Audio-video behemoth et leviathan deux bêtes de l'Apocalypse
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Audio-video behemoth et leviathan deux bêtes de l'Apocalypse
Nouvel Audio-video
BEHEMOTH ET LEVIATHAN LES DEUX BÊTES DE L'APOCALYPSE
https://youtu.be/XnEk4EYMf80
BEHEMOTH ET LEVIATHAN LES DEUX BÊTES DE L'APOCALYPSE
https://youtu.be/XnEk4EYMf80
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Apocalypse 14:12
"C'est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent
Les Commandements d'Elohim, et La Foi de Yéhoshoua-Jésus."
Mon pseudo Ruth pour ceux qui veulent me nommer
Ruth Administratrice- Admin
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BEHEMOTH ET LEVIATHAN LES DEUX BÊTES DE L'APOCALYPSE
Ruth Administratrice a écrit:Nouvel Audio-video
BEHEMOTH ET LEVIATHAN LES DEUX BÊTES DE L'APOCALYPSE
https://youtu.be/XnEk4EYMf80
SHALOM
ET QUE YAHWEH SOIT AVEC VOUS DANS VOTRE LECTURE
DE CE QUI SUIT
AU NOM DE YEHSHOUA
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII
Les prophéties de l'Apocalypse, de U. Smith(auteur du XIX siècles)
LE MONDE MUSULMAN DANS LA PROPHÉTIE
CHAPITRE 9 DU LIVRE DE LA REVELATION
1 : « Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. »
La cinquième trompette.
Pour interpréter cette trompette nous recourrons à nouveau aux écrits d’Alexander Keith. Il dit :
« Il y a peu de parties de l’Apocalypse au sujet desquelles les interprètes sont aussi uniformément d’accord qu’avec l’application qu’ils donnent des cinquième et sixième trompettes, soit le premier et second malheurs ; c’est-à-dire les Sarrasins et les Turcs. Leur signification est si claire qu’il est presque impossible d’interpréter faussement la prophétie. Au lieu d’exposer chaque cas, par un ou deux versets, tout le chapitre 9 de l’Apocalypse se divise en [deux] parties égales dédiées à la description des deux [trompettes ou malheurs].
« L’empire romain déclina de la même façon qu’il s’était élevé, par des conquêtes ; mais les Sarrasins et les Turcs furent les instruments par lesquels une fausse religion devint le fléau d’une église apostate ; d’où le fait que les cinquième et sixième trompettes, au lieu d’être appelées par ce seul nom comme les antérieures, sont appelées malheurs...
« Pour la première fois depuis l’extinction de l’empire d’Occident, Constantinople fut assiégée par Chosroes II, roi de Perse. »
Le prophète dit : « Je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre. La clef du puits de l’abîme lui fut donnée ».
L’historien dit au sujet de cette époque :
« Tandis que le monarque perse [Chosroes II] contemplait les merveilles de son art et de son pouvoir, il reçut d’un obscur citoyen de la Mecque, une épître qui l’invitait à reconnaître Maho-et comme l’apôtre de Dieu. Il refusa l’invitation, et déchira l’épître. ‘Ainsi –s’exclama le prophète arabe- Dieu déchirera le royaume de Chosroes et rejettera ses prières.’ Situé aux frontières des deux grands empires d’Orient, Mahomet observait avec une joie secrète le progrès de leur destruction mutuelle et au milieu des triomphes perses, il osa prédire qu’avant plusieurs années la victoire reviendrait aux étendards romains. Au moment où il annonçait cela, selon ce que l’on dit, aucune prophétie pouvait paraître aussi loin de s’accomplir, puisque les premières années d’Héraclius paraissaient annoncer l’imminente dissolution de son empire. »
Cette étoile ne tomba pas sur un seul point, comme celle qui représentait Attila, mais elle tomba sur la terre.
Les provinces qui restaient à l’empire, en Asie et en Afrique, furent assujetties par Chosroes II, et ‘l’empire romain se vit réduit aux murailles de Constantinople, avec un résidu en Grèce, en Italie et en Afrique, avec quelques villes maritimes, entre Tyr et Trébizonde, sur la côte asiatique... L’expérience de six ans convainquit le monarque perse qu’il devait renoncer à la conquête de Constantinople et spécifier le tribut annuel ou rachat que devait payer l’empire romain : mille talents d’or, mille talents d’argent, mille manteaux de soies, mille chevaux et mille vierges. Héraclius accepta ces conditions ignominieuses ; mais le temps et l’espace qu’il obtint pour collecter ces trésors au sein de la pauvreté de l’Orient le décida laborieusement à préparer une attaque audacieuse et désespérée. »
« Le roi de Perse avait méprisé l’obscur Sarrasin, et il s’était moqué du message envoyé par le supposé prophète de la Mecque. Pas même la chute de l’empire romain n’aurait ouvert la porte à l’islam, ni aux progrès des Sarrasins, propagateurs armés d’une imposture, car le monarque des Perses et le chagan des Avars (successeur d’Attila) s’étaient partagé les restes du royaume des Césars. Chosroes lui-même tomba. Les monarchies perse et romaine s’épuisèrent l’une l’autre. Et avant qu’une épée soit placée dans les mains du faux prophète, il la fit tomber des mains de ceux qui auraient pu l’arrêter dans sa course et écraser complètement son pouvoir. »
« Depuis Scipion et Hannibal, aucune entreprise plus osée n’avait été tentée que celle d’Héraclius pour la libération de l’empire... Il explora le chemin dangereux à travers la mer Noire et les montagnes de l’Arménie, il pénétra au coeur de la Perse, et fit réunir à nouveau les armées du grand roi pour la défense de leur pays ensanglanté...
« A la bataille de Ninive, qui fut féroce depuis l’aube jusqu’à onze heures, 28 étendards, en plus de ceux qui auraient été brisés ou déchirés, furent enlevés aux Perses ; la plus grande partie de leur armée fut détruite, et les vainqueurs, cachant leurs propres pertes, passèrent la nuit sur le terrain... Les villes et les palais d’Assyrie furent pour la première fois ouverts par les romains. »
« L’empereur romain ne fut pas affermi par les conquêtes qu’il remporta ; et en même temps, et par les mêmes méthodes, le chemin fut préparé aux multitudes sarrasines d’Arabie qui, comme les sauterelles de la même région, se déversèrent rapidement sur les empires Perse et Romain, en propageant sur leur parcours le credo obscur et trompeur de l’Islam. On ne pourrait désirer une illustration plus complète de cet événement, que celle donnée à la fin du chapitre [de Gibbon] duquel proviennent les extraits précédents. »
« Bien qu’une armée victorieuse s’était formée sous l’étendard d’Héraclius, l’effort inhabituel semble avoir épuisé plutôt qu’avivé leurs forces. Tandis que l’empereur triomphait à Constantinople ou à Jérusalem, une ville obscure des confins de la Syrie fut mise à sac par les Sarrasins, et ils détruisirent quelques troupes qui avançaient pour la secourir, événement commun et trivial s’il n’avait été le prélude d’une puissante révolution. Ces voleurs étaient les disciples de Mahomet ; leur courage fanatique avait germé dans le désert ; et durant les huit dernières années de son règne, Héraclius céda aux Arabes les provinces mêmes qu’il avait prises aux Perses. »
« ‘L’esprit de supercherie et de fanatisme, dont l’origine n’est pas dans les cieux, » fut lâché sur la terre. L’abîme n’avait besoin que d’une clef pour être ouvert, et cette clef fut la chute de Chosroes. Il avait déchiré avec mépris la lettre d’un obscur citoyen de la Mecque. Mais quand depuis la splendeur de la gloire’, il s’enfonça dans la ‘tour des ténèbres’ qu’aucun oeil ne pouvait pénétrer, le nom de Chosroes tomba soudainement dans l’oubli devant celui de Mahomet ; car, il semble que celui qui croissait n’attendait que la chute de l’étoile. Après sa déroute totale et la perte de son empire, Chosroes fut assassiné en 628 ; et l’année 629 est marquée par ‘la conquête de l’Arabie’, et la première guerre des mahométans contre l’empire romain’. ‘Le cinquième ange sonna de la trompette. Et je vis une étoile qui était tombée du ciel sur la terre ; la clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme.’ Elle tomba sur la terre. Quand les forces de l’empire romain furent anéanties, et que le grand roi d’Orient gisait mort, dans sa tour sombre, la mise à sac d’une ville obscure des confins de la Syrie fut ‘le prélude d’une puissante révolution.’ ‘Les voleurs étaient les disciples de Mahomet, et leur courage fanatique avait germé dans le désert.’ »
L’abîme.
Le mot grec abyssos, duquel vient notre « abîme », signifie « profond, sans fond », et peut s’appliquer à n’importe quel lieu désert, désolé et inculte. Il s’applique à la terre dans son état originel de chaos (Genèse 1 :2). Dans ce cas, il peut se référer de façon appropriée aux déserts méconnus d’Arabie, des confins desquels sortirent les hordes sarrasines, comme des nuées de sauterelles. La chute du roi perse Chosroes II peut symboliser parfaitement l’ouverture de l’abîme, puisqu’elle prépara le chemin aux disciples de Mahomet pour qu’ils puissent sortir de leur obscur pays et propager leurs doctrines séductrices, par le feu et l’épée, jusqu’à couvrir de leurs ténèbres tout l’empire d’Orient.
2 : « La clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme. Et il monta du puits une fumée, comme la fumée d’une grande fournaise ; et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. »
« Comme les vapeurs gênantes et même meurtrières que les vents, surtout ceux du sud-est, dispersent en Arabie, l’Islam propagea, à partir d’ici, son influence pestilentielle. Il se leva soudainement et se dispersa aussi largement que la fumée qui sort d’un abîme, comme la fumée d’une grande fournaise. Ce symbole était très approprié pour représenter la religion de Mahomet, ou en comparaison avec la lumière de l’Évangile de Jésus. Il n’était pas comme ce dernier, une lumière du ciel, mais la fumée de l’abîme. »
3 : « De la fumée, sortirent des sauterelles qui se répandirent sur la terre ; et il leur fut donné un pouvoir comme le pouvoir qu’ont les scorpions de la terre. »
« Une fausse religion fut établie qui, bien qu’elle fut le fouet destiné à punir les transgressions et de l’idolâtrie, remplit le monde de ténèbres et de tromperies ; et les essaims de Sarrasins, tels des sauterelles, se répandirent sur la terre, et répandirent rapidement la dévastation à travers l’empire romain, de l’est jusqu’à l’ouest. La grêle descendit des rives gelées de la Baltique ; la montagne embrasée tomba sur la mer depuis l’Afrique ; et les sauterelles (symbole approprié des Arabes) sortirent d’Arabie, leur terre natale. Ils vinrent comme des êtres destructeurs et, propageant une nouvelle doctrine, incitèrent à la rapine et à la violence pour des motifs religieux et d’intérêt. »
« On peut donner une illustration encore plus spécifique du pouvoir, semblable à celui des scorpions, qu’ils avaient reçu. Non seulement leurs attaques étaient rapides et vigoureuses, mais ‘la délicate sensibilité de l’honneur, qui souffre plus de l’insulte que du dommage, versa son venin mortel sur les querelles des Arabes ; une action indécente, une parole méprisante, ne peuvent être expiées que par le sang de l’offenseur ; et ils sont si invétérés dans leur patience, qu’ils attendent des mois, voire des années l’opportunité de se venger.’ »
4 : « Il leur fut dit $e ne point faire de mal à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur le front. »
Après la mort de Mahomet, le commandant Abñ Bakr lui succéda en 632, et son autorité et son gouvernement à peine établis, il réunit les tribus arabes pour les lancer à la conquête. Une fois son armée réunie, il donna à ses chefs les instructions sur les méthodes de la conquête :
« Quand vous combattrez la bataille du Seigneur, comportez-vous en homme, sans tourner le dos ; mais ne souillez pas la victoire avec le sang des femmes et des enfants. Ne détruisez pas les palmeraies et ne brûlez pas les champs de céréales. Ne coupez pas les arbres fruitiers, et ne faites pas de mal au bétail ; tuer juste que ce qui vous est nécessaire pour manger. Quand vous faites un pacte ou un contrat, accomplissez-le fidèlement, et respectez toujours votre parole. Lors de vos incursions, vous rencontrerez quelques personnes religieuses qui vivent retirées dans des monastères, et qui se proposent de servir Dieu de cette façon ; laissez-les en paix ; ne les tuez pas et ne détruisez pas leurs monastères ; et vous trouverez une autre catégorie de personnes qui appartiennent à la synagogue de Satan, qui ont le crâne rasé ; ne manquez pas de leur fendre le crâne, et ne leur faites pas de quartier jusqu’à ce qu’ils se fassent mahométans ou qu’ils paient un tribut.’ »
« Ni dans la prophétie ni dans l’histoire il n’est dit que les recommandations les plus humaines furent aussi scrupuleusement respectées que le féroce mandat ; mais il leur a été ordonné de le faire. Quoi qu’il en soit, celles qui précèdent sont les seules instructions que Gibbon enregistre ; et elles furent données par Abñ Bakr aux chefs de toutes les armées sarrasines. Les ordres sont aussi spécifiques dans leur discrimination que la prédication. C’est comme si le calife lui-même avait agit en obéissance directe à un commandement supérieur à celui d’un homme mortel ; dans l’action même de sortir pour combattre la religion de Jésus et propager l’Islam à sa place, il répéta les paroles que la Révélation de Jésus-Christ prédisait qu’il prononcerait. »
Le sceau de Dieu sur le front.
Dans les observations faites sur Apocalypse 7 : 1-3, nous avons démontré que le sceau de Dieu est le Sabbat du quatrième commandement. L’histoire ne tait pas le fait qu’il y eut à travers toute l’ère évangélique, des personnes qui observèrent le vrai jour de repos. Mais la question que beaucoup se posent est la suivante : Qui étaient ces hommes, qui à cette époque, portaient le sceau de Dieu sur leur front, et qui allaient donc être exempts de l’oppression mahométane ? Que le lecteur se rappelle le fait auquel nous avons déjà fait allusion, à savoir, qu’il y eut dans toute l’ère chrétienne des personnes qui ont eu le sceau de Dieu sur leur front, c’est-à-dire qu’elles observèrent intelligemment le vrai jour du repos. Considérez aussi, que ce qu’affirme la prophétie, c’est que cette puissance dévastatrice, les Sarrasins, n’est pas dirigée contre les observateurs du Sabbat, mais contre une autre catégorie de personnes. La question est donc libre de toute difficulté, parce que c’est tout ce qu’affirme la prophétie. Il y a une classe de personnes qui est directement mise en évidence, dans ce passage, à savoir, ceux qui n’ont pas le sceau de Dieu sur le front. La préservation de ceux qui ont le sceau de Dieu n’est présentée que par implication. Par conséquent, l’histoire n’enregistre pas que certains d’entre eux aient été affectés par une des calamités infligées par les Sarrasins à ceux qui furent l’objet de leur haine. Ils étaient envoyés contre une autre classe d‘hommes. La destruction de cette catégorie n’est pas mise en contraste avec la préservation des autres hommes, mais seulement avec celle des arbres fruitiers et des plantes vertes de la terre ; comme si on leur avait dit : Ne faites pas de mal à l’herbe, ni aux arbres ni à aucune chose verte, mais seulement à une classe d’hommes. Dans l’accomplissement, nous trouvons l’étrange spectacle d’une armée d’envahisseurs qui épargne ce que les autres armées détruisent généralement : la nature et ses produits. En obéissance à l’autorisation de faire du mal aux hommes qui n’avaient pas le sceau de Dieu sur leur front, ils fendaient le crâne à une certaine catégorie de religieux qui se rasaient le sommet de la tête, et qui appartenaient à la synagogue de Satan. Il semble qu’il s’agissait de moines ou d’un autre ordre de l’église catholique romaine.
5 : « Il leur fut donné, non de les tuer, mais de les tourmenter pendant cinq mois ; et le tourment qu’elles causaient étaient comme le tourment que cause le scorpion, quand il pique un homme. »
« Leurs constantes incursions en territoire romain, et leurs fréquents assauts contre Constantinople même, était un tourment incessant dans tout l’empire qu’ils ne pouvaient assujettir, malgré la longue période à laquelle il est fait allusion par la suite, et durant laquelle ils continuèrent d’affliger gravement, par leurs attaques incessantes, une église idolâtre dont le pape était la tête... Ils avaient la charge de tourmenter, ensuite de faire du mal, mais de ne pas tuer ou détruire complètement. Ce qui est étonnant c’est qu’ils l’accomplirent. » (En référence aux cinq mois, voir le commentaire sur le verset 10).
6 : « En ces jours-là, les hommes chercheront la mort, et ils ne la trouveront pas ; ils désireront mourir, et la mort fuira loin d’eux. »
« Les hommes étaient fatigués de la vie, quand elle leur était épargnée uniquement pour le renouvellement de leurs malheurs, quand on violait tout ce qu’ils considéraient comme sacré et que tout ce qu’ils avaient de plus cher était menacé ; et les Sarrasins sauvages les dominaient ou leur laissaient seulement un moment de repos toujours exposé à être interrompu soudainement ou violemment, comme par la piqûre d’un scorpion. »
7 : « Ces sauterelles ressemblaient à des chevaux préparés pour le combat ; il y avait sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or, et leurs visages étaient comme des visages d’hommes. »
« Le cheval arabe occupe la première place dans le monde entier ; et l’habileté du cavalier est l’art et la science de l’Arabie. Les Arabes barbus, rapides comme des sauterelles et armés comme des scorpions, prêts à foncer en un instant, étaient toujours prêts pour la bataille.
« Ils avaient ‘sur leurs têtes comme des couronnes semblables à de l’or’. Quand Mahomet entra à Médine (en 622) et qu’il fut pour la première fois reçu comme son prince, ‘un turban était déployé devant lui pour suppléer l’absence d’étendard.’ Les turbans des Sarrasins, comme des couronnes, étaient leur ornement et un motif de se vanter. Ils en étaient abondamment pourvus grâce au riche butin et ils les changeaient fréquemment. ‘Prendre le turban’ signifiait proverbialement se faire musulman. De plus, anciennement, les Arabes se distinguaient par les mitres qu’ils portaient. »
« Et leurs visages étaient comme des visages d’hommes. » « La gravité et la fermeté de ses propos [de l’Arabe] est visible dans son attitude ; ... ses seuls gestes consistent à se caresser la barbe, symbole vénérable de la virilité... L’honneur... de leurs barbes est très facilement blessé. »
8 : « Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme des dents de lions. »
« Les femmes considèrent les cheveux longs comme une parure. Les Arabes, en contraste avec les autres hommes, portaient les cheveux comme les femmes, c’est-à-dire qu’ils ne les coupaient pas en accord avec leur coutume, selon Pline et d’autres. Mais il n’y avait rien d’efféminé dans leur caractère ; car, comme pour montrer leur férocité et leur force pour dévorer, leurs dents étaient comme des dents de lions. »
9 : « Elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat. »
La cuirasse était utilisée par les Arabes à l’époque de Mahomet. Lors de la bataille de Uhud (la seconde à laquelle Mahomet prit part) contre les Qoraychites de la Mecque (en 624), ‘700 d’entre eux étaient porteurs de cuirasses.’ »
« ‘La charge des Arabes n’était pas, comme celle des Grecs et des Romains, l’effort d’une infanterie ferme et compacte. Leur force militaire se composait en grande partie de la cavalerie et des archers.’... D’un attouchement de la main, les chevaux arabes décollent à la vitesse du vent. ‘Le bruit de leurs ailes était comme un bruit de chars à plusieurs chevaux qui courent au combat.’ Leurs conquêtes furent merveilleuses tant par leur rapidité que par leur étendue, et leurs attaques étaient instantanées. Ils n’eurent pas moins de succès avec les Romains qu’avec les Perses. »
10, 11 : « 10 Elles avaient des queues semblables à des scorpions et des aiguillons, et c’est dans leurs queues qu’était le pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois. 11 Elles avaient sur elles comme roi l’ange de l’abîme, nommé en hébreu Abaddon, et en grec Appollyon. »
« Faire du mal aux hommes pendant cinq mois ».
Une question se pose : A quels hommes devaient-ils faire du mal pendant cinq mois ? Certainement à ceux qui plus tard devaient être mis à mort (voir le verset 15), à savoir, « le tiers des hommes », soit un tiers de l’empire romain, la partie grecque de celui-ci.
Quand devaient-ils commencer à les tourmenter ? Le verset 11 répond à la question.
« Elles avaient sur elles comme roi... ». Depuis la mort de Mahomet jusqu’à la fin du XIIIe siècle, les mahométans furent divisés en plusieurs factions sous divers chefs, mais sans un gouvernement civil général qui s’étende sur eux tous. Vers la fin du XIIIe siècle, Othman fonda un gouvernement ou empire qui grandit jusqu’à s’étendre sur toutes les principales tribus mahométanes, en les consolidant en une grande monarchie.
Leur roi s’appelait « l’ange de l’abîme ». Un ange signifie un messager ou un ministre, qu’il soit bon ou mauvais, et pas toujours un être spirituel. « L’ange de l’abîme » serait le ministre principal de la religion qui sortit de là quand le puits fut ouvert. Cette religion est l’Islam, et le sultan était son ministre principal.
Son nom, en hébreu, est « Abaddon », le destructeur ; en grec, « Apollyon », exterminateur ou destructeur. Par le fait qu’il ait deux noms différents, dans deux langues, il est évident que le caractère, plus que le nom du pouvoir, est ce qu’on veut montrer ici. Dans ce cas, comme c’est exprimé dans les deux langues, il est un destructeur. Tel a toujours été le caractère du gouvernement ottoman.
Mais quand, Othman fit-il son premier assaut contre l’empire grec ? Selon Gibbon, « ce fut le 27 Juillet 1299 de l’ère chrétienne, qu’Othman envahie pour la première fois le territoire de Nicomédie ; et l’exactitude singulière de la date semble révéler une certaine prévision de l’accroissement rapide et destructrice du monstre. »
Von Hammer, l’historien allemand de la Turquie, et d’autres auteurs, fixent cet événement en 1301. Mais quelles dates, les sources historiques de l’époque attestent-elles ? Pachymeres était un historien ecclésiastique et séculier qui naquit à Nicée, ville située dans la région envahit par Othman, et il écrivit son histoire précisément pendant cette période, car il termina son oeuvre vers 1307. Il était donc contemporain d’Othman.
Possinus, en 1669, élabora une chronologie complète de l’histoire de Pachymeres, en donnant les dates des éclipses de la lune et du soleil, comme aussi d’autres événements enregistrés par Pachymeres dans son oeuvre. Au sujet de la date de 1299, Possinus dit :
« Maintenant, il nous faut donner l’époque exacte et fondamentale de l’empire ottoman. Nous tenterons de le faire en comparant minutieusement les dates données par les chroniqueurs arabes avec le témoignage de Pachymeres. Ce dernier auteur relate, dans le quatrième livre de sa seconde partie, chapitre 25, qu’Atman [nom grec de Othman] s’affermit en assumant le commandement d’une bande très puissante de guerriers audacieux et énergiques de Paphlagonie. Quand Muzalo, chef de l’armée romaine tenta d’empêcher sa progression, il fut vaincu lors d’une bataille près de Nicomédie, capitale de la Bithynie. Depuis lors, le maître du champ de bataille maintint cette ville en état de siège. Maintenant, Pachymeres est très explicite en déclarant que ces événements arrivèrent dans le voisinage de Bapheum, non loin de Nicomédie, le 27 Juillet. Nous affirmons dans notre récit, après avoir comparé soigneusement les événements, que la date fut celle de 1299 de notre Seigneur. »
Le récit auquel Possinus se réfère donne la date où ceux de Paphlagonie s’unirent aux forces d’Othman, événement qui eut lieu le 27 Juillet 1299 de l’ère chrétienne, la cinquième année du pape Boniface VIII et la sixième de Michel Paléologue. La déclaration est la suivante :
« Atman [Othman], le satrape des perses, appelé aussi Ottomans, fondateur de la dynastie encore régnante des Turcs, se fortifia grâce à un grand nombre de bandits féroces de Paphlagonie qui s’unirent à lui. »
Les Paphlagoniens, sous les fils d’Amurius, s’unirent à Othman dans son attaque du 27 Juillet, de sorte que Possinus nous donne deux fois la date de 1299 comme étant celle de cet événement. Grégoras, lui aussi un contemporain de Othman, appuie Gibbon et Pachymeres, en donnant la date de 1299 dans son récit de la division de l’Anatolie. La division entre dix émirs turcs eut lieu en 1300, comme l’appuient des historiens dignes de confiance. Grégoras déclare que dans le partage, Othman reçut l’Olympe et certaines parties de la Bithynie, ce qui montre qu’Othman avait déjà pris part à la bataille de Bapheum et avait conquis certaines parties de ce territoire gréco-romain.
« Les calculs de certains auteurs ont été basés sur la supposition que la période devait débuter avec la fondation de l’empire ottoman ; mais c’est évidemment une erreur, parce que non seulement ils devaient avoir un roi, mais ils devaient tourmenter les hommes pendant cinq mois. Mais la période de tourment ne pouvait pas commencer avant la première attaque des bourreaux, qui eut lieu, comme nous l’avons déjà dit, le 27 Juillet 1299. »
Le calcul qui suit, basé sur ce point de départ, fut fait et publié pour la première fois dans un ouvrage intitulé « Christ’s Second Coming » (La seconde venue de Christ), de Josiah Litch, en 1838.
« Et son pouvoir était de ‘faire du mal aux hommes pendant cinq mois.’ Telle était la période de temps qui leur avait été concédée pour les tourmenter par des dépravations constantes, mais sans les tuer politiquement. ‘Cinq mois’ [à 30 jours par mois, cela fait 150 jours], c’est-à-dire 150 ans. En commençant le 27 Juillet 1299, le total des 150 ans arrive à 1449. Durant tout ce laps de temps, les Turcs étaient engagés dans une guerre presque permanente avec l’empire grec, mais sans le vaincre. Ils s’emparèrent de plusieurs provinces grecques et ils les conservèrent, mais l’indépendance grecque se maintint à Constantinople. Cependant, en 1449, à la fin des 150 ans, il se produisit un changement, dont l’histoire se trouvera sous la trompette suivante.
12-15 : « 12 Le premier malheur est passé. Voici, il vient encore deux malheurs après cela. 13 Le sixième ange sonna de la trompette. Et j’entendis une voix venant des quatre cornes de l’autel d’or qui est devant Dieu, 14 et disant au sixième ange qui avait la trompette : Délie les quatre anges qui sont liés sur le grand fleuve d’Euphrate. 15 Et les quatre anges qui étaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année, furent déliés afin qu’ils tuassent le tiers des hommes. »
La sixième trompette.
« Le premier malheur allait durer de la naissance de l’Islam jusqu’à la fin des cinq mois. Il prendrait alors fin et le second malheur commencerait. Et quand le sixième ange sonna de la trompette, il lui fut ordonné d’ôter les restrictions qui avaient été imposées à la nation pour qu’ils se limitent à faire du mal au tiers des hommes. Cet ordre vint des quatre cornes de l’autel d’or. »
Les quatre anges.
Ce sont les quatre principaux sultanats qui composaient l’empire ottoman, situés dans la région arrosée par l’Euphrate. Ces sultanats étaient situés à Alep, Iconion [Iconium], Damas et Bagdad. Jusqu’alors, ils avaient été contenus ; mais Dieu donna un ordre et ils furent lâchés. Vers la fin de 1448, la fin des 150 ans de la période approchant, Jean Paléologue mourut sans laisser de fils pour lui succéder sur le trône de l’empire oriental. Son frère Constantin, successeur légitime, n’osa pas monter sur le trône sans le consentement du sultan turc. Des ambassadeurs envoyés à Hadrianopolis reçurent et rentrèrent avec des présents pour le nouveau souverain. Au début de 1449, par ces circonstances qui ne présageaient rien de bon, Constantin, le dernier empereur grec fut couronné.
Voici comment l’historien Gibbon relate l’événement dans son oeuvre monumentale :
« A la mort de Jean Paléologue,.. la famille royale, par la mort d’Andronic, et la profession monastique d’Isidore se vit réduite à trois princes : Constantin, Démétrios et Thomas, fils survivants de l’empereur Manuel. Le premier et le dernier de ceux-ci se trouvaient loin, à Morée... L’impératrice mère, le sénat et les soldats, le clergé et le peuple, se montrèrent unanimement en faveur du successeur légitime ; et Thomas, le despote, qui ignorait le changement, revint accidentellement à la capitale, et prit la défense des intérêts de son frère absent avec un zèle approprié. L’historien Phranza nous dit qu’un ambassadeur fut envoyé immédiatement à la cour d’Hadrianopolis. Amurath le reçut avec des honneurs et le renvoya avec des cadeaux ; mais l’approbation miséricordieuse du sultan turc annonçait sa suprématie, et la chute imminente de l’empire d’Orient. Les mains des illustres députés placèrent la couronne impériale sur la tête de Constantin. »
« Examinez soigneusement ce fait historique en relation avec la prédiction déjà donnée. Ce ne fut pas un assaut violent lancé contre les Grecs qui abattit leur empire ou leur enleva leur indépendance, mais simplement une remise volontaire de leur indépendance aux mains des Turcs, en disant : ‘Je ne peux pas régner à moins que vous me le permettiez.’ »
Les quatre anges ... furent déliés « pour l’heure, le jour, le mois et l’année », avec l’autorisation de tuer la troisième partie des hommes. Cette période durant laquelle la suprématie ottomane devait s’exercer, est de 391 ans et quinze jours. On arrive à cette conclusion de cette manière : Une année prophétique égale 360 jours ou 360 ans littéraux ; un mois prophétique correspond à 30 jours ou 30 ans littéraux ; un jour prophétique représente une année littérale ; et une heure (la 24e partie d’un jour) équivaut à la 24e partie de l’année. Ceci nous amène au total de 391 ans et quinze jours.
« Mais, bien que les quatre anges furent déliés par la soumission volontaire des Grecs, une autre malchance attendait le siège de l’empire. Amurath, le sultan auquel la soumission de Deacozes fut présentée, et avec la permission duquel il régna à Constantinople, ne tarda pas à mourir et Mahomet II lui succéda, en 1451. Celui-ci convoitait Constantinople et il résolut d’en faire sa proie.
« Il fit donc des préparatifs pour assiéger et prendre la ville. Le siège commença le 6 avril 1453, et prit fin avec la prise de la ville et la mort du dernier des Constantins, le 16 Mai suivant. Et la ville des Césars devint le siège de l’empire ottoman. »
Les armes et la façon de guerroyer utilisées pendant le siège qui fit tomber Constantinople l’assujettit, avaient été notées clairement par le prophète, comme nous le verrons.
16 : « Le nombre des cavaliers de l’armée était de deux myriades de myriades ; j’en entendis le nombre. »
« Les hordes de chevaux et leurs cavaliers étaient innombrables! Gibbon décrit la première invasion des territoires romains par les Turcs, comme suit : ‘Les myriades de Turcs couvraient une frontière de mille kilomètres, depuis le Taurus jusqu’à Azeroum, et le sang de 130 000 chrétiens fut le sacrifice gratuit offert au prophète arabe.’ Le lecteur doit juger si le nombre est destiné à transmettre l’idée d’un nombre exact. Certains supposent que ce que l’on veut dire, c’est deux fois 200 000 et selon quelques historiens, ce serait le nombre des guerriers turcs qui participèrent au siège de Constantinople. D’autres pensent que 200 000 000 est le nombre de tous les guerriers turcs qu’il y eut pendant les 391 ans et quinze jours de leur triomphe sur les Grecs. » Nous ne pouvons rien affirmer sur ce point, et ce n’est pas essentiel non plus.
17 : « Et ainsi je vis les chevaux dans la vision, et ceux qui les montaient, ayant des cuirasses couleur de feu, d’hyacinthe, et de soufre. Les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions ; et de leurs bouches il sortait du feu, de la fumée, et du soufre. »
La première partie de la description peut se référer à l’aspect de ces cavaliers. Quant aux couleurs, le feu est rouge, puisque l’on dit communément « rouge comme le feu » ; hyacinthe pour le bleu ; le soufre pour le jaune. Telles étaient les couleurs qui prédominaient dans les vêtements de ces guerriers, de manière que la description correspondrait exactement à l’uniforme des Turcs, qui se composait surtout du rouge, ou écarlate, bleu et jaune. Les têtes des chevaux ressemblaient à celles des lions, pour faire ressortir leur force, leur courage et leur férocité ; tandis que la dernière partie du verset se réfère sans aucun doute à l’usage de la poudre et des armes à feu à des fins belliqueuses, car leur usage venait de commencer. Tandis que les Turcs déchargeaient leurs armes à feu depuis le dos de leurs chevaux, ceux qui les regardaient de loin avaient l’impression que le feu, la fumée et le soufre sortaient de la bouche des chevaux.
Les commentateurs concordent sur le fait que la prophétie relative au feu, à la fumée et au soufre s’applique à l’emploi de la poudre par les Turcs pendant cette guerre contre l’empire oriental. Mais il est généralement fait allusion aux grands canons employés par cette puissance ; tandis que la prophétie mentionne surtout les « chevaux » et le feu qui « sortait de leurs bouches », comme si on utilisait des armes plus petites depuis le dos du cheval. Barnes pense ainsi ; et une déclaration de Gibbon confirme cette opinion. Il dit : « Les incessantes volées de lances et de flèches étaient accompagnées de la fumée, du bruit et du feu des fusils et des canons. » Nous avons ici une bonne évidence que les Turcs utilisaient les fusils ; et deuxièmement, il est indiscutable qu’en général, ils guerroyaient surtout à cheval. Nous avons donc un appui à la conclusion qu’ils utilisaient des armes à feu à cheval, ce qui prouve l’exactitude de la prophétie selon l’illustration déjà rapportée.
Au sujet de l’usage des armes à feu par les Turcs dans leur campagne contre Constantinople, Elliott dit ceci :
« C’est au feu, à la fumée et au soufre, à l’artillerie et aux armes à feu de Mahomet, que la tuerie du tiers des hommes et la prise de Constantinople sont dues, et par conséquent, la destruction de l’empire grec. Plus de 1 100 années s’étaient écoulées depuis sa fondation par Constantin. Pendant ce laps de temps, les Goths, les Huns, les Avars, les Perses, les Bulgares, les Sarrasins, les Russes et même les Turcs ottomans eux-mêmes avaient lancé contre elle leurs assauts hostiles ou l’avaient assiégée. Mais les fortifications furent imprenables. Constantinople survécut, et avec elle l’empire grec. D’où l’anxiété que sentit Mahomet de trouver un moyen d’éliminer l’obstacle. Il demanda au fondeur de canons qui avait déserté et était passé de son côté : ‘Peux-tu me fondre un canon de taille suffisante pour faire tomber la muraille de Constantinople ?’ Alors, la fonderie d’Hadrianopolis fut édifiée, le canon fondu, et l’artillerie préparée, puis le siège commença.
« Il est intéressant d’observer comment Gibbon, commentateur toujours aussi inconscient de la prophétie apocalyptique, place au premier plan de son tableau, ce nouvel instrument de guerre, dans son récit éloquent et vivant de la catastrophe finale de l’empire grec. Dans la préparation de celui-ci, il donne l’histoire de l’invention récente de la poudre, ‘ce mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois’ ; il parle, comme nous l’avons déjà dit, de la fonte des canons à Hadrianopolis ; ensuite, dans la progression du siège, il décrit comment ‘les volées de lances et de flèches étaient accompagnées de la fumée, du bruit et du feu des fusils et des canons’ ; comment ‘la large file de l’artillerie turque était pointée contre les murailles, et quatorze batteries grondaient à la fois contre les lieux les plus accessibles’ ; comment ‘les fortifications qui avaient résisté durant des siècles à la violence hostile furent démantelées de tous les côtés par les canons ottomans, des brèches furent ouvertes, et près de la porte de Saint-Romain, quatre tours furent nivelées au raz du sol’ ; comment ‘depuis les lignes, les galeries et le pont, l’artillerie ottomane tonnait de tout côté, et tant sur le champ que dans la ville, les Grecs comme les Turcs, se virent enveloppés dans un nuage de fumée, qui ne put être dissipé que par la libération finale ou la destruction de l’empire romain’ ; comment finalement, ‘Constantinople fut irrémédiablement subjuguée par les assiégeants qui se précipitèrent dans les brèches, et sa religion piétinée dans la poussière par les conquérants musulmans’. Je dis qu’il vaut la peine d’observer comment Gibbon attribue, de façon marquée et frappante, la prise de la ville, et par là, la destruction de l’empire, à l’artillerie ottomane. Car, que fait-il si ce n’est un commentaire des paroles de la prophétie ? ‘Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre, qui sortaient de leurs bouches.’ »
18, 19 : « 18 Le tiers des hommes fut tué par ces trois fléaux, par le feu, par la fumée, et par le soufre qui sortaient de leurs bouches. 19 Car le pouvoir des chevaux était dans leurs bouches et dans leurs queues ; leurs queues étaient semblables à des serpents ayant des têtes, et c’est avec elles qu’ils faisaient du mal. »
Ce verset exprime l’effet meurtrier de la nouvelle façon de faire la guerre. Par ces trois agents : la poudre, les armes à feu portables et les canons, Constantinople fut finalement vaincue et livrée aux mains des Turcs.
En plus du feu, de la fumée et du soufre qui paraissent sortir de leurs bouches, il est dit que leur pouvoir était aussi dans leurs queues. La signification de cette expression semble être que les queues des chevaux étaient le symbole ou l’emblème de leur autorité. C’est un fait remarquable que la queue des chevaux est un étendard turc bien connu, le symbole d’une charge et d’autorité. Le tableau que Jean parait avoir vu consiste en des chevaux qui lançaient du feu et de la fumée, et ce qui était également étrange, c’est qu’il vit que leur pouvoir de répandre la désolation se trouvait dans la queue des chevaux. Quiconque regarde un corps de cavalerie avec de tels étendards ou enseignes sera surpris par cet aspect insolite ou remarquable, et parlerait de leurs bannières comme ce qui concentrerait et dirigerait leur pouvoir.
Cette suprématie des Mahométans sur les Grecs allait continuer, comme nous l’avons déjà indiqué, 391 ans et quinze jours. « En partant du moment où les 150 ans prirent fin, en 1449, la période devait se terminer le 11 Août 1840. A en juger par la façon dont la suprématie ottomane débuta, à savoir, par une reconnaissance volontaire de la part de l’empereur grec qu’il ne régnerait qu’avec la permission du sultan turc, nous devrions en conclure naturellement que la chute ou la disparition de l’indépendance turque se produirait de la même manière ; et que la fin de la période spécifique [c’est-à-dire, le 11 Août 1840 ] le sultan devrait remettre volontairement son indépendance aux mains des puissances chrétiennes, » exactement comme, 391 ans et quinze jours avant, il l’avait reçu des mains de l’empereur chrétien Constantin XIII.
C’est l’application que Josiah Litch donna à la prophétie et la conclusion à laquelle il parvint en 1838, deux ans avant que l’événement qu’il attendait n’arrive. Cette année-là, il prédit que la puissance turque tomberait « tôt ou tard, pendant le mois d’Août 1840. » Mais peu de jours avant l’accomplissement de la prophétie il conclut plus précisément que la période concédée aux Turcs se terminerait le 11 Août 1840. C’était un calcul purement basé sur les périodes prophétiques des Écritures. Il est approprié de se demander si les événements furent en accord avec les calculs. Le sujet se résume comme suit :
Quand se termina l’indépendance mahométane à Constantinople? Plusieurs années avant 1840, le sultan avait été entraîné dans une guerre avec Méhémet Ali, pacha d’Égypte. « En 1838 il y aurait eu une guerre entre le sultan et son vassal égyptien, si l’influence des ambassadeurs étrangers n’avait réfréné celui-ci... En 1839 les hostilités recommencèrent et se poursuivirent jusqu’à ce que dans une bataille générale entre les armées du sultan et Méhémet, l’armée du sultan fut complètement détruite et sa flotte capturée par Méhémet et emmenée en Égypte. La flotte du sultan était si réduite, que lorsque les hostilités du mois d’Août recommencèrent, il avait seulement deux bateaux de première qualité et trois frégates comme tristes restes de ce qui avait été autrefois la puissante flotte turque. Méhémet refusa de rendre cette flotte au sultan, et déclara que si les puissances tentaient de la lui enlever, il la brûlerait. C’est là qu’en étaient les choses quand, en 1840, l’Angleterre, la Russie, l’Autriche et la Prusse intervinrent et tentèrent de régler le problème ; parce qu’il était évident que, si on le laissait faire, Méhémet ne tarderait pas à être maître du trône du sultan. »
Le sultan accepta cette intervention des grandes puissances, et il remit ainsi volontairement la question entre leurs mains. Une conférence des puissances eut lieu à Londres, avec l’assistance du cheikh Effendi Bey Likgis comme plénipotentiaire turc. On prépara, pour le présenter au pacha d’Égypte, un accord par lequel le sultan lui offrait le gouvernement héréditaire d’Égypte, et toute la partie de la Syrie qui s’étendait depuis le golfe de Suez jusqu’au lac de Tibériade, avec la province d’Acre, durant toute sa vie. Et lui, devra évacuer tous les domaines du sultan qu’il occupait alors, et rendre la flotte ottomane. S’il refusait d’accepter l’offre du sultan, les quatre puissances prendraient les choses en main, et utiliseraient les moyens jugés convenables pour lui imposer les conditions.
Il est clair que dès que cet ultimatum serait remis à la juridiction de Méhémet Ali, pacha d’Égypte, le sujet échapperait pour toujours au contrôle du sultan, et la disposition de ses affaires serait dès lors entre les mains des puissances étrangères. Le sultan envoya Rifat Bey à Alexandrie sur un vapeur du gouvernement, pour qu’il communique l’ultimatum à Méhémet Ali. Cet ultimatum lui fut remis le 11 Août 1840. Ce même jour, à Constantinople, le sultan envoya une note aux ambassadeurs des quatre puissances pour leur demander quel plan il devait adopter si les conditions de l’ultimatum étaient refusées, ce à quoi ils répondirent que les mesures nécessaires avaient été prises, et qu’il n’y avait aucune raison de s’alarmer au sujet de n’importe quelle éventualité qui pourrait se présenter.
Les citations suivantes prouvent les faits :
« Par le vapeur français du 24, nous avons reçu des nouvelles d’Égypte datées du 16. Elles ne révèlent aucun changement dans la décision du pacha. Sûr de la bravoure de son armée arabe et de la force des fortifications qui défendent sa capitale, il semble décidé à s’en tenir à la dernière alternative ; et comme il est maintenant inévitable d’y recourir, toute espérance de régler le problème sans versement de sang peut être considérée comme perdue. Immédiatement après l’arrivée du vapeur ‘Cyclope’ avec les nouvelles de la convention des quatre puissances, on dit que Méhémet abandonna Alexandrie et fit une courte tournée en Basse Égypte. L’objet de son absence à un tel moment était en partie pour éviter les conférences avec les consuls européens, mais surtout tenter de réveiller par sa présence le fanatisme des tribus bédouines et faciliter le recrutement de nouvelles forces. Pendant l’intervalle de son absence, le vapeur du gouvernement turc, qui était arrivé à Alexandrie le 11, avec l’envoyé Rifat Bey à bord, fut sur ses ordres, mis en quarantaine, et il ne fut pas libéré avant le 16. Cependant, avant le départ du bateau, et le jour même où il fut autorisé à utiliser le port après la quarantaine, le fonctionnaire déjà nommé eut une audience avec le pacha et lui communiqua l’ordre du sultan concernant l’évacuation des provinces syriennes. Il lui fixa une autre audience pour le jour suivant, quand en présence des consuls des puissances européennes, il recevrait sa réponse définitive, et l’informerait de l’alternative en cas de refus d’obéir, en lui donnant dix jours concédés par la convention pour décider de la conduite qui lui paraissait appropriée. »
Le correspondant du Morning Chronicle, de Londres, dans un communiqué daté « Constantinople, le 12 Août 1840, dit :
« Je n’ai que peu de choses à ajouter à ma dernière lettre quant aux plans des quatre grandes puissances ; et je crois que les détails que je vous ai donnés alors, composent tout ce qui a été décidé ici. La portion du pacha, comme je l’ai déclaré alors, ne doit pas aller au-delà de la ligne d’Acre, et elle n’inclut pas l’Arabie ni la Candie. L’Égypte seule doit être héritée par sa famille, et la province d’Acre doit être considérée comme un pachalik qui sera gouverné par son fils tant qu’il vivra, mais il dépendra après de la volonté de la Porte ; et même ce dernier ne lui sera concédé que s’il accepte ces conditions et rend la flotte ottomane dans un laps de temps de dix jours. En cas de refus, ce pachalik sera supprimé. On lui offrira alors seulement l’Égypte, avec dix autres jours pour délibérer avant d’employer la force contre lui. Cependant, la façon dont la force serait employée, s’il refusait d’accomplir les conditions –on bloquerait simplement la côte, ou on bombarderait sa capitale et on attaquerait ses armées dans les provinces syriennes,- reste à étudier ; une note remise hier par les quatre ambassadeurs, en réponse à une question que leur fit la Porte au sujet du plan qui serait adopté dans un tel cas, n’éclaire pas non plus ce point. Elle dit simplement que les mesures nécessaires ont été prises, et que le Divan ne devait pas s’alarmer au sujet de n’importe quelle éventualité qui pourrait se présenter par la suite. »
Analysons les citations qui précèdent :
L’ultimatum arriva à Alexandrie le 11 Août 1840.
La lettre du correspondant du Morning Chronicle, de Londres, porte la date du 12 Août 1840.
Le correspondant déclare que la question de la Porte Sublime fut présentée aux représentants des quatre grandes puissances, et la réponse fut reçue hier. Donc, dans sa propre capitale, hier la Porte Sublime s’adressa aux ambassadeurs des quatre puissances chrétiennes d’Europe, pour savoir quelles mesures on avait prises concernant une situation qui affectait de façon vitale son empire ; et on lui dit que « les mesures nécessaires ont été prises », mais elle ne put savoir quelles étaient ces mesures ; bien qu’on lui communiquât de ne pas s’alarmer « au sujet de n’importe quelle éventualité qui pourrait se présenter ». Depuis ce jour, hier, qui était le 11 Août 1840, les quatre puissances chrétiennes d’Europe, et pas la Porte Sublime, allaient manipuler ces éventualités.
Le 11 Août 1840, la période de 391 ans et quinze jours accordée au pouvoir ottoman prit fin ; et que devint l’indépendance du sultan ? ELLE DISPARUT. Entre quelles mains la suprématie de l’empire ottoman passa-t-elle ? Elle passa aux mains des quatre grandes puissances ; et cet empire continua d’exister depuis lors uniquement par la tolérance de ces puissances chrétiennes. C’est ainsi que la prophétie s’est accomplie au pied de la lettre.
Depuis que le calcul concernant ce sujet fut publié en 1843, des milliers de personnes observèrent avec intérêt le moment fixé pour l’accomplissement de la prophétie. Quand celle-ci s’est accomplie avec exactitude, par l’événement mentionné et que l’application qui avait été donnée de la prophétie se révéla correcte, elle donna un puissant élan au grand mouvement adventiste qui commençait à attirer l’attention du monde.
20, 21 : « 20 Les autres hommes qui ne furent pas tués par ces fléaux ne se repentirent pas des oeuvres de leurs mains, de manière à ne point adorer les démons, et les idoles d’or, d’argent, d’airain, de pierre et de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher ; 21 et ils ne se repentirent pas de leurs meurtres, ni de leurs enchantements, ni de leur impudicité, ni de leurs vols. »
Dieu veut que les hommes prennent note des jugements et apprennent les leçons qu’Il veut nous enseigner par eux. Mais comme nous sommes lents à apprendre, et comme nous sommes aveugles aux indications de la Providence ! Les événements qui arrivèrent pendant la sonnerie de la sixième trompette constituèrent le second malheur, et cependant, ces châtiments n’induisirent pas les hommes à améliorer leur conduite et leur moralité. Ceux qui échappèrent n’apprirent rien de sa manifestation sur la terre.
Les hordes de Sarrasins et de Turcs furent lâchés sur la chrétienté apostate comme un fouet et un châtiment. Les hommes ont soufferts de la punition, mais ils n’en ont tiré aucune leçon.
Lebéréen- Messages : 156
Date d'inscription : 07/03/2015
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