde arabo-musulman. Il faut dire qu’à partir du moment où l’Afrique noire devenait leur principale source d’approvisionnement en esclaves, dans l’inconscient collectif des Arabes, l’homme noir devenait aussi symbole ou synonyme de servitude. Et sa couleur de peau sera même associée à un déni d’islam. Alors que cette religion comme toutes les autres, a hérité du joug de l’esclavage. Et si l’islam tolérait, voire recommandait l’asservissement de non convertis, il n’a jamais clairement ciblé les peuples noirs comme particulièrement prédestinés à l’asservissement. Mais des érudits respectés et très écoutés dans le monde arabe, allaient interpréter les textes sacrés, pour justifier et perpétuer la traite et l’esclavage des Noirs. Ainsi bien avant que les chercheurs européens de l’anthropologie physique n’élaborent au 19ème siècle les théories raciales fantaisistes que l’on sait, dans le monde arabe on avait déjà figé dans le temps et de manière presque irréversible l’infériorité de l’homme noir. Ce qui explique sans doute que les traitements inhumains et la mutilation généralisée des captifs noirs étaient acceptés et passaient pour un moyen commode pour empêcher que ces « animaux » ne prolifèrent sur leurs lieux de déportation. Le résultat est que de nos jours, ils ont presque tous disparu en Turquie, au Yémen, en Irak et on en trouve très peu au Maghreb ou en Arabie Saoudite."
"Pour ce qui est du bilan, j’ai dû croiser mes trouvailles dans les archives de ces pays, avec des variables que sont les témoignages directs d’explorateurs comme Cameron, Stanley, le Dr Livingstone ou Mgr Lavigerie, sans oublier les récits effrayants de marchands arabes qui opéraient dans les centres de mutilation des captifs où 70 à 80 % périssaient. Ces données confrontées ensuite aux travaux plus récents de mon confrère américain Ralph Austin, dégagent une estimation qui donne froid dans le dos. Rien que pour le Sahara, plus de 9 millions de captifs africains ont été transportés dans des conditions inhumaines dont 2 millions ont péri ou sont restés en bordure du désert. Quant à la traite orientale qui se déroulait dans les régions proches de l’océan Indien et de la mer Rouge, on évalue à plus de 8 millions le nombre de victimes. On arrive ainsi à une évaluation proche des 17 millions de morts ou de déportés dont la plupart étaient des survivants castrés par les Arabes. Force est donc de reconnaître, que cette traite arabo-musulmane fut un véritable génocide de peuples noirs par razzias sanglantes, massacres et castration massive. A titre de comparaison, si de nos jours près de 70 millions de descendants ou de métis d’Africains peuplent le continent américain, des États-Unis au Brésil passant par les Iles de la Caraïbe, seule une infime minorité de Noirs a pu survivre en terres arabo-musulmanes."
Quel a été l’impact de cette traite sur l’Afrique subsaharienne ?
Tidiane N’Diaye (photo) : "Bien qu’il n’existe pas de degrés dans l’horreur ni de monopole de la cruauté, l’on peut soutenir sans risque de se tromper, que le commerce négrier et les expéditions guerrières provoquées par les Arabo-musulmans, furent pour l’Afrique noire et tout au long des siècles, bien plus dévastateurs que la traite transatlantique. De même que l’islamisation de nombreux peuples négro-africains et tout ce que cela a engendré, comme les jihads, n’en fut pas moins à la source d’innombrables implosions.
"Pour avoir une idée du mal, il faut savoir que les observateurs avaient constaté que pour chasser et enlever de force cinq cent mille individus, il fallait en faire périr près de deux millions d’autres (résistants ou fuyards.) Ainsi si les naissances avaient cessé à l’époque, en moins d’un demi-siècle, les régions de l’intérieur de l’Afrique ne seraient plus de nos jours, qu’une solitude désolée. Ces implosions précoloniales ont indéniablement éreinté les peuples africains, qui n’ont pas eu de répit depuis l’arrivée des Arabes. Leur conquête du continent noir, avait inauguré l’ère des ravages permanents des villages et de terribles guerres saintes menées par les convertis, pour se procurer des captifs chez des voisins qualifiés de païens. Lorsque cela ne suffisait pas, ils razziaient d’autres supposés « frères musulmans » et confisquaient leurs biens. Sous cette traite arabo-musulmane, les peuples africains étaient ponctionnés et pris en otage en permanence. Aussi, force est de reconnaître que les misères, la pauvreté, la longue stagnation démographique et les retards de développement actuels du continent noir, ne sont pas le seul fait des conséquences du commerce triangulaire, comme bien des personnes se l’imaginent, loin de là. Rien n’est comparable à l’infamie qui a ravagé les populations africaines, avec l’arrivée des Arabes et la traite négrière à grande échelle qu’ils inaugurèrent. L’Afrique en subit encore les conséquences."
Pourquoi la traite arabo-musulmane est-elle si peu connue et étudiée, sinon carrément occultée ?
Tidiane N’Diaye : "En fait cette traite, qu’il est difficile de ne pas qualifier de génocide de peuples noirs par massacres, razzias sanglantes puis castration massive, chose curieuse, très nombreux sont ceux qui souhaiteraient le voir recouvert à jamais du voile de l’oubli, souvent au nom d’une certaine solidarité religieuse, voire idéologique. C’est comme un pacte virtuel scellé entre les descendants des victimes et ceux des bourreaux, qui aboutit à ce déni. L’entente tacite est bien réelle. Parce que dans cette sorte de « syndrome de Stockholm à l’africaine », Arabo-musulmans et Africains convertis s’arrangent sur le dos de l’Occident. Les descendants des victimes sont devenus des obligés, amis et solidaires des descendants des bourreaux, sur qui ils décident de ne rien dire. Ce silence ou la sous-estimation du mal arabe permet de mieux braquer les projecteurs, uniquement sur la traite transatlantique. Ceci comme un ciment devant réaliser la fusion des Arabes et des populations négro-africaines, longtemps « victimes solidaires » du colonialisme occidental."
"Alors, que des lettrés et autres intellectuels arabo-musulmans, tentent de faire disparaître jusqu’au simple souvenir de cette infamie, comme si elle n’avait jamais existé, peut encore se comprendre. Ces derniers ne se décident toujours pas à regarder leur histoire en face et à en débattre avec leurs compatriotes. Ce qui explique que ce pan de l’histoire de l’humanité, reste encore profondément enfoui dans la mémoire coupable de ces peuples qui en sont responsables. En revanche, il est difficile de comprendre l’attitude de nombreux chercheurs - et même d’Africains américains qui se convertissent de plus en plus à l’Islam - qui n’est pas toujours très saine et fortement animée par une sorte d’autocensure. Comme si évoquer le passé négrier des Arabo-musulmans revenait à essayer de minimiser la traite transatlantique. C’est ainsi qu’un voile de silence a longtemps recouvert cette sombre page de notre histoire commune, parce qu’on y observe une étrange amnésie même de la part des élites noires. Elles ont du mal à passer d’une vision mémorielle affective de ce génocide, pour des raisons de solidarité religieuse, à tout simplement une approche distanciée et scientifique de l’histoire qui elle, ne traite que de faits avérés, comme c’est le cas pour la traite transatlantique. Voilà pourquoi le but de mon travail à travers cet ouvrage est tout simplement de lever le voile et sans complaisance, sur cette sombre page de notre histoire commune, pour éviter aussi que le travail de mémoire engagé sur les traites négrières et plus généralement sur le martyr des peuples noirs, ne continue que dans un sens hypocritement sélectif en braquant uniquement les projecteurs sur le crime des Occidentaux. Car à mon sens, par une telle approche, la démarche historique ne saurait en aucun cas en être éclairée."
Tidiane N’Diaye, « Le génocide voilé » - éditions Gallimard, 2008, 254 pages.
Tidiane N’Diaye a également publié aux éditions Gallimard « Le jaune et le noir » (2013), une enquête historique sur la stratégie économique et politique de la Chine en Afrique, ainsi que « Par-delà les ténèbres blanches » (2010), un ouvrage sur la résistance des Sud-Africains à l’apartheid et le parcours de Nelson Mandela.
Cyrus- Messages : 62
Date d'inscription : 09/07/2017
Esclavages
Slalom à tous,
Dans Genèse 15:13
Et l'Eternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans
beaucoup de personne pensent que les Hébreux ont passés plus de 400 ans en esclavage en Egypte, voici ce que les saintes écriture nous disent
Gensèse 12:4 Et Abram s’en alla comme l’Éternel le lui avait dit, et Lot alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans quand il sortit de Charan.
Genèse 21:5 Abraham avait cent ans, quand Isaac, son fils, lui naquit.
100-75=25 ans sejour en Canaan
Genèse 25:26 Et ensuite, son frère étant sorti en tenant dans sa main le talon d’Ésaü, on le nomma Jacob. Et Isaac avait soixante ans quand ils naquirent
60+25= 85 ans sejour en Canaan
Genèse 47:9 Et Jacob dit à Pharaon : La durée de ma vie errante a été de cent trente ans. Le temps des années de ma vie a été court et mauvais, et elles n’ont point atteint les années de la vie errante de mes pères.
Jacob avait 130 ans a son entré en Egypte
130+85= 215 ans
Exode 12.40 "septante" Or, le séjour que les fils d'Israël avaient fait tant dans la terre d'Égypte que dans celle de Chanaan, avait duré quatre cent trente ans (séjour Canaan + séjour en egypte) 430 ans[/b
Galates 3:16 Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. ne dit pas : Et aux postérités, comme s’il eût parlé de plusieurs, mais il dit, comme parlant d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ.
17 Voici donc ce que je dis : Qu’un testament antérieurement ratifié par Dieu, la loi, qui est venue quatre cent trente ans après, ne l’annule pas de manière à anéantir la promesse.
Donc le total de séjour en Canaan est de 215 ans mais la loi est arrivé 430 ans après
215 ans en Canaan + 215 ans sejour en Egypte = 430 ans
Donc les Hébreux ont passés 215 ans esclavage en Egypte
????Alors quel peuple a passé 400 ans en Esclavage????
Pour pousser un peu plus voici autre chose:
Dans la bible l'année lunaire correspond à 360 jours
400 ans c'est 400 x 360 soit 144 000 jours
La nouvelle Jérusalem représente le peuple des 400 ans (144 000jours) d'esclavage
Apocalypse 21:16 La cité est disposée en carré, et sa longueur égale sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, et trouva douze mille stades ; sa longueur et sa largeur et sa hauteur sont égales.
La nouvelle Jérusalem représente un cube de 12 arêtes soit 12 x 12 000 = [b]144 000
Dans Genèse 15:13
Et l'Eternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans
beaucoup de personne pensent que les Hébreux ont passés plus de 400 ans en esclavage en Egypte, voici ce que les saintes écriture nous disent
Gensèse 12:4 Et Abram s’en alla comme l’Éternel le lui avait dit, et Lot alla avec lui. Abram avait soixante-quinze ans quand il sortit de Charan.
Genèse 21:5 Abraham avait cent ans, quand Isaac, son fils, lui naquit.
100-75=25 ans sejour en Canaan
Genèse 25:26 Et ensuite, son frère étant sorti en tenant dans sa main le talon d’Ésaü, on le nomma Jacob. Et Isaac avait soixante ans quand ils naquirent
60+25= 85 ans sejour en Canaan
Genèse 47:9 Et Jacob dit à Pharaon : La durée de ma vie errante a été de cent trente ans. Le temps des années de ma vie a été court et mauvais, et elles n’ont point atteint les années de la vie errante de mes pères.
Jacob avait 130 ans a son entré en Egypte
130+85= 215 ans
Exode 12.40 "septante" Or, le séjour que les fils d'Israël avaient fait tant dans la terre d'Égypte que dans celle de Chanaan, avait duré quatre cent trente ans (séjour Canaan + séjour en egypte) 430 ans[/b
Galates 3:16 Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. ne dit pas : Et aux postérités, comme s’il eût parlé de plusieurs, mais il dit, comme parlant d’une seule : Et à ta postérité, qui est Christ.
17 Voici donc ce que je dis : Qu’un testament antérieurement ratifié par Dieu, la loi, qui est venue quatre cent trente ans après, ne l’annule pas de manière à anéantir la promesse.
Donc le total de séjour en Canaan est de 215 ans mais la loi est arrivé 430 ans après
215 ans en Canaan + 215 ans sejour en Egypte = 430 ans
Donc les Hébreux ont passés 215 ans esclavage en Egypte
????Alors quel peuple a passé 400 ans en Esclavage????
Pour pousser un peu plus voici autre chose:
Dans la bible l'année lunaire correspond à 360 jours
400 ans c'est 400 x 360 soit 144 000 jours
La nouvelle Jérusalem représente le peuple des 400 ans (144 000jours) d'esclavage
Apocalypse 21:16 La cité est disposée en carré, et sa longueur égale sa largeur. Et il mesura la cité avec le roseau, et trouva douze mille stades ; sa longueur et sa largeur et sa hauteur sont égales.
La nouvelle Jérusalem représente un cube de 12 arêtes soit 12 x 12 000 = [b]144 000
Israel94- Messages : 6
Date d'inscription : 17/12/2018
Re: L'esclavage dans la Torah?
C est par compassion divine que les annees d esclavages furrent diminuees.
Aphrodite- Messages : 69
Date d'inscription : 20/07/2011
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