Salut à tous et à toutes
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Forum Juif et Israelite Nazareen - Suiveurs de YHWH - Torah et Yeshoua :: Présentation :: Shalom שָׁלוֹם
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Salut à tous et à toutes
Ravi de découvrir un forum où les fils biologiques d’Abraham, d’Isaac et de Jacob partagent leur foi en Jésus-Christ. A cause des cohabitations difficiles entre chrétiens-gentils et juifs dans l'histoire ancienne et récente, je me suis longtemps demandé quelle proportion de fils biologiques de Jacob confessaient Jésus comme étant le Christ. Sans prétendre avoir une réponse définitive, j’avoue que la découverte de votre site confessant le Christ-Jésus comme le Sauveur m’a fait le plus grand plaisir. Je suis chrétien-gentil converti au Seigneur depuis une génération. J’ai compris la nécessité d’articuler mon existence autour de la personne du Seigneur en gardant Sa parole, toute Sa parole, du mieux que je peux. J’espère avoir du plaisir à partager avec vous et m’excuse par avance des désagréments que je pourrais provoquer par inadvertance car dit-on, la langue est un mal que très peu maîtrisent et qui peut embraser l’existence. J’espère de votre part une certaine tolérance à la hauteur des résolutions de la Conférence de Jérusalem qui avaient tranché la question du judaïsme chez les gentils (Actes 15:1-29). Je tacherai de respecter vos points de vue dans la paix et la concorde comme il sied aux enfants de Dieu.
Bon forum à tous et merci de m'accueillir !
Bon forum à tous et merci de m'accueillir !
popolito- Messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Salut à tous et à toutes
Shalom Popolito :)
soit le bienvenu ici.
Il y a une chose que tu dois bien savoir, c'est celle-ci :
Tous ceux qui se convertissent à Yéshoua et qui croient dans le Dieu d'israël en suivant Ses Commandements, même s'ils sont non-Juifs, deviennent Israélites dans la chair.
Ruth Administratrice- Admin
- Messages : 8711
Date d'inscription : 22/10/2007
Re: Salut à tous et à toutes
Merci pour votre accueil.
A bientôt dans la paix du Seigneur.
A bientôt dans la paix du Seigneur.
popolito- Messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Salut à tous et à toutes
Shalom Popolito
Sois le bienvenu ici.
Comme le dit Ruth, la même loi divine est valable pour tous, juifs et gentils.
Relis bien la conclusion tirée lors de la conference de Jerusalem
"Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues." Actes 15:21
Il n'était donc nullement question de declarer le judaisme biblique obsolète pour les gentils et de creer une nouvelle religion (christianisme). On voit bien ici que les gentils respectaient le sabbat et allaient suivre la loi mosaique dans les synagogues.
Sois beni
Sois le bienvenu ici.
Comme le dit Ruth, la même loi divine est valable pour tous, juifs et gentils.
Relis bien la conclusion tirée lors de la conference de Jerusalem
"Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues." Actes 15:21
Il n'était donc nullement question de declarer le judaisme biblique obsolète pour les gentils et de creer une nouvelle religion (christianisme). On voit bien ici que les gentils respectaient le sabbat et allaient suivre la loi mosaique dans les synagogues.
Sois beni
Wabson- Messages : 80
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: Salut à tous et à toutes
Cher Wabson,Wabson a écrit:Shalom Popolito
Sois le bienvenu ici.
Comme le dit Ruth, la même loi divine est valable pour tous, juifs et gentils.
Relis bien la conclusion tirée lors de la conference de Jerusalem
"Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues." Actes 15:21
Il n'était donc nullement question de declarer le judaisme biblique obsolète pour les gentils et de creer une nouvelle religion (christianisme). On voit bien ici que les gentils respectaient le sabbat et allaient suivre la loi mosaique dans les synagogues.
Sois beni
Merci d’avoir pris la peine de m’éclairer sur «israélite selon la chair» (et non selon la foi) apparu dans le mot de bienvenue de Ruth. Je m’apprêtais à lui demander des clarifications lorsque le site m’a informé de ton post que j’ai pris la peine de lire et relire.
D’emblée, j’aimerais inscrire ma présente intervention dans l’amour que le Seigneur recommande à Ses enfants, et non dans un esprit de polémique stérile. Sur la base des leçons tirées de la triple tentation du Seigneur par le moyen des saintes écritures sorties de leur contexte (Matthieu 4:1-10), j’ai appris que la meilleure façon d’appréhender toute la parole de Dieu est de la mettre en perspective. C’est cette stratégie que le Seigneur utilisa pour contrecarrer Son adversaire en débutant chacune de Ses répliques par «d’autre part il est écrit». Je vais donc mettre les choses en perspectives pour examiner les éléments que tu tires d’Actes 15.
Remarquons pour commencer que la Conférence de Jérusalem fut rendue nécessaire parce que «des chrétiens venus de la Judée enseignaient les frères (non juifs) et disaient : Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés» (Actes 15:1), ce à quoi Paul et Barnabas s’opposaient énergiquement. Il fut alors décidé de soumettre à l’Eglise, aux apôtres et aux anciens de Jérusalem la question suivante : «Fallait-il circoncire les païens et leur commander d’observer la loi de Moïse ?» (Actes 15:5). Au terme de la Conférence de Jérusalem, l’assemblée donna entièrement raison à Paul et Barnabas. Elle fit alors un courrier à destination des chrétiens de la multitude (non juifs) par le canal de Paul et Barnabas et deux autres mandataires, Jude et Silas, choisis pour la circonstance (Actes 15:22-30). Le fait que Paul et Barnabas furent sollicités pour acheminer cette mise au point veut tout dire de la parfaite communion qui régnait entre l’assemblée et eux sur la question.
D’autre part, Paul affirme dans son épître aux Galates ce qui suit : «Voici : moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je l’atteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire : il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous qui cherchez la justification dans la loi ; vous êtes déchus de la grâce.» (Galates 5:2-4). On remarquera que toute l’épître aux Galates est un vibrant réquisitoire contre les défenseurs de la judaïsation des non-juifs pour le compte de la loi de Moise, réquisitoire dans lequel Paul ne manque pas d'égratigner au passage l'apôtre Pierre (pourtant son ainé dans la foi) pris en flagrant délit d’hypocrisie (Galates 2:11-16).
Enfin, depuis ton post d’hier, il m’est venu à cœur de soumettre la question suivante : Comment peut-on faire cohabiter (i) le sacerdoce rendu par un souverain sacrificateur (grand prêtre) fils d’Aaron, de la tribu de Lévi avec (ii) le sacerdoce rendu par un Souverain Sacrificateur éternel selon l’ordre de Melchisédeck (Hébreux 5:10) Jésus fils de David, de la tribu de Juda ?
Le sacerdoce lévitique reposait sur les animaux qu’il fallait offrir plusieurs fois par un grand prêtre exposé, non seulement aux péchés pour lesquels il devait soumettre pour lui-même un sacrifice, mais aussi à une généalogie de successeurs car il n'était pas immortel. Tandis que le sacerdoce actuel repose sur un seul sacrifice, celui de Jésus, Agneau de Dieu sans défaut, offert sur l’autel sans qu’il soit nécessaire de L’offrir plusieurs fois comme c’était le cas des animaux. Lui-même Souverain Sacrificateur (Grand Prêtre) pour l’éternité, irremplaçable car siégeant pour toujours à la droite de Dieu le Père. Il me semble que ces deux sacerdoces ne peuvent cohabiter. Le premier fut donné pour servir de précepteur au second que Dieu avait en réserve pour ceux qui croiraient en Jésus. Le premier était destiné aux juifs descendants (selon la chair) d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, tandis que le second est destiné à tous, juifs et non-juifs, qui confessent que Jésus-Christ est Seigneur (Ephésiens 2:11-20). Le second est donc parfait, à compétence étendue (dans et hors d’Israël), contrairement au premier qui ne concernait que les juifs et ceux des païens séjournant dans Israël.
Chers amis pour lesquels Jésus a souffert le martyr sur la croix, je me joins à l’apôtre Pierre pour demander pourquoi mettre sur le cou des disciples non juifs un joug (loi) que les juifs eux-mêmes n’ont pas été capables de porter ? (Actes 15:10). Pourquoi remettre sur la table une question qui valut à l’apôtre Paul d’être enchaîné lors d'une grande partie de sa mission apostolique à cause des juifs qui l’accusaient à tort d’être le fossoyeur de la tradition de Moïse? Le même apôtre soutient par ailleurs que le sang de Jésus est venu réconcilier les ennemis d’hier, à savoir les juifs, race élue à qui appartenaient les alliances, et les non-juifs jadis exclus des alliances et sans droit de cité en Israël.
Je termine mon propos tel que je l’ai débuté. C’est uniquement par amour et souci d’éclairer mes frères en Christ sans dissimuler le plaisir mille fois renouvelé d’avoir à échanger avec les parents biologiques de Jésus, un peuple sans lequel, certainement, le salut ne serait pas parvenu à nous autres nations vivant alors dans l’obscurité.
Que le Seigneur te bénisse grandement.
popolito- Messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Salut à tous et à toutes
Shalom popolito,
Relis encore la conclusion tirée lors de cette conference de Jerusalem.
"C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.
Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues." Actes 15:19-21
il ne s'agit nullement de declarer la loi mosaique obsolète.
Pour les non juifs qui n'etaient pas encore familiarisés avec la loi, il ne fallait pas leur creer des difficultés et leur demander d'abord de se preserver des pechés qui souillent l'homme, afin de rendre une cohabitation possible, le temps qu'ils se familiarisent avec la loi mosaique. Puisqu'ils allaient bien dans les synagogues chaque sabbat suivre la loi mosaique (ce serait curieux qu'ils le fassent si la loi mosaique n'etait plus valable).
Il faut noter que la loi de Dieu ne se reduit pas seulement aux sabbats, regles alimentaires... ne pas mentir, voler, commettre l'adultere font aussi partir de la loi mosaique. Donc si on est d'avis que la loi n'est plus valable, alors il faut etre consequent: ne pas mentir, ne pas voler... n'est plus egalement valable.
En realité la loi de Dieu (contrairement aux traditions humaines) n'a jamais été et ne sera jamais un joug, elle est plutot sainte et bonne, elle est le guide d'utilisation de l'espece humaine. C'est elle qui nous permet de vivre heureux et en harmonie avec notre createur.
"La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon" Romains 7:12
Yeschoua a payé pour notre non respect de la loi. Il a subi, Lui le juste le chatiment qui nous était destiné à nous. Et à cause de ses souffrances et de sa mort nous pouvons profiter de la grace divine, pas pour continuer à vivre dans le peché, mais au contraire (par reconnaissance et amour) pour s'appliquer d'avantage aux directives divines.
"Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi." 1 Jean 3:4
Sois beni
Relis encore la conclusion tirée lors de cette conference de Jerusalem.
"C'est pourquoi je suis d'avis qu'on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu'on leur écrive de s'abstenir des souillures des idoles, de l'impudicité, des animaux étouffés et du sang.
Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu'on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues." Actes 15:19-21
il ne s'agit nullement de declarer la loi mosaique obsolète.
Pour les non juifs qui n'etaient pas encore familiarisés avec la loi, il ne fallait pas leur creer des difficultés et leur demander d'abord de se preserver des pechés qui souillent l'homme, afin de rendre une cohabitation possible, le temps qu'ils se familiarisent avec la loi mosaique. Puisqu'ils allaient bien dans les synagogues chaque sabbat suivre la loi mosaique (ce serait curieux qu'ils le fassent si la loi mosaique n'etait plus valable).
Il faut noter que la loi de Dieu ne se reduit pas seulement aux sabbats, regles alimentaires... ne pas mentir, voler, commettre l'adultere font aussi partir de la loi mosaique. Donc si on est d'avis que la loi n'est plus valable, alors il faut etre consequent: ne pas mentir, ne pas voler... n'est plus egalement valable.
En realité la loi de Dieu (contrairement aux traditions humaines) n'a jamais été et ne sera jamais un joug, elle est plutot sainte et bonne, elle est le guide d'utilisation de l'espece humaine. C'est elle qui nous permet de vivre heureux et en harmonie avec notre createur.
"La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon" Romains 7:12
Yeschoua a payé pour notre non respect de la loi. Il a subi, Lui le juste le chatiment qui nous était destiné à nous. Et à cause de ses souffrances et de sa mort nous pouvons profiter de la grace divine, pas pour continuer à vivre dans le peché, mais au contraire (par reconnaissance et amour) pour s'appliquer d'avantage aux directives divines.
"Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi." 1 Jean 3:4
Sois beni
Wabson- Messages : 80
Date d'inscription : 08/04/2011
Re: Salut à tous et à toutes
Shalom Popolito :)
d'abord il faut éclaircir 2 points que tu as évoqué, d'abord sur la conférence de Jérusalem dans le Livre des Actes.
Yaakov-Jacques dit bien que ceux des nations doivent s'abstenir de sang, de viandes étouffées et de viandes sacrifiées aux idoles ainsi que de l'impudicité, interdits qui font explicitement partie de la Torah et qui ont été la cause essentielle de la destruction au moment du déluge, lire le Livre d'Hénok et des Jubilés pour bien comprendre. Mais Jacques ne dira pas que ceux des nations ne doivent pas faire de la divination, tuer son prochain, il ne dira pas non plus à ceux des nations d'aimer Dieu de tout leur coeur et leur prochain comme eux-même, choses qui font également partie de la Torah.
Il faut bien comprendre ceci :
Ce qui est absolument occulté dans ce passage du Livre des Actes, c'est tout d'abord la bonne traduction de certains mots, qui, fait ici toute la différence, ainsi que le contexte des propos tenus et aussi des écrits historiques qui démontrent que les Nazaréens, les véritables premiers Chrétiens issus de la doctrine reçue des Apôtres, n'avaient absolument pas reçu ni compris ces passages de la lettre des Actes comme les gens semblent vouloir les comprendre de nos jours.
Lecture dans le Chapitre 15
Nous allons commencer par lire le début d'Actes chapitre 15 pour bien situer le sujet du litige.
Actes 15:1-2
Or, quelques personnes venues de Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
Une grande contestation et une dispute s'étant donc élevée entre Shaoul (Paul) et Barnabas et eux, il fut résolu que Shaoul (Paul) et Barnabas, et quelques-uns d'entre eux, monteraient à Jérusalem, auprès des apôtres et des anciens, pour traiter cette question.
Voilà donc le sujet du litige
Or, quelques personnes venues de Judée, enseignaient les frères, en disant: Si vous n'êtes circoncis selon l'usage de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
Tout est là ici, voici le sujet du litige.
Tout d'abord, il faut bien comprendre ceci, ici, il est question de rejeter le salut pour tous ceux qui n'avaient pas été circoncis à l'âge de 8 jours et qui ne se faisaient pas circoncire en tant qu'adultes. Alors que Yéshoua (Jésus) Est venu mourir crucifié et ressuscité des morts pour rassembler les brebis perdues de la Maison d'Israël qu'elles soient circoncis ou pas. Cette idée de circoncision comme source de salut n'est absolument pas enseignée par La Torah, c'est par le sang que devait venir le Salut. Toute La Torah enseigne cela. La circoncision est là comme un sceau, mais n'apporte pas le salut.
Actes 15:3-5
Étant donc envoyés par l'Assemblée, ils traversèrent la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des Gentils; et ils donnèrent une grande joie à tous les frères.
Et étant arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l'Assemblée, et les apôtres et les anciens, et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites par eux.
Mais quelques-uns de la secte des Pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il fallait circoncire les Gentils, et leur ordonner de garder la loi de Moïse.
Examinons bien ce verset :
Mais quelques-uns de la secte des Pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu'il fallait circoncire les Gentils, et leur ordonner de garder la Torah de Moïse.
Il faut savoir une chose essentielle pour bien comprendre, lorsque les Pharisiens qui ont cru s'élèvent ici pour dire de circoncire les Gentils et de leur ordonner de garder la Torah de Moïse.
Si l'on croit, que les pharisiens voulaient juste dire que les Gentils n'avaient qu'à lire La Torah et la suivre selon ce que Dieu leur montrerait, et bien c'est que l'on n'a pas compris de quoi il est question ici.
Il faut savoir que le monde Juif a une loi orale qui régit la façon d'appliquer toute La Torah de Dieu car c'est un peuple qui a vécu avec la Torah pendant des milliers d'années et ils l'on concrètement appliquer pendant toutes ces années. Donc des régulations ont pris place dans la société Juive sur comment appliquer La Torah Ecrite de Dieu.
C'est ce que l'on nomme la loi Juive.
Tout n'est pas à rejeter dans la loi Juive car les Juifs avaient une connaissance de la pratique de la Torah que nous n'avons pas.
Par exemple, sur comment tuer un animal, la façon de le tuer... toute la loi Juive est régit autour de ce qui se pratiquait dans le Temple. Donc on a des choses à apprendre des Juifs, il serait faux et présomptueux de prétendre le contraire.
Mais, il y a un mais, c'est qu'il y eut au cours des siècles des rites et traditions qui se sont rajoutés à cette loi Juive complètement en désaccord avec La Torah Ecrite de Dieu annulant La Torah de Dieu, c'est ce que Yéshoua (Jésus) a dénoncé.
Yéshoua (Jésus) a dénoncé les takanoth = les traditions qui alourdissent la pratique de La Torah et l'annulent pas beaucoup d'aspect.
Tout cela expliqué nous aide à comprendre que lorsque ces pharisiens convertis à Yéshoua (Jésus) disent qu'il faut ordonner d'imposer que les Gentils gardent La Torah de Moïse, ils veulent que les Gentils gardent la Torah de Moïse selon la loi Juive avec une pratique Juive de La Torah. Il faut tenir compte de ce contexte ici.
Continuons la lecture.
Actes 15:6-11
Alors, les apôtres et les anciens s'assemblèrent pour examiner cette affaire.
Et comme il y avait une grande dispute, Kipha (Pierre) se leva, et leur dit: Hommes frères, vous savez qu'il y a longtemps que Dieu m'a choisi d'entre nous, afin que les Gentils entendissent de ma bouche la parole de la Bonne Nouvelle, et qu'ils crussent.
Et Dieu, qui connaît les coeurs, leur a rendu témoignage en leur donnant le Souffle Saint aussi bien qu'à nous;
Et il n'a point fait de différence entre nous et eux, ayant purifié leurs coeurs par la foi.
Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons eu la force de porter?
Mais nous croyons que nous serons sauvés par la grâce du Seigneur Yéshoua Machia'h (Jésus Messie), de même qu'eux.
examinons ce verset
Maintenant donc, pourquoi tentez-vous Dieu, en imposant aux disciples un joug que ni nos pères ni nous n'avons eu la force de porter?
quel est ce joug dont il est question ici ?
le joug de la loi Juive sur quoi faire, comment faire, pour appliquer la Torah de Moïse.
et Kipha (Pierre) rajoute
Mais nous croyons que nous serons sauvés par la grâce du Seigneur Yéshoua Machia'h (Jésus Messie), de même qu'eux.
comprendre que quelle que soit la façon dont nous appliquons La Torah si c'est dans le Seigneur Yéshoua (Jésus), que cela soit selon la loi Juive ou pas, nous serons sauvés par la grâce du Seigneur Yéshoua Machia'h (Jésus Messie) !
Continuons la lecture
Actes 15:12-21
Alors toute l'assemblée se tut, et ils écoutaient Barnabas et Shaoul (Paul), qui racontaient quels miracles et quelles merveilles Dieu avait faits par eux, parmi les Gentils.
Et après qu'ils eurent cessé de parler, Yaakov (Jacques) prit la parole, et dit: Hommes frères, écoutez-moi.
Shimon a raconté comment Dieu a commencé de choisir parmi les Gentils un peuple consacré à son nom;
Et avec cela s'accordent les paroles des prophètes, selon qu'il est écrit:
Après cela, je reviendrai, et je rebâtirai le tabernacle de David, qui est tombé; et je réparerai ses ruines, et je le redresserai;
Afin que le reste des hommes, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, cherchent le Seigneur; ainsi dit le Seigneur, qui a fait toutes ces choses.
Toutes les oeuvres de Dieu lui sont connues de toute éternité.
C'est pourquoi j'estime qu'il ne faut point inquiéter ceux des Gentils qui se convertissent à Dieu;
Mais leur écrire de s'abstenir des souillures des idoles, de la fornication, des animaux étouffés et du sang.
Car depuis plusieurs siècles, il y a dans chaque ville, des gens qui prêchent Moïse dans les synagogues, où on le lit tous les jours de shabbat.
Il y a beaucoup d'éléments à étudier dans ce passage.
tout d'abord ces versets :
Après cela, je reviendrai, et je rebâtirai le tabernacle de David, qui est tombé; et je réparerai ses ruines, et je le redresserai;
Afin que le reste des hommes, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, cherchent le Seigneur; ainsi dit le Seigneur, qui a fait toutes ces choses.
Ceci est la citation de cette prophétie d'Amos (traduction du rabbina)
Amos 9:8-15 (Septante)
Voilà que YHWH Elohim a les yeux sur le royaume des pécheurs, et Je l'effacerai de la terre. Mais Je n'enlèverai pas entièrement la maison de Jacob, dit YHWH.
Car c'est Moi qui commande, et Je vannerai, parmi toutes les nations, la maison d'Israël, comme on vanne le blé au van, et pas un débris ne tombera par terre.
Tous les pécheurs de Mon peuple périront par le glaive, eux qui disent : Le malheur ne nous approchera pas, il ne viendra pas sur nous.
Et ce jour-là Je relèverai le tabernacle de David, qui était tombé ; J'en réparerai les brèches, J'en réédifierai les ruines, et Je le restaurerai comme il était dans les anciens jours, afin que le reste des hommes et tous les gentils, par qui Mon Nom a été invoqué, Me cherchent, dit YHWH, qui fera toutes ces choses.
Voilà que les jours arrivent, dit YHWH, où la moisson atteindra la vendange, et où la grappe noircira pendant les semailles. Et les montagnes ruisselleront de douceur, et toutes les collines seront plantées.
Et Je ramènerai Mon peuple Israël de la captivité, et ils réédifieront les villes détruites, et ils les habiteront ; ils planteront des vignes, et ils en boiront le vin ; ils cultiveront des jardins, et ils en mangeront les fruits.
Et Je les rétablirai dans leur héritage, et ils ne seront plus arrachés de la terre que Je leur ai donnée, dit YHWH Elohim tout-puissant.
Comprends-tu mieux la pensée des Apôtres ?
Si tu lis bien la prophétie d'Amos ici, vous voyez qu'il est question de la dispersion des 10 tribus du Nord d'Israël parmi les nations que Dieu secoua, le royaume du Nord d'Israël qui fut banni parmi les nations, qui perdit son identité pour se fondre aux nations et devenir par Ephraïm la totalité des nations. (lire aussi Osée chapitre 1)
Comprendre qu'il y a deux royaumes Juda (peuple Juif) et royaume du Nord d'Israël 10 tribus du Nord.
C'est ici ce que Yaakov (Jacques) évoque lorsque il évoque cette prophétie en parlant des Gentils reliés aussi à la tente de David restaurée avec le reste des hommes d'Israël et c'est en effet ce qui a convaincu les détracteurs.
reprenons donc le passage où Yaakov (Jacques) parle :
Après cela, je reviendrai, et je rebâtirai le tabernacle de David, qui est tombé; et je réparerai ses ruines, et je le redresserai;
Afin que le reste des hommes, et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, cherchent le Seigneur; ainsi dit le Seigneur, qui a fait toutes ces choses.
Toutes les oeuvres de Dieu lui sont connues de toute éternité.
C'est pourquoi j'estime qu'il ne faut point inquiéter ceux des Gentils qui se convertissent à Dieu;
Mais leur écrire de s'abstenir des souillures des idoles, de la fornication, des animaux étouffés et du sang.
Car depuis plusieurs siècles, il y a dans chaque ville, des gens qui prêchent Moïse dans les synagogues, où on le lit tous les jours de shabbat.
Yaakov (Jacques) dit ici qu'il ne faut donc pas inquiéter les Gentils qui se convertissent à Dieu car Dieu sait ce qu'Il fait selon ce qu'Il a annoncé et donc comme Dieu l'a annoncé, c'est Dieu qui dirigera et ramènera son peuple à Lui par Son Souffle à observer Sa Torah comme cela est annoncé, et non par des règlements écrits de leur mains en leur imposant une façon Juive d'appliquer la Torah.
Yaakov (Jacques) va rajouter cette phrase clé :
Car depuis plusieurs siècles, il y a dans chaque ville, des gens qui prêchent Moïse dans les synagogues, où on le lit tous les jours de shabbat.
Tout d'abord, cette phrase dévoile bien la pensée de Yaakov (Jacques) qui est de laisser Dieu agir pour les Gentils, il les remet entre les Mains de L'Eternel Dieu pour les aider à comprendre comment suivre La Torah de Dieu qui leur est prêchée chaque Shabbat.
Car contrairement à la pensée du Christianisme païen, les non-Juifs croyants en Yéshoua (Jésus) se réunissaient bien chaque Shabbat avec les Juifs pour écouter la lecture de La Torah. Yaakov (Jacques) affirme par là qu'ils ont donc La Torah et qu'ils ne leur restent qu'à la suivre selon ce que Dieu leur montrera.
Les Apôtres avaient à l'esprit toutes les prophéties concernant le rétablissement des brebis perdues de la Maison d'Israël qui allait se réaliser à travers la conversion des Gentils et notamment celle-ci :
Ezéchiel 36:27
Je mettrai Mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.
continuons la lecture
Actes 15:22-24
Alors, les apôtres et les anciens avec toute l'Assemblée jugèrent à propos d'envoyer à Antioche des hommes choisis parmi eux, avec Shaoul (Paul) et Barnabas, savoir, Yéhoude (Jude), surnommé Barsabas, et Silas, hommes considérés parmi les frères;
En écrivant ceci par leur intermédiaire: Les apôtres, les anciens et les frères, à nos frères d'Antioche, de Syrie et de Cilicie, d'entre les Gentils, salut.
Comme nous avons appris que quelques personnes venues de chez nous, vous ont troublés par leurs discours, et ébranlent vos âmes, en disant qu'il faut être circoncis et garder la loi; ce que nous ne leur avons point ordonné;
en disant qu'il faut être circoncis et garder la loi; ce que nous ne leur avons point ordonné;
alors ici, il est tout de même nécessaire de retraduire à partir du texte source Grec Reçu car cette traduction laisse à désirer. Car en lisant ici on a l'impression que les Apôtres ne veulent pas que les Gentils gardent La Torah, ce qui contredirait tout ce qui est dit au dessus par Yaakov (Jacques) lorsqu'il annonce la prophétie du retour d'Israel par le biais des nations et lorsqu'il dit qu'il ne faut pas mettre sur leur dos le joug de la loi Juive étant donné que les Gentils ont La Torah qui leur est prêchée donc qu'ils ont accès à la Vérité qu'ils doivent suivre.
Tu vas voir, traduction à l'appui la véritable traduction de ce verset ci-dessous
Actes 15:24
ἐπειδὴ ἠκούσαμεν ὅτι τινὲς ἐξ ἡμῶν ἐξελθόντες ἐτάραξαν ὑμᾶς λόγοις, ἀνασκευάζοντες τὰς ψυχὰς ὑμῶν, λέγοντες περιτέμνεσθαι καὶ τηρεῖν τὸν νόμον, οἷς οὐ διεστειλάμεθα:
ἐπειδὴ = puisque
ἠκούσαμεν = nous avons entendu
ὅτι = que
τινὲς = quelque
ἐξ = parmi
ἡμῶν = nous
ἐξελθόντες = sont venus
ἐτάραξαν = troublés
ὑμᾶς = vous
λόγοις = paroles
ἀνασκευάζοντες = détruisent, éliminent ou suppriment
τὰς = les
ψυχὰς = âmes
ὑμῶν = vos
λέγοντες = disant
περιτέμνεσθαι = d'être circoncis
καὶ = et
τηρεῖν = garder
τὸν νόμον = la loi ou ordonnance
οἷς = qui
οὐ = non
διεστειλάμεθα = commandée.
Voici donc ce que cela peut donner
Puisque nous avons entendu que parmi nous sont venus vous troublés (par des) paroles qui suppriment vos âmes disant d'être circoncis et (de) garder l'ordonnance qui n'est pas commandée.
Alors ici nous allons mieux étudier le mot τὸν νόμον La Loi.
En effet ce mot Grec avec l'article définit signifie "La Torah" dans bien des cas, mais il faut savoir aussi que ce mot "La Loi" peut aussi parler d'autre chose, il peut s'agir d'une loi, d'une ordonnance autre que La Loi de Moïse, c'est un sujet difficile dont des érudits Grecs se sont penchés et dont les avis sont partagés... Il est parfois difficile dans certains cas de toujours discerner si l'auteur fait référence ou non à La Torah de Moïse.
Bien souvent, le contexte de la phrase aide à comprendre, par exemple quand Paul parle de la loi du péché et qu'il utilise le même mot Grec avec un article définit τω νομω on sait cependant qu'il ne parle pas de La Torah de Moïse.
Ce texte Grec du Livre des Actes avait été au préalable écrit en Hébreu car pourquoi ne l'aurait-il pas été car il devait être accessible aussi aux Hébreux, le texte Grec est donc ici une traduction, donc on peut prendre la Septante qui sont les textes de La Torah et Les Prophètes en Grec, pour comparer, et on sait que dans la Septante, le mot νόμου Nomos est utilisé pour traduire aussi les mots Hébreux חֻקָּה et דָּת qui ne sont pas le mot Torah תּורָה
דָּת = décret, régulation
חֻקָּה = ordonnance
Donc ici dans ce texte des Actes, c'est la même chose, les Apôtres ne parlent pas de La Torah de Moïse étant donné qu'il est écrit littéralement ceci :
Puisque nous avons entendu que parmi nous sont venus vous troublés (par des) paroles qui suppriment vos âmes disant d'être circoncis et (de) garder l'ordonnance qui n'est pas commandée.
qu'elle est donc cette loi ou cette ordonnance qui n'est pas commandée et non comme les différents traducteurs ont rajoutés ce que nous ne leur avons point ordonné
cette ordonnance non-commandée dans La Torah et les Prophètes est celle qui consiste à prêcher le salut par la circoncision alors que le salut qui doit être prêché est celui par le sang de Yéshoua (Jésus). Et l'ordonnance qui n'est pas ordonnée par La Torah Ecrite ici est l'ordonnance relative à la loi Juive sur comment appliquer La Torah Ecrite.
Continuons notre lecture
Actes 15:27-29
Il nous a paru bon, d'un commun accord, de vous envoyer des hommes choisis, avec nos bien-aimés Barnabas et Shaoul (Paul),
Hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Yéshoua Machia'h (Jésus Messie)
Nous vous envoyons donc Yéhoude (Jude) et Silas, qui vous annonceront de bouche les mêmes choses.
Car il a paru bon au Souffle Saint et à nous, de ne point vous imposer d'autres charges que les nécessaires;
Savoir, que vous vous absteniez de ce qui a été sacrifié aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de la fornication; desquelles choses vous ferez bien de vous garder. Adieu.
versets à examiner :
Car il a paru bon au Souffle Saint et à nous, de ne point vous imposer d'autres charges que les nécessaires;
Savoir, que vous vous absteniez de ce qui a été sacrifié aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de la fornication; desquelles choses vous ferez bien de vous garder. Adieu.
Ici, par cette ordonnance résumée, les Apôtres montrent bien par là qu'ils ne veulent pas imposer la loi Juive sur comment appliquer ou non La Torah car par exemple on sait que selon la loi Juive, il y a une certaine façon de tuer l'animal, mais comment imposer cela à des nouveaux convertis au Dieu d'Israël qui sont parmi les nations païennes ? Car comment aller sur les marchés acheter sa viande qui n'aurait pas été tué selon le rite Juif ? C'est ce joug trop lourd à porter que n'ont pas voulu imposer aux Gentils les Apôtres.
Alors les Apôtres se rapportent simplement à ce qui est écrit dans la Torah en prescrivant que la viande ne doit pas être étranglée ou étouffée (le mot Grec ici signifie aussi dans le cas où le sang ne s'écoule pas) donc la viande doit être égorgée, comme Dieu Le commande bien dans La Torah ci-dessous
Deutéronome 12:16
Seulement, vous ne mangerez pas le sang : tu le répandras sur la terre comme de l'eau.
Les Apôtres prescrivent aussi de ne pas manger de sang juste comme ce qui est écrit dans La Torah sans ajouter tout ce qui vient de La Loi Juive stricte qui est de faire subir un traitement particulier à la viande auparavant...
les Apôtres prescrivent de ne pas manger de sang qui est le commandement de La Torah qui consiste à ne pas manger d'animaux vivants et ne pas consommer de sang.
Genèse 9:4
Seulement, vous ne mangerez point de chair avec son âme, avec son sang.
Lévitique 7:27
Celui qui mangera du sang d'une espèce quelconque, celui-là sera retranché de son peuple.
les Apôtres prescrivent de s'abstenir juste de ce qui est sacrifié aux idoles, on pense bien sûr aux viandes, alors que la loi Juive prescrit de manger uniquement d'une viande qui soit agréé par les religieux Juifs. Tuée selon le rite de la loi Juive.
Et les Apôtres leur disent de s'abstenir de la fornication ce qui gangrène le monde païen.
Il est évident que les Apôtres n'énumèrent pas toute La Torah mais cela ne signifie pas que les Gentils devaient juste suivre ces simples recommandations... car que faire des autre Commandements essentiels de La Torah comme Aimer Dieu de tout son coeur et son prochain comme soit-même, ect... mais les Apôtres répondaient ici à ce qu'avaient voulu imposer quelques Juifs aux Gentils nouveaux convertis.
C'est pourquoi les Apôtres mentionnent principalement ici ce qui a attrait à la nourriture et aux viandes, probablement car ces Juifs qui voulaient imposer la circoncision et l'observation de La Torah selon la loi Juive avaient aussi dû évoqué le sujet de la consommation des viandes selon l'interprétation qu'en faisait la loi Juive.
Actes 15:30-31
Ayant donc été envoyés, ils vinrent à Antioche; et ayant assemblé la multitude, ils remirent la lettre. L'ayant lue, ils se réjouirent de cette exhortation.
Pourquoi les nouveaux Israélites parmi les nations se réjouirent-ils ? Tout simplement car le joug de la loi Juive ne leur était pas imposé et ils pourraient donc suivre La Torah de Dieu sans dépendre de l'interprétation de la loi Juive.
Lecture du chapitre 21
Actes 21:17-24
Quand nous fûmes arrivés à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie.
Et le lendemain, Shaoul (Paul) vint avec nous chez Yaakov (Jacques), et tous les anciens s'y assemblèrent.
Et après les avoir embrassés, il raconta en détail tout ce que Dieu avait fait parmi les Gentils, par son ministère.
Quant à eux, l'ayant entendu, ils glorifièrent le Seigneur et ils lui dirent: Frère, tu vois combien il y a de milliers de Juifs qui ont cru, et ils sont tous zélés pour la Torah.
Or, ils ont été informés (ils ont entendu) que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les Gentils, à renoncer à Moïse, en leur disant de ne pas circoncire les enfants, et de ne pas se conformer aux coutumes.
Que faut-il donc faire? Certainement la multitude se rassemblera; car ils entendront dire que tu es arrivé.
Fais donc ce que nous allons te dire: Nous avons quatre hommes qui ont fait un voeu;
Prends-les avec toi, purifie-toi avec eux, et paye leur dépense, afin qu'ils puissent se faire raser la tête, et que tous sachent qu'il n'est rien de tout ce qu'ils ont entendu dire de toi, mais que tu continues à garder La Torah.
(ils ont entendu) que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les Gentils, à renoncer à Moïse, en leur disant de ne pas circoncire les enfants, et de ne pas se conformer aux coutumes....
et que tous sachent qu'il n'est rien de tout ce qu'ils ont entendu dire de toi, mais que tu continues à garder La Torah.
Ici, on a l'évidence que certains comme c'est le cas aujourd'hui, ne comprenaient pas vraiment ce qu'enseignait Shaoul (Paul) et qu'il y avait un amalgame. Shaoul (Paul) ne prêchait pas la fin de la circoncision des enfants à l'âge de 8 jours mais disait que les adultes n'avaient pas besoin d'être circoncis pour entrer dans l'Assemblée d'Israël car c'est par le sang de Yéshoua (Jésus) que nous entrons dans l'Alliance et non par la circoncision.
Continuons à lire
Actes 21:25
Quant aux Gentils qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu'ils ne devaient rien observer de semblable, mais se garder seulement de ce qui est sacrifié aux idoles, du sang, de ce qui est étouffé et de la fornication.
alors ici revenons au texte source Grec pour voir la bonne traduction du texte ci-dessous
Actes 21:25
Περὶ = concernant
δὲ τῶν = des
πεπιστευκότων = qui ont cru
ἐθνῶν = gentils ou ceux des nations
ἡμεῖς = nous
ἐπεστείλαμεν = avons écrit
κρίναντες = en condamnant
μηδὲν = rien
τοιοῦτον = de semblable
τηρεῖν = observer
αὐτούς = eux-même
εἰ = si
μὴ = non
φυλάσσεσθαι = de s'abstenir
αὐτοὺς = eux-même
τό = de
τε = aussi
εἰδωλόθυτον = sacrifiées ou offerts aux idoles
καὶ = et
αἷμα = sang
καὶ = et
πνικτὸν = étranglés (sans que le sang n'ait coulé)
καὶ = et
πορνείαν = immoralité sexuelle
Tout d'abord, le mot κρίναντες signifie "en condamnant" ou en "jugeant"
voir
http://misselbrook.org.uk/Parsing.aspx?PNum=16490
et
http://concordances.org/greek/krinantes_2919.htm
donc voici une traduction plus proche du texte source Grec
Concernant des gentils qui ont cru, nous avons écrit en condamnant rien de semblable à observer aussi (pour) eux-même, si non de s'abstenir eux-même des sacrifiées aux idoles et du sang et des étranglés (sans que le sang n'ait coulé) et de l'immoralité sexuelle.
lorsque la lettre dit en condamnant rien de semblable à observer aussi (pour) eux-même, en réalité cela dit clairement qu'ils disent à Shaoul (Paul) après qu'ils lui aient demandé de prouver au peuple qu'il suivait La Torah, qu'ils ont écrit aux Gentils en ne condamnant pas la pratique de La Torah aussi pour eux-même, mais qu'ils leur ont juste donner comme directive de s'abstenir de ce qui est sacrifié aux idoles, du sang, des viandes étranglées (sans que le sang n'ait coulé) et de l'immoralité sexuelle.
Actes 21:26
Alors, Shaoul (Paul) ayant pris ces hommes, et s'étant purifié avec eux, entra dans le temple le jour suivant, déclarant la durée des jours dans lesquels la purification s'accomplirait, et quand l'offrande serait présentée pour chacun d'eux.
Nous allons maintenant regarder différents récits historiques qui démontrent bien que ceux qui avaient la même foi que l'Apôtre Shaoul (Paul) et la foi des Apôtres n'avaient absolument pas aboli la circoncision des enfants à 8 jours ni l'observation de La Torah.
Tout d'abord il nous faut faire une étude éthymologique historique.
Les premiers gens que l'on a nommé Chrétiens se nommaient "NATZ A REEN" car ils étaient convertis à YaHshoua (Jésus) Le Natzaréen.
Ne pas confondre avec "Naz I réen"
Le "Natz A réen" désigne une personne qui vient de Natzareth נצרת qui vient du mot Natser ou Netsar נצר qui signifie REJETON donc le nom de "Natz A réen" pour Yéshoua (Jésus) désigne plus que la ville où Il vécut mais désigne son statut prophétique annoncé
Esaïe 11:1
"Or, un rameau sortira de la souche de Yessé,
UN REJETON וְנֵצֶר (Netzar) poussera de ses racines."
Yéshoua (Jésus) n'était donc pas "Naz I réen" mais "Natz A réen".
Yéshoua (Jésus) buvait du vin, ce que les "Naz I réens" ne pouvaient pas faire
durant leur voeu de "Naz I réat".
"Naz I réen" vient du mot différent נזיר Nazir, qui signifie "consacré" ou "séparé"
Ces gens nommées "Natz A réens" (Netzarim) étaient connus pour suivre La Torah tout en
croyant en Yéshoua (Jésus)
les ennemis de l'Apôtre Shaul (Paul) disaient de lui :
Actes 24:5
" Nous avons trouvé cet homme, qui est une peste, qui excite des divisions parmi
tous les Juifs du monde, qui est chef de la SECTE DES NAZAREENS"
le terme de "Chrétiens" signifie "suiveurs du Christ" Ce terme était plus employé par les païens pour dénigrer les "Nazaréens" et leur Foi Israélite
Tout ceci rappelé, un autre fait doit être rappelé qui est que contrairement à ce que l'on pourrait croire, après Constantin et son établisement du Christianisme adapté au culte romain, la persécution n'était pas menée contre ceux qui disaient croire en Jésus, mais contre les croyants en Yéshoua (Jésus) qui PRATIQUAIENT La Torah en gardant Ses
Commandements.
Voici donc des citations historiques qui prouvent que les premiers Chrétiens célébraient le Shabbat, les fêtes, mangeaient kasher... Il faut bien sûr tenir compte que bien souvent ceux qui écrivaient à leur sujet étaient leur détracteurs.
Quelle était la foi des Natzaréens l'étiquette qui était reconnu être celle de Shaul (Paul) ?
Au 4ème siècle Jérôme se réfère également aux Nazaréens comme ceux
"... qui acceptent le Messie de telle manière qu'ils ne cessent d'observer l'ancienne loi."
-citation de Jérôme
"Ils (Nazaréens) croient que le Messie, le Fils de Dieu, est né de la Vierge Marie."
-citation de Jérôme, Lettre 75 à Augustin concernant Jésus comme Fils de Dieu.
"Matthieu, également appelé Lévi, apôtre et ancien publicain, a composé un évangile de Jésus-Christ dans un premier temps publié en Judée, en hébreu pour le bien de ceux de la circoncision qui croyaient, mais fut ensuite traduit en grec dont l'auteur est incertain. L'hébreu lui-même a été conservé jusqu'à nos jours à la bibliothèque de Césarée, dont le Pamphlet est recueilli avec tant de diligence. J'ai également eu l'occasion d'avoir le volume qui m'a été décrit par les Nazaréens de Bérée, une ville de la Syrie, qui l'utilisent. En cela, il est à noter que, partout où l'évangéliste, que ce soit sur son propre compte ou en la personne de notre Seigneur, le Sauveur cite le témoignage de l'Ancien Testament, il ne suit pas l'autorité des traducteurs de la Septante, mais l'hébreu.(...)"
-citation de Jérôme dans La vie des hommes Illustrius Ch.3
"Ils (Nazaréens) n'ont pas d'idées différentes, mais confessent exactement comme la Loi le proclame et à la façon juive - à l'exception de leur croyance dans le Christ... Car ils reconnaissent à la fois la résurrection des morts et la création divine de toutes choses, et déclarent que Dieu est UN, et que son Fils Est Jésus-Christ."
-citation d'Épiphane de Salamine, dans Panarion 29.7.2
"Adhérant à la circoncision et la loi de Moïse:
Ils (Nazaréens) sont en désaccord avec les Juifs parce qu'ils en sont venus à la foi en Christ, mais comme ils sont encore entravées par la loi - la circoncision, le sabbat, et le reste - ils ne sont pas en accord avec les chrétiens."
-citation d'Épiphane de Salamine dans Panarion 29.7.4
"Ils (Nazaréens) utilisent non seulement le Nouveau Testament, mais l'Ancien Testament ainsi, comme le font les Juifs."
-citation d'Épiphane de Salamine, Panarion 29.7.2
"Ils ont l'Evangile selon saint Matthieu dans son intégralité en hébreu. Car il est clair qu'ils le conservent encore dans l'alphabet hébreu, comme il a été écrit à l'origine."
-citation d'Épiphane de Salamine, Panarion 29.9.4
"Et il [Heggesippus le Nazaréen] cite quelques passages de l'Evangile selon les Hébreux et du syriaque [l'araméen], et quelques détails de la langue hébraïque, en montrant qu'il était un converti Hébreu, et il mentionne d'autres questions empruntée à la tradition orale des Juifs."
Nous avons des traditions dans certaines églises dont l'église Ethiopienne qui bien qu'elle a été aussi contaminée par des rites païens a maintenu des traditions issus de l'époque Apostolique car cette église éthiopienne a toujours résisté à ce que voulait imposer l'église de Rome notamment sur l'abolition du Shabbat de l'alimentation kasher et de la circoncision des enfants à l'âge de 8 jours, ce que l'église Ethiopienne continue à pratiquer de nos jours.
Si je cite cet exemple, c'est simplement pour démontrer que si ces traditions ont persisté dans certaine église, c'est qu'en réalité, cela avait une source ancienne.
Il faut que l'église d'aujourd'hui se rende à l'évidence, elle est loin d'être dans les traces de l'Assemblée du temps des Apôtres. C'est pourquoi, il est temps de se réveiller et de revenir vers La Torah de notre Dieu qui je le rappelle était prêchée chaque Shabbat aussi aux non-Juifs. Chose qui s'est perdu au sein des Assemblées actuelles dites Chrétiennes.
Concernant le Shabbat, l'alimentation et la circoncision des enfants à 8 jours, nous savons que des Nazaréens=Chrétiens comme certains nommés des Vaudois, Albigeois, des Passiguinis conservaient les préceptes de La Torah par leur foi en Yéshoua (Jésus)...
Ces pratiques dans la foi Chrétienne étaient très répandues et s'étendaient jusqu'en Russie et au delà...
On sait par certains écrits que les Vaudois prêchaient l'observance de La Torah de Moïse à la lettre. C'est pourquoi l'église de Rome a été sans pitié à leur égard, elle a voulu les détruire jusqu'aux derniers.
Il y eut des réveils avec John Wycliff et les Lollards... bien avant, la soit disant réforme de Martin Luther qui ne réforma pas vraiment tout mais simplement en surface gardant beaucoup de dogmes romains.
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Re: Salut à tous et à toutes
@Popolito :)
puis le second sujet que tu as aussi évoqué est le sacerdoce de Melchisédek face au sacerdoce Lévitique.
Tout d'abord, il nous faut complètement revoir notre pensée qui a été déformée depuis des siècles par le Christianisme dans son ensemble coupant nos racines à la foi Hébraïque Biblique. Et notre pensée à bien été déformée concernant le Temple de YHWH (L'Eternel) tout d'abord du fait d'une mauvaise compréhension sur les sacrifices d'animaux et ce depuis que Le Temple a été détruit.
il nous faut bien comprendre deux choses essentielles :
il y a deux sacerdoces.
1/ Le sacerdoce selon l'ordre de Melchisédek, sacerdoce ou Yéshoua (Jésus) se met au service des hommes en étant Lui-Meme Le Sacrifice Expiatoire et en cela Il Est Le Seul Sacrifice puissant et utile pour ôter les péchés contrairement aux animaux offerts dans Le Temple qui sont impuissants et inutiles pour ôter les péchés, c'est en cela que le sacerdoce Lévitique est impuissant et inutile mais ce n'est pas la fonction du sacerdoce Lévitique c'est ce qu'explique toute la lettre aux Hébreux en expliquant que le sang des taureaux et des boucs n'ôte pas les péchés, sinon pourquoi continuent-ils à les offrir ?
2/ Le sacerdoce lévitique se met au service de Dieu en offrant à Dieu des sacrifices d'animaux qui sont des symboles du sacerdoce de Melchisédek, ce sacerdoce lévitique est là pour rendre le culte à YHWH (L'Eternel) et l'adorer et non pour effacer les péchés du peuple. C'est pourquoi Dieu a établit deux sacerdoces, l'un en vue de Son Adoration, celui du sacerdoce d'Aaron et puis celui de Melchisédek par le sang de Yéshoua (Jésus) , le seul sacerdoce efficace pour effacer les péchés du peuple. Les sacrifices des animaux ne sont qu'un symbole du Sacrifice de Yéshoua (Jésus) et donc étant ce symbole, c'est pourquoi Dieu pardonne les péchés en voyant le sang des animaux en raison de ce qu'ils représentent, c'est à dire Le Sang de Son Fils qui Seul Ôte les péchés.
C'est l'explication de la lettres aux Hébreux.
Voici donc quelques uns des versets mal compris de cet Epître revus et retraduits plus en détail dans la pensée Hébraïque :
Traduction Second
Hébreux 7.12
Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.
Vérification dans le texte source du Grec
Μετατιθεμένης = transféré
γὰρ = car
τῆς = le
ἱερωσύνης = sacerdoce
ἐξ = de
ἀνάγκης = necessité
καὶ = et
νόμου = loi
μετάθεσις =transfert
γίνεται = vient
Donc cela peut se lire ainsi :
Hébreu 7:12
car le sacerdoce (étant) transféré, la necessité d'un transfert de loi vient.
le mot traduit par second dans la lettre aux Hébreux par abolir est Ἀναιρεῖ qui n'est pas le même mot Grec employé dans Matthieu 5:17 ou Yéshoua (Jésus) dit qu'il n'est pas venu détruire La Torah.
Ici dans la lettre aux Hébreux il y a plus une idée de transfert, de transposition que de remplacement. Et nous retrouvons le mot Grec Ἀναιρεῖ transférer et non détruire dans la lettre aux Hébreux.
Traduction Second
Hébreux 7:18
Il y a ainsi abolition d'une ordonnance antérieure, à cause de son impuissance et de son inutilité
Vérification dans le texte source Grec
Ἀθέτησις = transfert
μὲν = en effet, en vérité
γὰρ = car
γίνεται = commence
προαγούσης = qui vient avant
ἐντολῆς = le commandement
διὰ = à travers ou à cause
τὸ αὐτῆς = sa
ἀσθενὲς = faiblesse
καὶ = et
ἀνωφελές = inutilité (comprendre inutile pour effacer les péchés)
Donc cela peut se lire ainsi :
Hébreux 7:18
Car en vérité, commence le transfert du commandement qui vient avant à cause de sa faiblesse et de son inutilité (comprendre inutile pour effacer les péchés)
Traduction Second
Hébreux 8:7
En effet, si la première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été question de la remplacer par une seconde.
vérification dans le texte source Grec
Εἰ = si
γὰρ = car
ἡ πρώτη = le premier, celui qui vient avant
ἐκείνη = pour que ou que
ἦν = conserve
ἄμεμπτος = irréprochable
οὐκ = négation
ἂν = possible
δευτέρας = deuxième
ἐζητεῖτο = recherché, sollicité
τόπος = endroit
premièrement, tu peux voir que dans le texte Grec, il ne se trouve absolument pas le mot "remplacer"
Donc cela peut se lire ainsi :
Hébreu 8:7
Car pour que le premier soit conservé irréprochable ce qui n'est possible qu'en recherchant un deuxième endroit.
la traduction Martin a traduit ci-dessous plus proche du texte que ne l'a fait Second et les autres...
Parce qu'il n'y eut rien à redire dans la première, il n'y eut jamais été cherché de lieu à une seconde.
il n'a pas utilisé le verbe remplacer car il ne s'y trouve absolument pas dans le texte.
Les traducteurs veulent parfois tellement traduire leur propre idée qu'ils ajoutent des mots qui en Français veulent dire autre chose que ce que le texte dit lui-même.
Traduction Second
Hébreux 8:13
En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.
Vérification dans le texte source Grec :
Ἐν = en, par, avec
τῷ = à, le, la
λέγειν = disant
Καινήν = nouveau
πεπαλαίωκεν = ancien
τὴν = la, le
πρώτην = premier, le meilleur
Τὸ = le
δὲ = et
παλαιούμενον = s'affaisse
καὶ = et
γηράσκον = vieillit
ἐγγὺς = près
ἀφανισμοῦ = disparaître
Donc on peut lire ceci :
Hébreux 8:13
En déclarant l'ancien nouveau, le premier s'affaisse et vieillit près de disparaître.
Alors ici, il nous faut bien comprendre que dans la pensée Hébraïque le terme de nouveau et d'ancien n'a absolument pas la définition qu'en ont beaucoup de gens de nos jours.
Il nous faut savoir que dans la pensée Hébraïque et notamment ici dans la lettre aux Hébreux, ce qui est nouveau est en réalité l'ancien qui est renouvelée, c'est donc l'idée d'accomplissement. Il n'est pas question de penser "nouveau" comme si cela était "neuf" sans existence préalable, ancienne. L'accomplissement est le renouvellement de l'ancien et non l'abolition de l'ancien.
lorsque nous lisons : abolir, suppression, ect... dans ce texte de la lettre aux Hébreux, cette idée est complètement déformée dans la langue Française par rapport à la pensée Hébraïque sur ce sujet. Il faut bien avoir en tête que pour les Hébreux, ces termes cités ici ont un sens de superposition, c'est à dire ce qui arrive après n'annule pas ce qui précède, mais le complète, comme une succession de vêtement que l'on se met sur le dos. Seul celui qui est au dessus est visible pourtant ce qui est en dessous est bien présent et a son utilité et il n'est pas question de les enlever. Mais il y a accomplissement, des vêtements sont ajoutés sur les premiers, mais les vêtements en dessous restent bien présents et ont chacun leur fonction et leur utilité. C'est ainsi que pensaient les Israélites et non comme certains qui voient une abolition au lieu d'un accomplissement.
Donc ici lorsque nous lisons :
En déclarant l'ancien nouveau, le premier s'affaisse et vieillit près de disparaître.
quelle idée en ressort ?
remarquez ici que le texte dit que c'est l'ancien qui est déclaré nouveau = accomplissement. L'ancien ne disparaît pas mais il est transformé. Le premier s'affaisse pour laisser le nouveau se mettre par dessus, il s'affaisse mais là encore est toujours là. Il vieillit dans le sens de laisser ce qui est jeune être au dessus le complétant.
Ensuite pourquoi est-il écrit qu'il est près de disparaître ? Notez qu'il n'est pas écrit qu'il a disparu, mais qu'il est près de disparaître... Cela signifie t-il que l'ancien est annihilé ? Désintégré ? ce n'est pas l'idée d'accomplissement... En réalité, il y a disparition du premier dans le sens où le premier fusionne avec le nouveau donc le premier est toujours bien présent mais fusionne avec le nouveau d'où l'emploi du terme "disparition"...
N'oubliez pas qu'il y a écrit :
En déclarant l'ancien nouveau...
Traduction Second
Hébreux 9:9-10
C'est une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte, et qui, avec les aliments, les boissons et les divers ablutions, étaient des ordonnances charnelles imposées seulement jusqu'à une époque de réformation.
Vérification dans le texte source Grec
ἥτις = lequel, celle, qui
παραβολὴ = parabole ou comparaison
εἰς = à travers, dans
τὸν καιρὸν = la saison
τὸν ἐνεστηκότα = présente
καθ’ = en accord
ὃν = lequel, celui, qui
δῶρά = offrandes
τε = en outre
καὶ = et
θυσίαι = les sacrifices
προσφέρονται = sont offerts
μὴ = négation
δυνάμεναι = qui peut
κατὰ = en accord
συνείδησιν = conscience
τελειῶσαι = amènent à la perfection
λατρεύοντα = le service ou le culte ou l'adoration
μόνον = seulement
ἐπὶ = sur
βρώμασιν = les viandes
καὶ πόμασιν = et les boissons
καὶ διαφόροις = et divers
βαπτισμοῖς = baptêmes, immersions
καὶ δικαιώμασιν = et les exigences ou ordonnances
σαρκός = charnelles ou le corporelles
μέχρι = jusqu'à
καιροῦ = la saison
διορθώσεως = de la mise en place des choses justes
ἐπικείμενα = imposées
Donc cela peut se lire ainsi :
Hébreux 9:9-10
c'est une comparaison pour la saison présente en accord avec celui qui (présente) des offrandes. En outre, les sacrifices en accord avec la conscience n'amènent pas à la perfection (dans) le service d'adoration. Les viandes, les boissons et diverses immersions (rites de purification) qui sont seulement les exigences pour le corps jusqu'à la saison de la mise en place des choses justes imposées.
ici le temps de réforme peut aussi être traduit par la mise en place des choses justes
Traduction Second
Hébreux 10:9
...Il abolit ainsi la première chose pour établir la seconde.
vérification dans le texte source Grec
Ἀναιρεῖ = transfert
τὸ πρῶτον = ce qui est au commencement, ce qui est avant
ἵνα = dans le but
δεύτερον = deuxième fois
στήσῃ = établir
Donc cela peut se lire ainsi :
Hébreu 10:9
...Ce qui est avant est transféré dans le but d'être établi une deuxième fois.
Il y a l'idée de la continuité dans le transfert et non d'une cassure avec l'abolition de ce qui est antèrieur.
De plus nous avons dans la lettre aux Hébreux des versets qui confirme le sacerdoce Lévitique comme ceux qui suivent ci-dessous :
Hébreux 8:4-5
S'il (Yéshoua) était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur, puisque là sont ceux qui présentent des offrandes selon La Torah
lesquels célèbrent un culte, image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu'il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d'après le modèle qui t'a été montré sur la montagne.
Hébreux 10:1-10
En effet, La Torah, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre perpétuellement chaque année, amener les assistants à la perfection.
Autrement, n'aurait-on pas cessé de les offrir (l'auteur démontre ici que les sacrifices continuent justement car ils n'effacent pas les péchés et ne sont que des symboles offerts à Dieu),
parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés?
(là encore l'auteur insiste sur le fait que les sacrifices n'ont justement pas vocation à purifier des péchés n'étant que des symboles qui sont offert à Dieu)
Mais le souvenir des péchés est renouvelé chaque année par ces sacrifices;
car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés.
C'est pourquoi Machia'h (Messie), entrant dans le monde, dit: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps;
Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
Alors j'ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté.
Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché (ce qu'on offre selon La Torah),
il dit ensuite: Voici, je viens Pour faire ta volonté. Ce qui est avant est transféré dans le but d'être établi une deuxième fois.
C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l'offrande du corps de Yéshoua Machia'h (Jésus Messie), une fois pour toutes.
Nous avons complètement oublié que les sacrifices d'animaux sont offert pour adorer YHWH (L'Eternel), pour obéir à YHWH (L'Eternel), animaux qui sont le symbole du Sacrifice de Yéshoua (Jésus) mais ils ne sont pas offert pour sauver les gens de leur péchés car ni le sang du taureau et des boucs n'ôtent les péchés.
la perception qu'ont beaucoup sur les sacrifices dans Le Temple a été déformée avec le temps et bien que tous ces sacrifices soient le symbole du Sacrifice de Yéshoua (Jésus), ils n'en sont pas moins aussi des offrandes faites pour honorer notre Dieu et c'est cela que nous avons complètement omis dans notre perception des Sacrifices.
les sacrifices d'animaux ne sont bien que des symboles Du Sacrifice de Yéshoua (Jésus) à la croix et jamais aucun sacrifice d'animal n'a effacé les péchés de quiconque. Dire cela reviendrait à dire que le sang d'un agneau ou d'un bouc vaut autant que Le Sang de notre Merveilleux Sauveur Yéshoua (Jésus).
voir aussi cette étude :
https://messianique.forumpro.fr/t2731-perception-deformee-des-sacrifices-pour-yhwh-dans-son-temple#26908
Voir un rejet du Sacrifice de Yéshoua (Jésus) dans la continuation des sacrifices d'animaux dans Le Temple de Dieu c'est alors considérer les sacrifices d'animaux comme ayant la même portée que Celui du Sacrifice de Yéshoua (Jésus) alors qu'ils ne sont que les symboles de Son Sacrifice, symboles offert pour notre Dieu. Si des gens sont heurtés, c'est justement parce qu'ils voient dans les sacrifices d'animaux plus que des symboles et qu'ils ont une vision des sacrifices d'animaux erronée. Car ces sacrifices sont offerts aussi pour honorer notre Dieu en plus des symboles qu'ils représentent comme étant l'image du Sacrifice Ultime et Salvateur du Seigneur Yéshoua (Jésus).
en réalité la lettres aux Hébreux parle de manière à toujours comparer les deux sacerdoces, le sacerdoce Lévitique établit pour rendre le culte à YHWH (L'Eternel) que Yéshoua (Jésus) n'est pas venu abolir mais accomplir, puis le sacerdoce de Melchisédek qui passe par le Sacrifice de Yéshoua (Jésus) établit pour sauver tous ceux qui veulent renouer avec Dieu les introduisant dans Son Alliance, accomplissant ainsi tous les symboles du sacerdoce Lévitique.
Le sacerdoce Lévitique est là pour que l'homme rende le culte à YHWH (L'Eternel) et Le Sacerdoce de Melchisédek=Sacerdoce de Yéshoua (Jésus) est accompli par Dieu pour sauver les hommes. Il s'agit de deux sacerdoces qui se complètent et s'accordent parfaitement.
Il y a un échange entre Dieu et les hommes, le don de Dieu étant supèrieur aux dons que lui font les hommes. Mais le fait que Dieu ait offert Son Fils pour nos péchés ne signifie pas que nous ne devons plus lui offrir ce qu'Il a prescrit pour le sacerdoce terrestre établit dans Son Temple à Jérusalem jusqu'au renouvellement de toutes choses.
Ce qui a été imposé par Dieu est valable jusqu'à ce que le ciel et la terre passent comme l'a dit Yéshoua (Jésus) et ce qui a été imposé par Dieu pour son service dans Son Temple qui sera un jour reconstruit a été institué pour lui rendre un culte d'adoration et aussi pour représenter ce que Yéshoua (Jésus) a accompli pour nous sauver de nos péchés.
La vision de beaucoup concernant le Temple et les sacrifices d'animaux, est une abolition de La Torah qu'ils le reconnaissent ou pas, car les sacrifices d'animaux font intégralement partie de La Torah et Le Seigneur Yéshoua (Jésus) nous a mis en garde sur ce genre de pensée.
Matthieu 5:17-19
Ne croyez pas que je sois venu pour abolir La Torah ou les Prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de La Torah un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu'à ce que tout soit arrivé.
Celui donc qui supprimera l'un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
Yéshoua (Jésus) n'est donc pas venu abolir le sacerdoce Lévitique inscrit dans La Torah mais l'accomplir selon l'ordre de Melchisédek ! Et le sacerdoce Lévitique ne disparaîtra pas jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, ce sont les mots même de Yéshoua (Jésus).
Ensuite comment penser que l'auteur de l'Epître aux Hébreux dirait qu'il annule Le Temple et le sacerdoce Lévitique sur terre, alors que beaucoup de prophéties Bibliques qui ne se sont pas encore réalisées annoncent la reconstruction du Temple de L'Eternel et la reprise des sacrifices d'animaux.
Lire entre autres :
Zacharie 14
14.1
Voici, le jour de l'Éternel arrive, Et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi.
14.2
Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem; La ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; La moitié de la ville ira en captivité, Mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville.
14.3
L'Éternel paraîtra, et il combattra ces nations, Comme il combat au jour de la bataille.
14.4
Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, Qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient; La montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l'orient et à l'occident, Et il se formera une très grande vallée: Une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, Et une moitié vers le midi.
14.5
Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, Car la vallée des montagnes s'étendra jusqu'à Atzel; Vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre, Au temps d'Ozias, roi de Juda. Et l'Éternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui.
14.6
En ce jour-là, il n'y aura point de lumière; Il y aura du froid et de la glace.
14.7
Ce sera un jour unique, connu de l'Éternel, Et qui ne sera ni jour ni nuit; Mais vers le soir la lumière paraîtra.
14.8
En ce jour-là, des eaux vives sortiront de Jérusalem, Et couleront moitié vers la mer orientale, Moitié vers la mer occidentale; Il en sera ainsi été et hiver.
14.9
L'Éternel sera roi de toute la terre; En ce jour-là, l'Éternel sera le seul Éternel, Et son nom sera le seul nom.
14.10
Tout le pays deviendra comme la plaine, de Guéba à Rimmon, Au midi de Jérusalem; Et Jérusalem sera élevée et restera à sa place, Depuis la porte de Benjamin jusqu'au lieu de la première porte, Jusqu'à la porte des angles, Et depuis la tour de Hananeel jusqu'aux pressoirs du roi.
14.11
On habitera dans son sein, et il n'y aura plus d'interdit; Jérusalem sera en sécurité.
14.12
Voici la plaie dont l'Éternel frappera tous les peuples Qui auront combattu contre Jérusalem: Leur chair tombera en pourriture tandis qu'ils seront sur leurs pieds, Leurs yeux tomberont en pourriture dans leurs orbites, Et leur langue tombera en pourriture dans leur bouche.
14.13
En ce jour-là, l'Éternel produira un grand trouble parmi eux; L'un saisira la main de l'autre, Et ils lèveront la main les uns sur les autres.
14.14
Juda combattra aussi dans Jérusalem, Et l'on amassera les richesses de toutes les nations d'alentour, L'or, l'argent, et des vêtements en très grand nombre.
14.15
La plaie frappera de même les chevaux, Les mulets, les chameaux, les ânes, Et toutes les bêtes qui seront dans ces camps: Cette plaie sera semblable à l'autre.
14.16
Tous ceux qui resteront de toutes les nations Venues contre Jérusalem Monteront chaque année Pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des armées, Et pour célébrer la fête des tabernacles.
14.17
S'il y a des familles de la terre qui ne montent pas à Jérusalem Pour se prosterner devant le roi, l'Éternel des armées, La pluie ne tombera pas sur elles.
14.18
Si la famille d'Égypte ne monte pas, si elle ne vient pas, La pluie ne tombera pas sur elle; Elle sera frappée de la plaie dont l'Éternel frappera les nations Qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles.
14.19
Ce sera le châtiment de l'Égypte, Le châtiment de toutes les nations Qui ne monteront pas pour célébrer la fête des tabernacles.
14.20
En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux: Sainteté à L'Éternel! Et les chaudières dans la maison de l'Éternel Seront comme les coupes devant l'autel.
14.21
Toute chaudière à Jérusalem et dans Juda Sera consacrée à l'Éternel des armées; Tous ceux qui offriront des sacrifices viendront Et s'en serviront pour cuire les viandes; Et il n'y aura plus de marchands dans la maison de l'Éternel des armées, En ce jour-là.
Puis lire Ezechiel à partir du chapitre 40...
Sachant tout cela, nous pouvons à présent lire l'Epître aux Hébreux en ayant bien la connaissance de tout ce que Dieu prophétisa par la bouche de Ses serviteurs les prophètes pour le Temple Messianique à venir...
Qu'Elohim nous dirige et te bénisse
Ruth
Ruth Administratrice- Admin
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Date d'inscription : 22/10/2007
Re: Salut à tous et à toutes
Chère Ruth,
Je te suis reconnaissant pour toute la peine et la littérature que tu as exposée, littérature que j’ai parcourue en profondeur. Je te prie d’afficher la même patience envers mon humble réponse et de la lire aussi dans son entièreté. Je n’ai éludé aucun sujet et me suis fondé sur les saintes écritures dont une grande partie a été mentionnée par tes soins. Ma réponse a été organisée en thèmes essentiels que voici :
Bonne lecture.
Questions de protocole
A la lecture, j’ai quelques préoccupations d’ordre protocolaire. En m’apprenant qu’il existe une compréhension hébraïque des saintes écritures, ce qui me parait fort compréhensible, je crains qu’à chacune de mes références bibliques, on me réponde qu’elle ne correspond pas à la "pensée hébraïque ". Sais-tu où je puis me procurer une bible correspondante à cette pensée ? Ma préoccupation est d’autant plus forte que je me suis exercé, sur la base de tes précisions, à vérifier la version biblique la plus proche. Malheureusement (ou heureusement), s’agissant par exemple du verset Hébreux 7:12 que tu as reprécisé par «car le sacerdoce (étant) transféré, la nécessité d'un transfert de loi vient.», la quinzaine de versions que j’ai consultées confirment plutôt ma référence comme ci-après :
Traduction Louis Segond 1910 : «Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.» On y lit bien «changé» et non «transféré».
Traduction Nouvelle Bible Segond 2002 : «En effet, lorsque le sacerdoce est changé, il y a nécessairement aussi un changement de loi.» Idem.
Traduction Darby 1991 : «Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi.» Idem.
Traduction Bible de Jérusalem 1998 : «En effet, changé le sacerdoce, nécessairement se produit aussi un changement de Loi.» Idem.
Traduction Martin 1744 : «Or la Sacrificature étant changée, il est nécessaire qu’il y ait aussi un changement de Loi.» Idem.
Traduction Semeur 2000 : «Or, ce changement de sacerdoce entraîne forcément un changement de loi.»Idem.
Je te dispense des versions Bible Annotée, Français Courant (1997), Nouvelle Edition de Genève (1979), Ostervald (1996), Parole de Vie (2000), Parole Vivante, Segond révisée Colombe, Traduction Œcuménique. Toutes indiquent toujours un changement et non un transfert de sacerdoce. En tout 17 versions donnant la même idée de changement.
Tu conviendras que pour un débat sain, l’existence de bases consensuelles de références constitue un minimum. Sinon, nous courons le risque de passer notre vie à repréciser une proportion même infime des saintes écritures. Une bible de 66 livres, de la Genèse à l’Apocalypse, compte plus de 150.000 (cent cinquante mille) versets. Tu peux donc imaginer le temps que ça prendra de revisiter juste une partie. Mais sommes-nous obligés de passer par là ? N’avons-nous pas en nous la lumière que Jésus nous a donnée pour nous conduire dans la vérité ? Je lis de Sa part, s’agissant du Saint-Esprit, ce qui suit : «Mais le Consolateur, le Saint–Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.» (Jean 14:26).
Ceci pour dire que même si l’exercice consistant à reformuler la littérature biblique selon la pensée juive peut avoir un sens, notre dépendance au Saint-Esprit reste primordiale. L’apôtre Jean précise dans son épitre que «Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable et qu’elle n’est pas un mensonge, demeurez en lui comme elle vous l’a enseigné.» (1 Jean 2:27). Ce passage, comme d’ailleurs plusieurs autres passages du nouveau testament, place le Saint-Esprit au cœur de notre nouvelle vie en Christ. D’ailleurs, celui qui n’a pas l’Esprit de Christ, ne Lui appartient pas (Romains 8:9). Nous n’allons donc pas nous enfermer dans un exercice récurrent de reformulation des saintes écritures qui, reconnaissons-le, en s’enrichissant sans cesse de nouvelles versions, en compliqueraient l’exercice. Un tel exercice, comme je l’ai expliqué plus haut, pourrait tout au plus mobiliser d’importantes énergies sans garantie de valeur ajoutée spirituelle. Nous partirons donc de la référence que Jésus nous a donnée Lui-même, le Saint-Esprit (Consolateur) qui seul nous enseigne toute chose et nous mène dans toute la vérité.
Si j’ai bien compris ton message, le sacerdoce lévitique doit continuer parallèlement au sacerdoce de Melchisédek dont tu reconnais tout de même la primauté. Sur ce, tu as produit de nombreuses références bibliques. Bien que certaines aient été reprécisées suivant la compréhension hébraïque, il y en a de nombreuses qui sont reprises en l’état dans les versions que je possède. Je vais les rappeler.
Jésus n’est pas venu abolir la Loi de Moïse, mais l’accomplir
Là dessus je suis entièrement d’accord. La question essentielle qui échappe à beaucoup est la suivante : une fois que Jésus a DEJA accompli la loi de Moïse, devons-nous encore l’accomplir ? Ce que Jésus a fait pour moi, ne dois-je pas L’en remercier, Lui rendre grâce et continuer ma sanctification sans laquelle je ne verrai même pas Sa face ? Pourquoi porter à nouveau un fardeau dont j’ai été libéré par mon Seigneur de gloire sur la croix ? Jésus, au moment de Sa mort, a lâché une information capitale qui est la suivante : «Tout est accompli» (Jean 19:30). Jésus a en effet dit qu’Il est venu, non pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Il a aussi dit, à la fin de son ministère terrestre, que TOUT EST ACCOMPLI. Devons-nous encore accomplir ce que Lui a déjà accompli ?
Sur ce, nous devons reconnaître que beaucoup de croyants ont de la peine à réaliser cette vérité, et que la pédagogie de la bible sur le sujet, bien qu’explicite, semble peu évidente pour la plupart. L’apôtre Paul s’est employé par plusieurs démonstrations à faire comprendre cette vérité fondamentale, à savoir que le salut par la loi a été prévu pour un temps de réforme en attendant celui que Jésus avait réservé pour ces temps-ci, notamment, le salut par la foi. Même l’apôtre Pierre reconnait que les écrits de Paul étaient difficiles à comprendre. Toutefois, il faut faire l’effort de les comprendre parce qu’il s’y cache de nombreuses vérités en accord avec l’ancien testament.
Le Saint-Esprit répandu à la Pentecôte est l’accomplissement de la loi de Moïse selon l’ancien testament
En disant «Tout est accompli», Jésus indiquait que ce qui avait été promis par les prophètes de l’ancien testament venait de s’accomplir. Qu’est-ce qui avait été promis ? Lisons ce qu’annoncent les prophètes Ezéchiel, Jérémie et Joël.
D’Ezéchiel : «Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances.» (Ezéchiel 36:26-27)
De Jérémie : «Voici que les jours viennent, –– Oracle de l’Éternel, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les ai saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont rompue, quoique je sois leur maître, –– Oracle de l’Éternel. Mais voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, après ces jours là, –– Oracle de l’Éternel : je mettrai ma loi au–dedans d’eux, Je l’écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui–ci n’enseignera plus son prochain, ni celui–là son frère, en disant : connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand, –– Oracle de l’Éternel ; car je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché.» (Jérémie 31:31-34) et (Hébreux 8:8-11).
De Joël : «Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours là, je répandrai mon Esprit. Je ferai paraître des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée ; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Éternel, (de ce jour) grand et redoutable. Alors quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera délivré, car sur la montagne de Sion et à Jérusalem Il y aura des rescapés, comme l’a dit l’Éternel, et ceux que l’Éternel appellera seront parmi les survivants.» (Joël 2:28-32) ou (Actes 2:17-21).
Ces différents passages attestent que le Saint-Esprit est bien cette loi que Dieu avait promis d’inscrire dans les cœurs et non plus sur les tables de pierre. Ici et là, on trouve des passages dans l’ancien et le nouveau testament qui le précisent. Mais pour que la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ soit déversée en nous (Eh oui, le Saint-Esprit est bien AUSSI une loi selon Romains 8:2, une loi qui libère d’une autre loi, celle du péché et de la mort), il a fallu que Jésus, l’Agneau de Dieu, aille sur la croix accomplir le sacrifice exigé par Dieu. Lorsque ce sacrifice fut accompli, Jésus a reçu en récompense le Saint-Esprit qu’Il avait promis à Ses apôtres et à tous ceux qui croiraient en Lui par la prédication de ces derniers. Une fois que la loi est passée des tables de pierre (Moïse) aux tables de chair (Esprit dans le cœur), plus besoin de demander à un enfant de Dieu, régénéré, de marcher par la loi. Car la loi rappelle encore qu’elle est inscrite sur la pierre et qu’il faut l’accomplir pour être sauvé selon les prescriptions de Moïse. Tandis que l’Esprit, en nous, rappelle que la loi est déjà accomplie. Il reste à avoir foi en cette vérité et le règne de la condamnation disparaîtra au profit du règne de la grâce dans lequel nous vivons aujourd’hui et duquel la Bible dit «Les prophètes, qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous était destinée ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils se sont appliqués à découvrir à quelle époque et à quelles circonstances se rapportaient les indications de l’Esprit de Christ qui était en eux et qui, d’avance, attestait les souffrances de Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux–mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient ministres de ces choses. Maintenant, elles vous ont été annoncées par ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint–Esprit envoyé du ciel, et les anges désirent y plonger leurs regards. C’est pourquoi, affermissez votre pensée, soyez sobres et ayez une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée, lors de la révélation de Jésus–Christ.» (1 Pierre 1:10-12).
Une fois que le sacerdoce de Melchisédek est entré en vigueur, faut-il toujours appliquer le sacerdoce de Lévi ?
C’est là que se trouve véritablement l’objet du débat. Tu soutiens que le sacerdoce de Lévi est maintenu. Ma question est la suivante : Si Dieu a envoyé le sacerdoce de Melchisedek en rappelant que les pères (juifs) ont rompu celui de Lévi, pourquoi maintenir ce dernier ? N’attristons-nous pas le Seigneur en Lui rappelant les échecs du passé ? Dieu a en effet été déçu que le sacerdoce lévitique fût rompu par les pères. Pourquoi lui rappeler la figure de l’échec ? Citant le prophète Jérémie, l’épître aux hébreux précise : «C’est bien en effet sous la forme d’un reproche que (Dieu) dit : Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où je conclurai une alliance nouvelle avec la maison d’Israël, et la maison de Juda. Ce ne sera pas comme l’alliance que j’ai traitée avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte. Puisqu’eux–mêmes n’ont pas persévéré dans mon alliance, Moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. Or voici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur intelligence, je les inscrirai aussi dans leur cœur (…)» (Hébreux 8:8-10).
Il nous faut par ailleurs examiner les différentes démonstrations apportées par l’apôtre Paul pour comprendre le danger qu’il y a à marcher par la loi. Attention, ni Jésus, ni l’apôtre Paul n’ont déclaré que les lois de Moïse étaient mauvaises, puisque l’apôtre Paul la déclare bonne, mais qu’elles ont été accomplies par le sacrifice de Jésus, l’Agneau expiatoire sans défaut, et qu’à ce titre, il ne fallait plus marcher par elle, mais par la foi uniquement. Toute la nuance est là et il y a beaucoup qui ne comprennent pas. La loi est déjà accomplie par le sacrifice de Jésus en vue de l’inscription de la loi de Dieu dans nos cœurs, comme promis par les prophètes, c’est-à-dire le Saint-Esprit en nous.
Démonstrations de Paul sur le danger à marcher par la loi
Dans Romains 7:2-3, l’apôtre Paul assimile à de la prostitution le fait de marcher A LA FOIS par la loi (lévi) et par la foi (Melchisédek). Il va plus loin et je cite : «De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts à l’égard de la loi, par le corps du Christ, pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions (sous l’emprise) de la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort. Mais maintenant, nous sommes dégagés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous tenait captifs, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit et non plus sous le régime ancien de la lettre (loi). Que dirons–nous donc ? La loi est–elle péché ? Certes non ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’avait dit : Tu ne convoiteras pas. Et le péché, profitant de l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi, le péché est mort.» (Romains 7:4-8).
Dans ce passage, l’apôtre Paul indique que la loi de Moïse n’est pas mauvaise, elle est même bonne (précisé plus loin). Mais la loi de Moïse réveille en l’homme qui l’applique la conscience du péché, une conscience qui, au lieu de le tenir éloigné du péché, l’enfonce d’avantage. «Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. Ce qui est bon est–il donc devenu pour moi la mort ? Certes non ! Mais le péché, afin de se manifester en tant que péché, a produit en moi la mort par ce qui est bon, afin que, par le commandement (loi), le péché apparaisse démesurément péché.» (Romains 7:12-13). La version de la bible "Parole de vie" est plus incisive sur l’intention réelle de la loi de Moïse, à savoir, montrer à l’humanité la perversité du péché enfoui en l’homme : «Mais la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Alors, est–ce qu’une chose bonne peut faire mourir ? Sûrement pas ! Mais le péché s’est servi d’une chose bonne pour me donner la mort. De cette façon, le commandement a permis de reconnaître combien le péché est mauvais et de montrer toute sa violence.».
C’est simple à comprendre : la loi est sainte, le commandement saint, juste et bon. Mais il y a quelque chose qui ne va pas lorsqu’on tente de la mettre en pratique. Chaque fois que je tente de mettre la loi en pratique (marcher par la loi), je découvre en moi une force terrible (loi du péché et de la mort) qui me pousse à la violer. Cette terrible force (loi du péché et de la mort) se réveille chaque fois qu’on a à cœur de marcher par la loi de Moïse. Aussi longtemps qu’un croyant voudra mettre en pratique la loi de Moïse, une loi pourtant saine et bonne, il trouvera en lui cette autre force, la loi du péché et de la mort, qui entrera en œuvre pour le pousser à pécher. «Car je prends plaisir à la loi de Dieu (Moïse), dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi (péché), qui lutte contre la loi de mon intelligence (Moïse) et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres.» (Romains 7:22-23). Paul qui voulait marcher par la loi avec grand plaisir, étant lui-même versé dans la loi de Moïse dont il était docteur, finit par crier sa misère «Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ?» (Romains 7:24).
La réponse que Paul trouva à son terrible dilemme se passe de commentaire : «Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !… Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ–Jésus, qui marchent non selon la chair (Moïse) mais selon l’Esprit (foi). En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ–Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Romains 7:25-8:1-2).
Donc si les chrétiens marchent par la loi de Moïse en cette heure-ci où le sacerdoce de Melchisédek est déjà en vigueur, ils se prostituent en retournant à un époux dont le caractère bon mais trop exigeant a rendu nécessaire le sacrifice de l’Agneau expiatoire sur la croix. Cet époux (loi de Moïse) était irréprochable et bon. Mais il était cruel car exigeant ce que la nature de l’homme (loi du péché et de la mort) rendait incapable d’accomplir. Il fallait tout le temps l’apaiser par des sacrifices d’animaux et de sang. Dieu lui a donné satisfaction en envoyant dans un corps humain, Jésus qui a observé toute la loi sans pécher. N’ayant pas péché, Il était devenu un Agneau sans défaut, compétent pour s’offrir à Dieu comme sacrifice pour le péché de l’humanité. C’est ici le mystère de la croix qui semble échapper à beaucoup. Jésus étant mort, alors tous ceux qui croient en Lui sont aussi morts. Car tous les croyants sont supposés avoir été en Christ au moment de Sa crucifixion. Or comme Jésus, mort, n’a plus de compte à rendre à la loi de Moïse (qui L’a tué sur la croix), les croyants aussi, supposés morts avec Christ à la croix, n’ont plus de compte à rendre à la loi de Moïse. La loi de Moïse n’a plus d’emprise sur eux. C’est pourquoi, il est dit que nous sommes morts à l’égard de la loi (Romains 7:4) et que «Christ est la fin de la loi, en vue de la justice pour tout croyant» (Romains 10:4).
Le baptême par immersion que les disciples du Christ effectuent symbolise le fait que les disciples étaient sur la croix au moment de Sa crucifixion : «Ignorez–vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ–Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est quitte du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui sachant que Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes, et maintenant qu’il vit, il vit pour Dieu. Ainsi vous–mêmes, considérez–vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ–Jésus.» (Romains 6:3-11)
Celui qui marche par la loi de Moïse indique, au contraire, qu’il n’a rien à voir avec la mort de Christ, qu’il ne croit pas que Jésus soit l’Agneau expiatoire de Dieu. Il ne croit pas qu’il était donc en Christ au moment de la crucifixion du Seigneur. En marchant par la foi, au contraire, il indique qu’il a été crucifié avec Christ à Golgotha et que la loi de Moïse n’a plus d’emprise sur lui. Or si je ne marche pas par la loi, est-ce que j’ai le droit de la transgresser ? Bien sûr que non. Comme elle n’a plus d’emprise sur le disciple de Jésus que je suis, Jésus attend maintenant que je produise les fruits de justice, les fruits de l’Esprit. Ce que Dieu attend donc des chrétiens marchant par la foi aujourd’hui, ce n’est pas qu’ils démontrent l’art d’exécuter les lois de Moïse, mais qu’ils produisent les fruits de justice. Qu’ils offrent leurs membres comme esclaves de la justice de Dieu et non comme esclaves de la chair (loi de Moïse). Le verset Romains 6:11 lui demande de se considérer comme vivants pour Dieu en Christ–Jésus qui le conduira partout où Lui, Christ, voudra.
Je conclus cette démonstration de Paul en disant que la loi de Moïse est bonne et que Jésus n’est pas venu l’abolir, mais l’accomplir. Et qu’à Son départ de Son enveloppe terrestre, Il l’a EFFECTIVEMENT accomplie sur la croix. Ainsi les chrétiens sont, par la foi, morts au même moment que Lui. Etant morts avec Christ, la loi de Moïse ne peut plus avoir d’emprise sur eux. Ils sont donc morts à l’égard de la loi de Moïse. Celui qui marche par la loi de Moïse (lévi), marche par la chair et il doit offrir plusieurs fois des sacrifices d’animaux pour purifier sa conscience. Il est désagréable à Dieu. Il s’expose à la mort (Romains 8:13). Tandis que celui qui marche par la foi (Melchisédek) plaît à Dieu. Il existe d’autres démonstrations de Paul sur la question, dans Galates, Hébreux et dans quasiment toutes ses lettres épistolaires. Mais ce serait trop long. Je me contente de résumer son message dans l’épître aux Galates : Paul y indique qu’Abraham reçut la promesse d’Isaac comme résultat de sa foi en Dieu, sans le concours d’aucune œuvre de la loi. Et qu’à cette époque, Lévi (n’étant pas encore né) a, à travers le sein d’Abraham, marché par la foi, car de tout temps, même dans l’ancien testament, Dieu a toujours espéré que son juste vivrait par la foi (Habaquq 2:4).
Par cette démonstration, j’essaie seulement de dire que la loi de Moïse n’a pas été abolie, mais accomplie par Christ. Et qu’une fois accomplie, Jésus l’Agneau de Dieu, a entrainé dans Sa mort tous ceux qui croient en Lui, lesquels croyants, n’étant plus sous l’emprise de la loi de Moïse, ne peuvent plus marcher par cette loi, mais plutôt par la foi. Il s’attend donc à voir les fruits de justice s’exprimer en nous comme preuve que nous sommes déjà scellés du Saint-Esprit qu’Il a mis en nous.
Le sacerdoce de Lévi serait-il transféré pour adorer Dieu tandis que celui de Melchisédek existerait pour le pardon réel des péchés ? Les deux sacerdoces se compléteraient-ils ?
Si par l’expression «se complètent», tu veux dire que l’un a précédé l’autre dans la chronologie biblique, je n’ai rien contre. Mais ils ne peuvent pas cohabiter et pour cause : il nous faut nous rappeler des versets très forts de la bible et les mettre en perspective. Tu le fais très bien de ton coté. Moi je le fais aussi en m’appuyant sur l’Esprit Saint qui nous conduit dans toute la vérité. Qu’est-ce que nous lisons dans la bible : le disciple de Christ est né non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu (Jean 1:13). Plus loin, Jésus déclare à Nicodème que quiconque ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut devenir Son disciple (Jean 3:5). Par ces différents versets, Jésus annonce que le passage du sacerdoce lévitique au sacerdoce de Melchisédek ne peut se faire par un transfert mais par une nouvelle naissance. C’est-à-dire que la personne qui se place sous le sacerdoce de Melchisédek doit avoir été déclaré mort par rapport au sacerdoce lévitique. Nicodème, docteur de la loi, avait bien saisi le sens par une pointe d’humour, demandant à Jésus s’il devait rentrer dans le ventre de sa mère afin de renaître. Jésus, illustrant cette vérité, a affirmé qu’on ne met pas le vin nouveau (l’Esprit Saint) dans de vieilles outres (le disciple qui vit sous le sacerdoce lévitique). Sinon, l’outre se casse et le vin est perdu. On met du vin nouveau dans des outres neuves (le disciple qui croit en Jésus-Christ et qui passe donc de la mort à la vie).
Jésus a utilisé plein de paraboles pour indiquer que le passage d’un sacerdoce à l’autre ne se ferait pas par un simple transfert, mais par une mort suivie d’une résurrection. On meurt d’abord par rapport à l’ancienne loi (Lévi) avant de se soumettre à la nouvelle loi (Melchisédek). Il dit par exemple que de tous ceux qui sont nés de femme dans l’ancien testament (selon le sang, la volonté de la chair et la volonté de l’homme), le prophète Jean Baptiste était le plus grand (au dessus de Moïse, Abraham, David, Job, Daniel, Noé, etc). Cependant, le plus petit du royaume des cieux (quiconque est né d’eau et d’Esprit) était plus grand que lui. Interrogé pour savoir pourquoi les gens lui préféraient Jésus qu’il avait pourtant baptisé, Jean Baptiste indiqua qu’il devait s’abaisser afin que Jésus grandisse. Jean Baptiste marquait la fin d’un sacerdoce afin que paraisse le nouveau que Jésus devait incarner. Jean Baptiste ne se serait pas écrasé devant le Seigneur Jésus si le sacerdoce lévitique était voué à conserver un brin d’autorité. Il aurait plutôt trouvé une tournure diplomatique invitant à suivre Jésus, sans perdre de vue le sacerdoce de Lévi. Mais là, il s’écrasa totalement. Jésus n’a laissé subsister aucun doute sur la caducité du sacerdoce lévitique lors de l’entrée en vigueur du sacerdoce de Melchisédek.
Les vrais adorateurs que le Père recherche, ce sont ceux qui l’adorent en esprit et en vérité / Confirmation par Hébreux 10:1-10
Jésus affirme à la femme samaritaine : «Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient –– et c’est maintenant –– où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père recherche.» (Jean 4:21-23).
Dans le passage ci-dessus, Jésus s’inscrit une fois de plus dans la rupture et non dans le transfert. Il dit que ce ne sera plus ni sur la montagne de Jacob, ni à Jérusalem que le Père sera adoré. Or nous savons pertinemment la place historique de Jérusalem, la ville du grand roi, dans le sacerdoce lévitique. La loi de Moïse invitait tout juif, présent sur le territoire d’Israël ou en dehors, à prier le regard tourné vers la ville de Jérusalem. Pourquoi, dans ce verset, Jésus ne rend plus incontournable la ville légendaire dans le culte des vrais adorateurs que Son Père recherche ? C’est parce qu’Il ne veut plus que le sacerdoce lévitique soit invoqué quand le sacerdoce de Melchisédek est d’actualité comme aujourd’hui. C’est parce que l’on peut parfaitement adorer le Père en tout lieu sur la terre, sans avoir le regard tourné vers la Jérusalem terrestre (il existe une Jérusalem Céleste, la Cité de Dieu). D’autre part, c’est parce que sans l’Esprit de Dieu en lui, le chrétien ne peut pas réellement adorer Dieu. Beaucoup de gens et même de créatures (animaux et végétaux) peuvent adorer Dieu. Mais Dieu précise l’identité des vrais adorateurs qu’Il recherche : ce sont ceux qui L’adorent en esprit et en vérité. Pourquoi en esprit, parce que le Saint-Esprit est présent dans l’esprit des chrétiens (relire la prophétie d’Ezéchiel plus haut sur esprit et Esprit). Si les gens veulent perpétuer le sacerdoce lévitique dans le but de rendre un culte d’adoration à Dieu, libre à eux. Mais Dieu précise que Ses VRAIS ADORATEURS sont ceux qui L’adorent en esprit (présence de l’Esprit-Saint) et en vérité (fruits de l’Esprit). A chacun de voir et de faire le choix selon sa conscience.
Confirmation par Hébreux 10:1-10
Je reviens sur le texte d’Hébreux (que tu cites toi-même) sous le prisme de ce que j’ai développé ci-dessus. Je ne vais pas le reproduire in extenso, mais juste en rappeler deux points :
1) Verset 5-7 : «C’est pourquoi, en entrant dans le monde, (le Christ) dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici : je viens, –– Dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet –– Pour faire, ô Dieu, ta volonté.» (voir aussi Psaumes 40:7-8)
Jésus rappelle ici qu’aucun holocauste, ni sacrifice, ni offrande offert selon le sacerdoce lévitique n’a été agréé. N’oublions pas que les sacrifices étaient offerts tantôt pour le péché, tantôt comme offrande de gratitude et d’adoration. Certains servaient au pardon des péchés et d’autres à se réjouir et adorer le Très-Haut. Ici Jésus déclare tout ce culte comme non agréé. Cela signifie que ce ne sont pas seulement les sacrifices pour les péchés qui étaient incapables de purifier les péchés. Même les sacrifices destinés à l’adoration étaient rejetés. Donc même s’il s’agit d’adorer, le sacerdoce lévitique est rejeté. Surprenant n’est-ce pas ? Lisons la suite : «Alors j’ai (Jésus) dit : Voici : je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté.» Par cette dernière précision, Jésus déclare qu’Il est seul à pouvoir purifier les péchés et adorer Dieu. C’est-à-dire que non seulement Son sang est seul compétent pour effacer les péchés (sacerdoce de Melchisédek que tu cites toi-même), mais aussi il est seul compétent pour adorer le Très-Haut (encore le sacerdoce de Melchisédek). Cette vérité confirme les Saintes Écritures où le Seigneur dit que les vrais adorateurs que le Père recherche sont ceux qui L’adorent en esprit (présence du Saint-Esprit) et en vérité (fruit de l’Esprit). Ainsi Jésus est partout le Premier. Premier à s’offrir comme Agneau expiatoire sans défaut et premier à adorer Son Père. Aujourd’hui, c’est en Lui que tout se passe. Dieu accorde donc au sacerdoce de Melchisédek toute compétence pour régler le problème des péchés et aussi, toute compétence pour L’adorer. Il n’y a donc pas d’un côté, un sacerdoce pour le péché (Melchisédek) et parallèlement, un sacerdoce pour l’adoration (Lévi). Cette précision me permet d’introduire le second point :
2) Verset 9 : «Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier (culte) pour en établir un second.». Voici en revanche la pensée juive reformulée par tes soins : «Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Ce qui est avant est transféré dans le but d'être établi une deuxième fois.»
Dans ce verset, deux éléments apparaissent, l’un sur lequel il n’y a pas polémique (je viens pour faire ta volonté) et la fin du verset où une polémique apparait quant à savoir s’il y a suppression (caducité) du sacerdoce lévitique ou plutôt son transfert.
Pour le premier élément, Jésus dit en effet «Voici : je viens pour faire ta volonté». De quelle volonté s’agit-il ? Il s’agit bien évidemment de la volonté de Dieu pour laquelle le sacerdoce lévitique a été déclaré incompétent puisque le verset 9 fait immédiatement suite à un reproche (verset 8) ; Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché. Et à l’auteur de conclure au Verset 10 plus loin «Et c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes».
Pour le second élément où subsiste une polémique, le verset 14 du même Hébreux 10 précise que «par une seule offrande (celle de Jésus), il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés». Pourquoi transférer un sacerdoce qui a échoué à purifier les péchés dans une ère où un second sacerdoce (Melchisédek) vient d’être inauguré pour, à la fois, régler la question du péché et de l’adoration ? Cela n’a réellement pas de sens. Alors tu mentionnes le caractère purement symbolique du sacerdoce lévitique (ombre des choses à venir) pour justifier son maintien. C’est ici que j’interpelle ton bon sens général. Depuis quand le symbole subsiste-t-il lorsque la réalité est présente ? En général, lorsque la réalité est absente, on recourt au symbole. Mais lorsque la réalité est présente, le symbole s’efface. Tant que le temple céleste que Dieu avait montré à Moïse depuis le Mont Sinaï n’était pas encore inauguré par le sang de Jésus, il était normal que Moïse reproduise une ombre (symbole) de ce temple sur la terre. C’est la raison du temple de la Jérusalem terrestre. Mais Jésus ayant inauguré par Son sang le véritable temple céleste que Moïse avait aperçu, il n’y a plus aucune raison d’en garder le symbole. Jésus-Christ est actuellement Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek dans ce temple céleste que Moïse avait aperçu. Le temple céleste et le sacerdoce de Melchisédek étant entrés en vigueur grâce au sang de Jésus, il n’y a plus de place pour le sacerdoce lévitique. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Aujourd’hui donc, c’est Jésus qui purifie les péchés en tant qu’Agneau de Dieu sans défaut, et c’est Jésus qui présente les sacrifices et les offrandes en tant que Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek. On ne peut donc pas transférer un sacerdoce lévitique dont le rôle sera uniquement d’adorer alors qu’il en existe un (Melchisédek) qui fait tout, aussi bien la purification des péchés que l’adoration. Lévi s’appuie sur les sacrifices d’animaux tandis que Melchisédek s’appuie sur le sacrifice de Jésus. On ne peut pas, même sous le prétexte pudique d’adorer, rappeler le souvenir d’un sacerdoce qui a échoué.
La figure du temple qui sera reconstruit selon Zacharie 14 et Ezéchiel 40
Tu as aussi fait allusion au temple dont la reconstruction a été annoncée par des prophéties non encore réalisées (Zacharie 14 et Ezéchiel 40). J’aimerai t’inviter à bien saisir la notion de temple selon le Seigneur Lui-même.
Lorsque Jésus dit à Ses détracteurs à propos du temple : «Détruisez ce temple et en trois jours, je le relèverai» (Jean 2:19-22). A quel temple fait-Il allusion ? Au temple de pierres de la Jérusalem terrestre ou à Lui-même ? Réponse : Jésus faisait allusion à Lui-même (verset 22). Par cette réponse, Jésus nous invite déjà à comprendre que le temple n’est pas une affaire de pierres construites de mains d’hommes.
Lorsque le Seigneur Jésus dit à Ses contemporains «Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple.» (Matthieu 12:6). A qui fait-il allusion au sujet de ce «plus grand que le temple (de pierres)» ? Réponse : Jésus fait allusion à Sa propre personne. Encore une fois, Jésus nous invite à constater qu’Il est Lui-même plus grand qu’un temple de pierres fait de mains d’homme.
Lorsque la parole de Dieu affirme : «Ne savez–vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.» (1 Corinthiens 3:16-17) A quel temple de Dieu fait-elle allusion ? Réponse : aux chrétiens qui ont le Saint-Esprit en eux. Par cette représentation, nous avons une idée de la notion de temple. Le temple n’est pas toujours affaire de pierres à construire de mains d’homme.
Lorsque la parole de Dieu déclare : «Ne savez–vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous–mêmes ?» (1 Corinthiens 6:19). A quel temple fait-elle allusion ? Elle fait allusion au croyant en indiquant qu’un corps humain abritant le Saint-Esprit a plus de valeur qu’un temple de pierres fait de mains d’hommes.
Lorsque nous lisons la fin de l’Apocalypse de Jean, il nous est dit à propos du Temple de Dieu ce qui suit : «Je n’y vis pas de temple, car le Seigneur Dieu Tout–Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau.» (Apocalypse 22:22). Définitivement, l’idée de temple chez Dieu, c’est Lui-même et non une construction terrestre de mains d’homme. On peut se demander pourquoi cette vérité ne fut pas donnée à Moise lorsqu’il aperçut ce "modèle" au ciel. On ne peut y voir qu’une pédagogie de Dieu envers des hommes à l’intelligence limitée que nous sommes. On peut voir à travers la bible, tous les efforts que Dieu déploie pour nous imprégner des réalités célestes. Certains l’acceptent avec joie et le souci d’apprendre avec l’aide d’une intelligence sans cesse renouvelée. D’autres hélas restent figés aux représentations anciennes et ringardes au point où je m’interroge sur un point : après avoir été habitué à la nuée qui apparaissait pour indiquer la présence du Très-Haut, que penser de l’attitude de Pierre lorsque Jésus Se transfigura ? Il était interloqué et bredouilla des propos sans valeur sur des maisons à construire comme si un Jésus transfiguré pouvait habiter une maison faite de mains d’homme. D’ailleurs lorsque Ses disciples s’étaient amusés à Lui faire admirer l’architecture du temple de la Jérusalem terrestre, Jésus eut cette réponse cinglante : «En vérité je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.» (Matthieu 24:1-2).
Le recours au temple de pierres de Jérusalem n’avait pour seul but que de présenter une ombre des réalités à venir, lesquelles disparaitraient lorsque le sacerdoce définitif entrerait en vigueur, celui de Melchisédek. Les cinq passages ci-dessus en sont la parfaite illustration. Le dernier d’Apocalypse 22:22 ne laisse planer aucun doute sur le temple véritable : Jésus (l’Agneau) est le Temple véritable.
Lorsque Zacharie 14 et Ezéchiel 40 parlent de la reconstruction du temple à la fin des temps, sur la base des différents passages ci-dessus, penses-tu vraiment Ruth que le temple de pierres de Jérusalem terrestre sera encore reconstruit en pierres ? Vraiment en pierres ? Pour que notre Seigneur de gloire s’y prostitue, Lui le véritable Temple ? Ce serait une véritable AUTO-MUTILATION DIVINE. Lui, Dieu, Se prostituant dans un temple de pierres construit de mains d’homme. Houlalà !!! Il ne peut s’agir que de Jésus-Christ Lui-même, et rien d’autre. Le temple de pierres n’était qu’une ombre des réalités à venir, et rien d’autre. Toute la bible, ancien et nouveau testaments confondus, annonce en effet le retour de Jésus-Christ pour un règne millénium. Jésus-Christ, le Temple, sera donc de retour sur la terre. Durant cette période, Il soumettra la terre et la placera sous l’autorité du Père (que Ton règne vienne et que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel). Au terme de ce règne millénium, Il fera entrer les élus (sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut) dans la Jérusalem Céleste qui descend d’auprès de Dieu. Ces élus seront éternellement avec Dieu ainsi que l’Agneau, Son propre Temple. Alléluia ! Durant Son retour sur la terre lors du règne millénium, on peut se demander où et dans quel édifice Jésus demeurera. La bible n’est pas très bavarde sur la question. Mais on peut noter que lorsqu’Il prêchait Son évangile sur la terre, Jésus se rendait souvent, en soirée, au mont des Oliviers où il n’est fait mention d’aucun hôtel ni d’aucune case qui L’aurait hébergé. Jésus dormait souvent sur la rampe du bateau lors de Ses différents déplacements. Lors de Sa transfiguration avec apparition de Moïse et d’Elie, Pierre proposa d’ériger des maisons pour les trois. Peine perdue. Nous ne savons donc pas dans quelle bâtisse Jésus vivra à Son retour sur terre. Mais Son premier passage à l’époque de l’évangile nous donne déjà un aperçu. Il n’y aura pas forcément de bâtisse faite de mains d’homme. On peut même se demander quel type de bâtisse pourrait abriter Celui que la bible décrit en ces termes : «Il était vêtu d’une longue robe et portait une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme laine blanche, comme neige. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses pieds étaient comme du bronze qui semblait rougi au four, et sa voix était comme la voix des grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles, de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants, et son visage était comme le soleil, lorsqu’il brille dans sa force.» (Apocalypse 1:13-16). Dans le temple de pierres fait de mains d’homme, Dieu parlait à travers le propitiatoire de l’arche de l’alliance fait en or. Ici Jésus ne sera pas une voix résonnant à travers un objet sculpté, même en or. On n’a pas de détail précis sur la question. Mais une chose est sûre, Il sera Lui-même le Temple puisque, en plus, dans Zacharie 14 que tu cites, on L’appellera l’Eternel des Armées.
Place de la "compréhension hébraïque" des saintes écritures
Je reconnais très honnêtement l’existence d’une compréhension juive de la bible comme il existe une compréhension païenne (gentils / nations) et de manière précise, on peut constater l’existence d’une compréhension selon les affinités et usages culturels des uns et des autres. Mais devons-nous nous attacher à ces spécificités ? La bible donne une position qui permet d’y voir clair. Nous y lisons : «Avant que la foi vienne, nous étions enfermés sous la surveillance de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été un précepteur (pour nous conduire) à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur (loi de Moïse). Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ–Jésus : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n‘y a plus ni Juif ni Grec, il n‘y a plus ni esclave ni libre, il n‘y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ–Jésus.» (Galates 3:23-28). Par ce verset, l’apôtre Paul condamne toute confiscation de la vérité à travers le prisme des spécificités biologiques et culturelles. Ces propos ont été tenus par Paul, hébreux né d’hébreux, de la tribu de Benjamin, circoncis le huitième jour selon la loi juive, docteur de la loi et disciple d’un grand Rabin en Israël. Tout en insistant sur la réconciliation des juifs et des gentils dans le sacerdoce de Melchisédek, il insiste encore sur la caducité totale du sacerdoce lévitique dès l’entrée en vigueur du sacerdoce de Melchisédek (nous ne sommes plus sous ce précepteur). J’adore la version de la bible de Jérusalem qui parle de pédagogue ainsi que la version Darby qui parle de conducteur. Chère Ruth, nous devons éviter tout enfermement de la parole dans un prisme particulier, fut-il la compréhension juive. L’apôtre Paul a essayé, durant son ministère terrestre, d’indiquer à ses frères juifs biologiques que leur expérience unique dans l’histoire de l’humanité, comme peuple de l’alliance et du sacerdoce lévitique, ne leur conférait AUCUN avantage dans le sacerdoce de Melchisédek. Lisons l’hymne à la réconciliation entre les deux peuples qu’il donne aux éphésiens : «Souvenez–vous donc de ceci : autrefois, vous, païens dans la chair, traités d’incirconcis par ceux qui se disent circoncis (les juifs) et qui le sont dans la chair et par la main des hommes, vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Christ–Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Car c’est lui notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié. Il a dans sa chair annulé la loi avec ses commandements et leurs dispositions, pour créer en sa personne, avec les deux (juif et non-juif), un seul homme nouveau en faisant la paix, et pour les réconcilier avec Dieu tous deux en un seul corps par sa croix, en faisant mourir par elle l’inimitié. Il est venu annoncer comme une bonne nouvelle, la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches ; car par lui, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage ; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.» (Ephésiens 2:11-19). Sur ce, nous devons éviter de rappeler le sacerdoce lévitique en temps de foi (Melchisédek) car source de division entre deux peuples que Jésus a réconciliés dans Son sang versé à Golgotha. Lorsque l’apôtre Pierre vit que le Saint-Esprit, promis aux juifs, avait également été versé au païen Corneille et à sa famille, il fut grandement surpris, comme la plupart des juifs en Israël. Il reconnut donc que la même grâce était désormais accordée aux païens comme aux juifs. Sous le sacerdoce de Melchisédek, il n’y a donc plus de pensée juive. Le sacerdoce lévitique relève désormais du passé. Le rétablir, même sous le prétexte de symboliser l’adoration de Dieu, ne peut aboutir qu’à une séparation entre les juifs et les païens, ce que Christ ne veut pas, ni les auteurs du nouveau testament. Ruth il n’y a pas d’inquiétude à avoir dans cette façon de faire. Peut-être la raison non avouée du recours par certains à la loi de Moïse c’est la peur que les juifs soient ignorés et bafoués par les païens. Il est regrettable que de nombreux païens, dans un passé lointain et récent, se soient comportés de manière horrible face au peuple juif biologique. Mais c’était un temps d’obscurité qu’il faut regretter. Les chapitres 10-11 de l’épitre aux Romains mettent en garde les païens contre toute forme de mépris à l’égard des juifs en raison de leur histoire particulière. Le prestige des juifs d’avoir servi d’instrument pédagogique de Dieu pour l’introduction du sacerdoce de Melchisédek, en remplacement de celui de Lévi, restera grand dans l’histoire de l’humanité. C’est un prestige et un privilège (Romains 3:1) qui ne sauraient se muer en rente car le salut en Christ est un don gratuit. J’ai dit "peut-être" car ce n’est qu’une sensation. Je peux me tromper et m’en excuse d’avance.
Une clarification importante sur le sens de mes propos
J’aimerais apporter une grosse clarification afin qu’on ne se trompe pas sur le sens de mes propose. Ci-dessus, je me suis évertué à mettre en avant, avec force versets bibliques, le fait que désormais, juifs et non-juifs font partie de la même famille de Dieu et qu’à ce titre, les non-juifs n’avaient pas à se placer sous l’empire de la loi de Moïse pour vivre le sacerdoce de Melchisédek, sacerdoce qui privilégie la foi en Christ. Loin de moi cependant l’idée de soutenir que les juifs doivent tourner le dos à leur tradition fortement marquée par les lois de Moïse. En effet, la race hébraïque est une composante sociologique de l’humanité, avec son identité propre. Il est compréhensible que les citoyens et ressortissants de l’Etat hébreux partagent une même identité culturelle pour éviter que monsieur tout le monde ne se réclame de cette citoyenneté avec ses conséquences telles que l’accès au passeport israélien. De même que pour justifier de la citoyenneté américaine, russe, française, anglaise, chinoise ou autre, les ressortissants de ces pays doivent décliner les preuves socioculturelles permettant de les distinguer, de même je conçois que les juifs selon la chair puissent observer la circoncision, le Shabbat, les trois fêtes religieuses et d’autres célébrations spécifiques à l’histoire du peuple hébreux (ex. Pourim) pour justifier de leur identité israélienne. C’est ainsi qu’on comprend pourquoi, après l’arrestation de Paul par les Juifs qui l’accusaient de crime contre la nation juive, les frères nazaréens demandèrent à Paul de poser des actes spécifiques à son identité juive (Actes 21:24-26). Il s’agissait d’arracher Paul à un lynchage programmé. Ces juifs malintentionnés voulaient utiliser un artifice administratif (ennemi de la nation) pour le tuer. Les frères nazaréens qui proposèrent l’idée de ce vœu à Paul firent bien et Paul pu survivre à ses détracteurs jusqu’à son assignation à Rome. C’est le sens de ma clarification. Dieu n’a pas demandé à Ses enfants d’être des apatrides sur la terre. Ils doivent se soumettre aux conditions exigées par les gouvernements de leurs pays respectifs. Il est clair que si l’Etat d’Israël exige d’un citoyen hébreux qu’il se conforme à la circoncision, au Shabbat et aux célébrations mosaïques, alors il devra s’y conformer pour ne pas perdre la nationalité et le passeport israéliens. Mais les gentils qui ne sont pas des citoyens israéliens selon la chair ne sont pas obligés de suivre les lois de Moïse dans le cadre du sacerdoce de Melchisédek actuel. Le gentil ayant cru en Jésus-Christ est fils adoptif d’Abraham par la foi et non par la chair, autrement il pourrait se présenter au consulat israélien pour réclamer un passeport israélien, lequel lui sera refusé bien entendu. La question du respect des traditions humaines s’est souvent posé dans l’évangélisation et l’apôtre Paul s’y était confronté tel que le précise le passage suivant : «Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi –– et pourtant je ne suis pas moi–même sous la loi (de Moïse) –– afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi –– et pourtant je ne suis pas moi–même sans la loi de Dieu, mais sous la loi de Christ –– afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques–uns.» (1 Corinthiens 9:20-22). Je ne souhaite donc pas être vu comme celui-là qui incite les hébreux à se détourner des lois de Moïse. Si certains le voient ainsi, ce serait dommage et loin d’être mon intention. C’est la clarification que je voulais apporter.
Conclusion
Dès la chute de l’homme dans le jardin d’Eden, Dieu a décrété que ce dernier retournerait à la poussière d’où il fut tiré. Cette condamnation s’est transformée en une terrible loi dans ses membres : la loi du péché et de la mort. Une loi terrible par ses manifestations nocives en surface. Une loi dont l’homme ne soupçonne pas l’existence. La seule manière de révéler son existence est de confronter la race humaine aux commandements de Dieu. C’est ici que commence la pédagogie de Dieu et elle passe par l’obéissance aux lois de Moïse selon le sacerdoce lévitique révélé à un peuple choisi par Dieu, Israël. La bible dit en effet : «Que dire maintenant ? La Loi se confond–elle avec le péché ? Loin de là ! Seulement, s’il n’y avait pas eu la Loi, je n’aurais pas connu le péché, et je n’aurais pas su ce qu’est la convoitise si la Loi n’avait pas dit : Tu ne convoiteras pas. Mais alors le péché, prenant appui sur le commandement, a suscité en moi toutes sortes de désirs mauvais. Car, sans la Loi, le péché est sans vie.» (Romains 7:7-8 de la Bible Semeurs). Dieu a donc donné la loi comme pédagogie afin que l’homme découvre l’horreur du péché dans sa vie. Toutes les tentatives des juifs de l’ancien testament de la mettre en pratique selon le sacerdoce lévitique vont s’avérer vaines. Le but de Dieu est atteint et il peut donc introduire le sacerdoce de Melchisédek. Ce sacerdoce ne conteste pas la pertinence de la loi de Moïse. Il dit seulement que pour échapper à la condamnation liée à sa violation, plutôt que de renouveler les mêmes sacrifices d’animaux aux résultats nuls, il faut imputer les péchés de l’humanité (juifs et non-juifs) à un seul agneau sans défaut dont le sacrifice profitera à une génération d’hommes et de femmes convaincus (appelés chrétiens rachetés). En reconnaissant en Jésus cet Agneau expiatoire sans défaut, ces rachetés n’auront plus à marcher par la loi de Moïse, mais par la foi en Christ. Jésus n’est donc pas venu abolir la loi, mais l’accomplir (c’est-à-dire porter les péchés de l’humanité et mourir à la croix). La mort de Jésus est aussi considérée comme celle des chrétiens rachetés car ce sont leurs péchés que Dieu a introduits dans l’Agneau crucifié. La loi de Moïse n’a plus d’emprise sur eux car ils sont morts (par la foi). En conséquence, les rachetés ne marchent plus par la chair (loi) mais par l’Esprit (foi) car les vrais adorateurs que le Père recherche sont ceux qui L’adorent en esprit (Esprit) et en vérité (fruits de l’Esprit). En allant mourir sur la croix, Jésus est le dernier Adam. En ressuscitant des morts, Il est devenu le second Homme, le Premier Né d’entre les morts. Il a été fait Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek. Il est ainsi l’Auteur d’un salut éternel pour tous ceux qui croient en Lui, juifs et non juifs confondus, et qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, d’eau et d’Esprit. Par ce fait, il n’y a plus ni juifs selon la chair, ni gentil selon la chair. Nous sommes tous concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.
Bien que j’aie été long, je veux redire que mon intention est inspirée par la lumière et l’amour de Dieu pour Ses enfants, qu’ils soient juifs ou non-juifs, car il ne fait acception de personne.
Que le Seigneur te bénisse abondamment et t’accorde un esprit de sagesse et de révélation qui te Le fasse connaitre.
Je te suis reconnaissant pour toute la peine et la littérature que tu as exposée, littérature que j’ai parcourue en profondeur. Je te prie d’afficher la même patience envers mon humble réponse et de la lire aussi dans son entièreté. Je n’ai éludé aucun sujet et me suis fondé sur les saintes écritures dont une grande partie a été mentionnée par tes soins. Ma réponse a été organisée en thèmes essentiels que voici :
- Questions de protocole
- Jésus n’est pas venu abolir la Loi de Moïse, mais l’accomplir
- Le Saint-Esprit répandu à la Pentecôte est l’accomplissement de la loi de Moïse selon l’ancien testament
- Une fois que le sacerdoce de Melchisédek est entré en vigueur, faut-il toujours appliquer le sacerdoce de Lévi ?
- Démonstrations de Paul sur le danger à marcher par la loi
- Le sacerdoce de Lévi serait-il transféré pour adorer Dieu tandis que celui de Melchisédek existerait pour le pardon réel des péchés ? Les deux sacerdoces se complèteraient-ils ?
- Les vrais adorateurs que le Père recherche, ce sont ceux qui l’adorent en esprit et en vérité / Confirmation par Hébreux 10:1-10
- La figure du temple qui sera reconstruit selon Zacharie 14 et Ezéchiel 40
- Place de la "compréhension hébraïque" des saintes écritures
- Une clarification importante sur le sens de mes propos
- Conclusion
Bonne lecture.
Questions de protocole
A la lecture, j’ai quelques préoccupations d’ordre protocolaire. En m’apprenant qu’il existe une compréhension hébraïque des saintes écritures, ce qui me parait fort compréhensible, je crains qu’à chacune de mes références bibliques, on me réponde qu’elle ne correspond pas à la "pensée hébraïque ". Sais-tu où je puis me procurer une bible correspondante à cette pensée ? Ma préoccupation est d’autant plus forte que je me suis exercé, sur la base de tes précisions, à vérifier la version biblique la plus proche. Malheureusement (ou heureusement), s’agissant par exemple du verset Hébreux 7:12 que tu as reprécisé par «car le sacerdoce (étant) transféré, la nécessité d'un transfert de loi vient.», la quinzaine de versions que j’ai consultées confirment plutôt ma référence comme ci-après :
Traduction Louis Segond 1910 : «Car, le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi.» On y lit bien «changé» et non «transféré».
Traduction Nouvelle Bible Segond 2002 : «En effet, lorsque le sacerdoce est changé, il y a nécessairement aussi un changement de loi.» Idem.
Traduction Darby 1991 : «Car la sacrificature étant changée, il y a aussi par nécessité un changement de loi.» Idem.
Traduction Bible de Jérusalem 1998 : «En effet, changé le sacerdoce, nécessairement se produit aussi un changement de Loi.» Idem.
Traduction Martin 1744 : «Or la Sacrificature étant changée, il est nécessaire qu’il y ait aussi un changement de Loi.» Idem.
Traduction Semeur 2000 : «Or, ce changement de sacerdoce entraîne forcément un changement de loi.»Idem.
Je te dispense des versions Bible Annotée, Français Courant (1997), Nouvelle Edition de Genève (1979), Ostervald (1996), Parole de Vie (2000), Parole Vivante, Segond révisée Colombe, Traduction Œcuménique. Toutes indiquent toujours un changement et non un transfert de sacerdoce. En tout 17 versions donnant la même idée de changement.
Tu conviendras que pour un débat sain, l’existence de bases consensuelles de références constitue un minimum. Sinon, nous courons le risque de passer notre vie à repréciser une proportion même infime des saintes écritures. Une bible de 66 livres, de la Genèse à l’Apocalypse, compte plus de 150.000 (cent cinquante mille) versets. Tu peux donc imaginer le temps que ça prendra de revisiter juste une partie. Mais sommes-nous obligés de passer par là ? N’avons-nous pas en nous la lumière que Jésus nous a donnée pour nous conduire dans la vérité ? Je lis de Sa part, s’agissant du Saint-Esprit, ce qui suit : «Mais le Consolateur, le Saint–Esprit que le Père enverra en mon nom, c’est lui qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que moi je vous ai dit.» (Jean 14:26).
Ceci pour dire que même si l’exercice consistant à reformuler la littérature biblique selon la pensée juive peut avoir un sens, notre dépendance au Saint-Esprit reste primordiale. L’apôtre Jean précise dans son épitre que «Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, qu’elle est véritable et qu’elle n’est pas un mensonge, demeurez en lui comme elle vous l’a enseigné.» (1 Jean 2:27). Ce passage, comme d’ailleurs plusieurs autres passages du nouveau testament, place le Saint-Esprit au cœur de notre nouvelle vie en Christ. D’ailleurs, celui qui n’a pas l’Esprit de Christ, ne Lui appartient pas (Romains 8:9). Nous n’allons donc pas nous enfermer dans un exercice récurrent de reformulation des saintes écritures qui, reconnaissons-le, en s’enrichissant sans cesse de nouvelles versions, en compliqueraient l’exercice. Un tel exercice, comme je l’ai expliqué plus haut, pourrait tout au plus mobiliser d’importantes énergies sans garantie de valeur ajoutée spirituelle. Nous partirons donc de la référence que Jésus nous a donnée Lui-même, le Saint-Esprit (Consolateur) qui seul nous enseigne toute chose et nous mène dans toute la vérité.
Si j’ai bien compris ton message, le sacerdoce lévitique doit continuer parallèlement au sacerdoce de Melchisédek dont tu reconnais tout de même la primauté. Sur ce, tu as produit de nombreuses références bibliques. Bien que certaines aient été reprécisées suivant la compréhension hébraïque, il y en a de nombreuses qui sont reprises en l’état dans les versions que je possède. Je vais les rappeler.
Jésus n’est pas venu abolir la Loi de Moïse, mais l’accomplir
Là dessus je suis entièrement d’accord. La question essentielle qui échappe à beaucoup est la suivante : une fois que Jésus a DEJA accompli la loi de Moïse, devons-nous encore l’accomplir ? Ce que Jésus a fait pour moi, ne dois-je pas L’en remercier, Lui rendre grâce et continuer ma sanctification sans laquelle je ne verrai même pas Sa face ? Pourquoi porter à nouveau un fardeau dont j’ai été libéré par mon Seigneur de gloire sur la croix ? Jésus, au moment de Sa mort, a lâché une information capitale qui est la suivante : «Tout est accompli» (Jean 19:30). Jésus a en effet dit qu’Il est venu, non pour abolir la loi, mais pour l’accomplir. Il a aussi dit, à la fin de son ministère terrestre, que TOUT EST ACCOMPLI. Devons-nous encore accomplir ce que Lui a déjà accompli ?
Sur ce, nous devons reconnaître que beaucoup de croyants ont de la peine à réaliser cette vérité, et que la pédagogie de la bible sur le sujet, bien qu’explicite, semble peu évidente pour la plupart. L’apôtre Paul s’est employé par plusieurs démonstrations à faire comprendre cette vérité fondamentale, à savoir que le salut par la loi a été prévu pour un temps de réforme en attendant celui que Jésus avait réservé pour ces temps-ci, notamment, le salut par la foi. Même l’apôtre Pierre reconnait que les écrits de Paul étaient difficiles à comprendre. Toutefois, il faut faire l’effort de les comprendre parce qu’il s’y cache de nombreuses vérités en accord avec l’ancien testament.
Le Saint-Esprit répandu à la Pentecôte est l’accomplissement de la loi de Moïse selon l’ancien testament
En disant «Tout est accompli», Jésus indiquait que ce qui avait été promis par les prophètes de l’ancien testament venait de s’accomplir. Qu’est-ce qui avait été promis ? Lisons ce qu’annoncent les prophètes Ezéchiel, Jérémie et Joël.
D’Ezéchiel : «Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances.» (Ezéchiel 36:26-27)
De Jérémie : «Voici que les jours viennent, –– Oracle de l’Éternel, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères, le jour où je les ai saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, alliance qu’ils ont rompue, quoique je sois leur maître, –– Oracle de l’Éternel. Mais voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, après ces jours là, –– Oracle de l’Éternel : je mettrai ma loi au–dedans d’eux, Je l’écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui–ci n’enseignera plus son prochain, ni celui–là son frère, en disant : connaissez l’Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand, –– Oracle de l’Éternel ; car je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché.» (Jérémie 31:31-34) et (Hébreux 8:8-11).
De Joël : «Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, vos anciens auront des songes, et vos jeunes gens des visions. Même sur les serviteurs et sur les servantes, en ces jours là, je répandrai mon Esprit. Je ferai paraître des prodiges dans le ciel et sur la terre, du sang, du feu et des colonnes de fumée ; le soleil se changera en ténèbres, et la lune en sang, avant l’arrivée du jour de l’Éternel, (de ce jour) grand et redoutable. Alors quiconque invoquera le nom de l’Éternel sera délivré, car sur la montagne de Sion et à Jérusalem Il y aura des rescapés, comme l’a dit l’Éternel, et ceux que l’Éternel appellera seront parmi les survivants.» (Joël 2:28-32) ou (Actes 2:17-21).
Ces différents passages attestent que le Saint-Esprit est bien cette loi que Dieu avait promis d’inscrire dans les cœurs et non plus sur les tables de pierre. Ici et là, on trouve des passages dans l’ancien et le nouveau testament qui le précisent. Mais pour que la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ soit déversée en nous (Eh oui, le Saint-Esprit est bien AUSSI une loi selon Romains 8:2, une loi qui libère d’une autre loi, celle du péché et de la mort), il a fallu que Jésus, l’Agneau de Dieu, aille sur la croix accomplir le sacrifice exigé par Dieu. Lorsque ce sacrifice fut accompli, Jésus a reçu en récompense le Saint-Esprit qu’Il avait promis à Ses apôtres et à tous ceux qui croiraient en Lui par la prédication de ces derniers. Une fois que la loi est passée des tables de pierre (Moïse) aux tables de chair (Esprit dans le cœur), plus besoin de demander à un enfant de Dieu, régénéré, de marcher par la loi. Car la loi rappelle encore qu’elle est inscrite sur la pierre et qu’il faut l’accomplir pour être sauvé selon les prescriptions de Moïse. Tandis que l’Esprit, en nous, rappelle que la loi est déjà accomplie. Il reste à avoir foi en cette vérité et le règne de la condamnation disparaîtra au profit du règne de la grâce dans lequel nous vivons aujourd’hui et duquel la Bible dit «Les prophètes, qui ont prophétisé au sujet de la grâce qui vous était destinée ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations. Ils se sont appliqués à découvrir à quelle époque et à quelles circonstances se rapportaient les indications de l’Esprit de Christ qui était en eux et qui, d’avance, attestait les souffrances de Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux–mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient ministres de ces choses. Maintenant, elles vous ont été annoncées par ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint–Esprit envoyé du ciel, et les anges désirent y plonger leurs regards. C’est pourquoi, affermissez votre pensée, soyez sobres et ayez une parfaite espérance en la grâce qui vous sera apportée, lors de la révélation de Jésus–Christ.» (1 Pierre 1:10-12).
Une fois que le sacerdoce de Melchisédek est entré en vigueur, faut-il toujours appliquer le sacerdoce de Lévi ?
C’est là que se trouve véritablement l’objet du débat. Tu soutiens que le sacerdoce de Lévi est maintenu. Ma question est la suivante : Si Dieu a envoyé le sacerdoce de Melchisedek en rappelant que les pères (juifs) ont rompu celui de Lévi, pourquoi maintenir ce dernier ? N’attristons-nous pas le Seigneur en Lui rappelant les échecs du passé ? Dieu a en effet été déçu que le sacerdoce lévitique fût rompu par les pères. Pourquoi lui rappeler la figure de l’échec ? Citant le prophète Jérémie, l’épître aux hébreux précise : «C’est bien en effet sous la forme d’un reproche que (Dieu) dit : Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où je conclurai une alliance nouvelle avec la maison d’Israël, et la maison de Juda. Ce ne sera pas comme l’alliance que j’ai traitée avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte. Puisqu’eux–mêmes n’ont pas persévéré dans mon alliance, Moi aussi je ne me suis pas soucié d’eux, dit le Seigneur. Or voici l’alliance que j’établirai avec la maison d’Israël, Après ces jours–là, dit le Seigneur : je mettrai mes lois dans leur intelligence, je les inscrirai aussi dans leur cœur (…)» (Hébreux 8:8-10).
Il nous faut par ailleurs examiner les différentes démonstrations apportées par l’apôtre Paul pour comprendre le danger qu’il y a à marcher par la loi. Attention, ni Jésus, ni l’apôtre Paul n’ont déclaré que les lois de Moïse étaient mauvaises, puisque l’apôtre Paul la déclare bonne, mais qu’elles ont été accomplies par le sacrifice de Jésus, l’Agneau expiatoire sans défaut, et qu’à ce titre, il ne fallait plus marcher par elle, mais par la foi uniquement. Toute la nuance est là et il y a beaucoup qui ne comprennent pas. La loi est déjà accomplie par le sacrifice de Jésus en vue de l’inscription de la loi de Dieu dans nos cœurs, comme promis par les prophètes, c’est-à-dire le Saint-Esprit en nous.
Démonstrations de Paul sur le danger à marcher par la loi
Dans Romains 7:2-3, l’apôtre Paul assimile à de la prostitution le fait de marcher A LA FOIS par la loi (lévi) et par la foi (Melchisédek). Il va plus loin et je cite : «De même, mes frères, vous aussi vous êtes morts à l’égard de la loi, par le corps du Christ, pour appartenir à un autre, à celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions (sous l’emprise) de la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres et nous faisaient porter du fruit pour la mort. Mais maintenant, nous sommes dégagés de la loi, car nous sommes morts à ce qui nous tenait captifs, de sorte que nous servons sous le régime nouveau de l’Esprit et non plus sous le régime ancien de la lettre (loi). Que dirons–nous donc ? La loi est–elle péché ? Certes non ! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’avait dit : Tu ne convoiteras pas. Et le péché, profitant de l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi, le péché est mort.» (Romains 7:4-8).
Dans ce passage, l’apôtre Paul indique que la loi de Moïse n’est pas mauvaise, elle est même bonne (précisé plus loin). Mais la loi de Moïse réveille en l’homme qui l’applique la conscience du péché, une conscience qui, au lieu de le tenir éloigné du péché, l’enfonce d’avantage. «Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. Ce qui est bon est–il donc devenu pour moi la mort ? Certes non ! Mais le péché, afin de se manifester en tant que péché, a produit en moi la mort par ce qui est bon, afin que, par le commandement (loi), le péché apparaisse démesurément péché.» (Romains 7:12-13). La version de la bible "Parole de vie" est plus incisive sur l’intention réelle de la loi de Moïse, à savoir, montrer à l’humanité la perversité du péché enfoui en l’homme : «Mais la loi est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Alors, est–ce qu’une chose bonne peut faire mourir ? Sûrement pas ! Mais le péché s’est servi d’une chose bonne pour me donner la mort. De cette façon, le commandement a permis de reconnaître combien le péché est mauvais et de montrer toute sa violence.».
C’est simple à comprendre : la loi est sainte, le commandement saint, juste et bon. Mais il y a quelque chose qui ne va pas lorsqu’on tente de la mettre en pratique. Chaque fois que je tente de mettre la loi en pratique (marcher par la loi), je découvre en moi une force terrible (loi du péché et de la mort) qui me pousse à la violer. Cette terrible force (loi du péché et de la mort) se réveille chaque fois qu’on a à cœur de marcher par la loi de Moïse. Aussi longtemps qu’un croyant voudra mettre en pratique la loi de Moïse, une loi pourtant saine et bonne, il trouvera en lui cette autre force, la loi du péché et de la mort, qui entrera en œuvre pour le pousser à pécher. «Car je prends plaisir à la loi de Dieu (Moïse), dans mon for intérieur, mais je vois dans mes membres une autre loi (péché), qui lutte contre la loi de mon intelligence (Moïse) et qui me rend captif de la loi du péché qui est dans mes membres.» (Romains 7:22-23). Paul qui voulait marcher par la loi avec grand plaisir, étant lui-même versé dans la loi de Moïse dont il était docteur, finit par crier sa misère «Malheureux que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ?» (Romains 7:24).
La réponse que Paul trouva à son terrible dilemme se passe de commentaire : «Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !… Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché. Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ–Jésus, qui marchent non selon la chair (Moïse) mais selon l’Esprit (foi). En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ–Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Romains 7:25-8:1-2).
Donc si les chrétiens marchent par la loi de Moïse en cette heure-ci où le sacerdoce de Melchisédek est déjà en vigueur, ils se prostituent en retournant à un époux dont le caractère bon mais trop exigeant a rendu nécessaire le sacrifice de l’Agneau expiatoire sur la croix. Cet époux (loi de Moïse) était irréprochable et bon. Mais il était cruel car exigeant ce que la nature de l’homme (loi du péché et de la mort) rendait incapable d’accomplir. Il fallait tout le temps l’apaiser par des sacrifices d’animaux et de sang. Dieu lui a donné satisfaction en envoyant dans un corps humain, Jésus qui a observé toute la loi sans pécher. N’ayant pas péché, Il était devenu un Agneau sans défaut, compétent pour s’offrir à Dieu comme sacrifice pour le péché de l’humanité. C’est ici le mystère de la croix qui semble échapper à beaucoup. Jésus étant mort, alors tous ceux qui croient en Lui sont aussi morts. Car tous les croyants sont supposés avoir été en Christ au moment de Sa crucifixion. Or comme Jésus, mort, n’a plus de compte à rendre à la loi de Moïse (qui L’a tué sur la croix), les croyants aussi, supposés morts avec Christ à la croix, n’ont plus de compte à rendre à la loi de Moïse. La loi de Moïse n’a plus d’emprise sur eux. C’est pourquoi, il est dit que nous sommes morts à l’égard de la loi (Romains 7:4) et que «Christ est la fin de la loi, en vue de la justice pour tout croyant» (Romains 10:4).
Le baptême par immersion que les disciples du Christ effectuent symbolise le fait que les disciples étaient sur la croix au moment de Sa crucifixion : «Ignorez–vous que nous tous qui avons été baptisés en Christ–Jésus, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui dans la mort par le baptême, afin que, comme Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection ; nous savons que notre vieille nature a été crucifiée avec lui, afin que ce corps de péché soit réduit à l’impuissance et que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est quitte du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui sachant que Christ ressuscité d’entre les morts ne meurt plus ; la mort ne domine plus sur lui. Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes, et maintenant qu’il vit, il vit pour Dieu. Ainsi vous–mêmes, considérez–vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ–Jésus.» (Romains 6:3-11)
Celui qui marche par la loi de Moïse indique, au contraire, qu’il n’a rien à voir avec la mort de Christ, qu’il ne croit pas que Jésus soit l’Agneau expiatoire de Dieu. Il ne croit pas qu’il était donc en Christ au moment de la crucifixion du Seigneur. En marchant par la foi, au contraire, il indique qu’il a été crucifié avec Christ à Golgotha et que la loi de Moïse n’a plus d’emprise sur lui. Or si je ne marche pas par la loi, est-ce que j’ai le droit de la transgresser ? Bien sûr que non. Comme elle n’a plus d’emprise sur le disciple de Jésus que je suis, Jésus attend maintenant que je produise les fruits de justice, les fruits de l’Esprit. Ce que Dieu attend donc des chrétiens marchant par la foi aujourd’hui, ce n’est pas qu’ils démontrent l’art d’exécuter les lois de Moïse, mais qu’ils produisent les fruits de justice. Qu’ils offrent leurs membres comme esclaves de la justice de Dieu et non comme esclaves de la chair (loi de Moïse). Le verset Romains 6:11 lui demande de se considérer comme vivants pour Dieu en Christ–Jésus qui le conduira partout où Lui, Christ, voudra.
Je conclus cette démonstration de Paul en disant que la loi de Moïse est bonne et que Jésus n’est pas venu l’abolir, mais l’accomplir. Et qu’à Son départ de Son enveloppe terrestre, Il l’a EFFECTIVEMENT accomplie sur la croix. Ainsi les chrétiens sont, par la foi, morts au même moment que Lui. Etant morts avec Christ, la loi de Moïse ne peut plus avoir d’emprise sur eux. Ils sont donc morts à l’égard de la loi de Moïse. Celui qui marche par la loi de Moïse (lévi), marche par la chair et il doit offrir plusieurs fois des sacrifices d’animaux pour purifier sa conscience. Il est désagréable à Dieu. Il s’expose à la mort (Romains 8:13). Tandis que celui qui marche par la foi (Melchisédek) plaît à Dieu. Il existe d’autres démonstrations de Paul sur la question, dans Galates, Hébreux et dans quasiment toutes ses lettres épistolaires. Mais ce serait trop long. Je me contente de résumer son message dans l’épître aux Galates : Paul y indique qu’Abraham reçut la promesse d’Isaac comme résultat de sa foi en Dieu, sans le concours d’aucune œuvre de la loi. Et qu’à cette époque, Lévi (n’étant pas encore né) a, à travers le sein d’Abraham, marché par la foi, car de tout temps, même dans l’ancien testament, Dieu a toujours espéré que son juste vivrait par la foi (Habaquq 2:4).
Par cette démonstration, j’essaie seulement de dire que la loi de Moïse n’a pas été abolie, mais accomplie par Christ. Et qu’une fois accomplie, Jésus l’Agneau de Dieu, a entrainé dans Sa mort tous ceux qui croient en Lui, lesquels croyants, n’étant plus sous l’emprise de la loi de Moïse, ne peuvent plus marcher par cette loi, mais plutôt par la foi. Il s’attend donc à voir les fruits de justice s’exprimer en nous comme preuve que nous sommes déjà scellés du Saint-Esprit qu’Il a mis en nous.
Le sacerdoce de Lévi serait-il transféré pour adorer Dieu tandis que celui de Melchisédek existerait pour le pardon réel des péchés ? Les deux sacerdoces se compléteraient-ils ?
Si par l’expression «se complètent», tu veux dire que l’un a précédé l’autre dans la chronologie biblique, je n’ai rien contre. Mais ils ne peuvent pas cohabiter et pour cause : il nous faut nous rappeler des versets très forts de la bible et les mettre en perspective. Tu le fais très bien de ton coté. Moi je le fais aussi en m’appuyant sur l’Esprit Saint qui nous conduit dans toute la vérité. Qu’est-ce que nous lisons dans la bible : le disciple de Christ est né non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu (Jean 1:13). Plus loin, Jésus déclare à Nicodème que quiconque ne naît d’eau et d’Esprit, ne peut devenir Son disciple (Jean 3:5). Par ces différents versets, Jésus annonce que le passage du sacerdoce lévitique au sacerdoce de Melchisédek ne peut se faire par un transfert mais par une nouvelle naissance. C’est-à-dire que la personne qui se place sous le sacerdoce de Melchisédek doit avoir été déclaré mort par rapport au sacerdoce lévitique. Nicodème, docteur de la loi, avait bien saisi le sens par une pointe d’humour, demandant à Jésus s’il devait rentrer dans le ventre de sa mère afin de renaître. Jésus, illustrant cette vérité, a affirmé qu’on ne met pas le vin nouveau (l’Esprit Saint) dans de vieilles outres (le disciple qui vit sous le sacerdoce lévitique). Sinon, l’outre se casse et le vin est perdu. On met du vin nouveau dans des outres neuves (le disciple qui croit en Jésus-Christ et qui passe donc de la mort à la vie).
Jésus a utilisé plein de paraboles pour indiquer que le passage d’un sacerdoce à l’autre ne se ferait pas par un simple transfert, mais par une mort suivie d’une résurrection. On meurt d’abord par rapport à l’ancienne loi (Lévi) avant de se soumettre à la nouvelle loi (Melchisédek). Il dit par exemple que de tous ceux qui sont nés de femme dans l’ancien testament (selon le sang, la volonté de la chair et la volonté de l’homme), le prophète Jean Baptiste était le plus grand (au dessus de Moïse, Abraham, David, Job, Daniel, Noé, etc). Cependant, le plus petit du royaume des cieux (quiconque est né d’eau et d’Esprit) était plus grand que lui. Interrogé pour savoir pourquoi les gens lui préféraient Jésus qu’il avait pourtant baptisé, Jean Baptiste indiqua qu’il devait s’abaisser afin que Jésus grandisse. Jean Baptiste marquait la fin d’un sacerdoce afin que paraisse le nouveau que Jésus devait incarner. Jean Baptiste ne se serait pas écrasé devant le Seigneur Jésus si le sacerdoce lévitique était voué à conserver un brin d’autorité. Il aurait plutôt trouvé une tournure diplomatique invitant à suivre Jésus, sans perdre de vue le sacerdoce de Lévi. Mais là, il s’écrasa totalement. Jésus n’a laissé subsister aucun doute sur la caducité du sacerdoce lévitique lors de l’entrée en vigueur du sacerdoce de Melchisédek.
Les vrais adorateurs que le Père recherche, ce sont ceux qui l’adorent en esprit et en vérité / Confirmation par Hébreux 10:1-10
Jésus affirme à la femme samaritaine : «Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l’heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne, ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient –– et c’est maintenant –– où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont de tels adorateurs que le Père recherche.» (Jean 4:21-23).
Dans le passage ci-dessus, Jésus s’inscrit une fois de plus dans la rupture et non dans le transfert. Il dit que ce ne sera plus ni sur la montagne de Jacob, ni à Jérusalem que le Père sera adoré. Or nous savons pertinemment la place historique de Jérusalem, la ville du grand roi, dans le sacerdoce lévitique. La loi de Moïse invitait tout juif, présent sur le territoire d’Israël ou en dehors, à prier le regard tourné vers la ville de Jérusalem. Pourquoi, dans ce verset, Jésus ne rend plus incontournable la ville légendaire dans le culte des vrais adorateurs que Son Père recherche ? C’est parce qu’Il ne veut plus que le sacerdoce lévitique soit invoqué quand le sacerdoce de Melchisédek est d’actualité comme aujourd’hui. C’est parce que l’on peut parfaitement adorer le Père en tout lieu sur la terre, sans avoir le regard tourné vers la Jérusalem terrestre (il existe une Jérusalem Céleste, la Cité de Dieu). D’autre part, c’est parce que sans l’Esprit de Dieu en lui, le chrétien ne peut pas réellement adorer Dieu. Beaucoup de gens et même de créatures (animaux et végétaux) peuvent adorer Dieu. Mais Dieu précise l’identité des vrais adorateurs qu’Il recherche : ce sont ceux qui L’adorent en esprit et en vérité. Pourquoi en esprit, parce que le Saint-Esprit est présent dans l’esprit des chrétiens (relire la prophétie d’Ezéchiel plus haut sur esprit et Esprit). Si les gens veulent perpétuer le sacerdoce lévitique dans le but de rendre un culte d’adoration à Dieu, libre à eux. Mais Dieu précise que Ses VRAIS ADORATEURS sont ceux qui L’adorent en esprit (présence de l’Esprit-Saint) et en vérité (fruits de l’Esprit). A chacun de voir et de faire le choix selon sa conscience.
Confirmation par Hébreux 10:1-10
Je reviens sur le texte d’Hébreux (que tu cites toi-même) sous le prisme de ce que j’ai développé ci-dessus. Je ne vais pas le reproduire in extenso, mais juste en rappeler deux points :
1) Verset 5-7 : «C’est pourquoi, en entrant dans le monde, (le Christ) dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici : je viens, –– Dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet –– Pour faire, ô Dieu, ta volonté.» (voir aussi Psaumes 40:7-8)
Jésus rappelle ici qu’aucun holocauste, ni sacrifice, ni offrande offert selon le sacerdoce lévitique n’a été agréé. N’oublions pas que les sacrifices étaient offerts tantôt pour le péché, tantôt comme offrande de gratitude et d’adoration. Certains servaient au pardon des péchés et d’autres à se réjouir et adorer le Très-Haut. Ici Jésus déclare tout ce culte comme non agréé. Cela signifie que ce ne sont pas seulement les sacrifices pour les péchés qui étaient incapables de purifier les péchés. Même les sacrifices destinés à l’adoration étaient rejetés. Donc même s’il s’agit d’adorer, le sacerdoce lévitique est rejeté. Surprenant n’est-ce pas ? Lisons la suite : «Alors j’ai (Jésus) dit : Voici : je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté.» Par cette dernière précision, Jésus déclare qu’Il est seul à pouvoir purifier les péchés et adorer Dieu. C’est-à-dire que non seulement Son sang est seul compétent pour effacer les péchés (sacerdoce de Melchisédek que tu cites toi-même), mais aussi il est seul compétent pour adorer le Très-Haut (encore le sacerdoce de Melchisédek). Cette vérité confirme les Saintes Écritures où le Seigneur dit que les vrais adorateurs que le Père recherche sont ceux qui L’adorent en esprit (présence du Saint-Esprit) et en vérité (fruit de l’Esprit). Ainsi Jésus est partout le Premier. Premier à s’offrir comme Agneau expiatoire sans défaut et premier à adorer Son Père. Aujourd’hui, c’est en Lui que tout se passe. Dieu accorde donc au sacerdoce de Melchisédek toute compétence pour régler le problème des péchés et aussi, toute compétence pour L’adorer. Il n’y a donc pas d’un côté, un sacerdoce pour le péché (Melchisédek) et parallèlement, un sacerdoce pour l’adoration (Lévi). Cette précision me permet d’introduire le second point :
2) Verset 9 : «Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier (culte) pour en établir un second.». Voici en revanche la pensée juive reformulée par tes soins : «Puis il dit : Voici : je viens pour faire ta volonté. Ce qui est avant est transféré dans le but d'être établi une deuxième fois.»
Dans ce verset, deux éléments apparaissent, l’un sur lequel il n’y a pas polémique (je viens pour faire ta volonté) et la fin du verset où une polémique apparait quant à savoir s’il y a suppression (caducité) du sacerdoce lévitique ou plutôt son transfert.
Pour le premier élément, Jésus dit en effet «Voici : je viens pour faire ta volonté». De quelle volonté s’agit-il ? Il s’agit bien évidemment de la volonté de Dieu pour laquelle le sacerdoce lévitique a été déclaré incompétent puisque le verset 9 fait immédiatement suite à un reproche (verset 8) ; Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes, ni sacrifices pour le péché. Et à l’auteur de conclure au Verset 10 plus loin «Et c’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes».
Pour le second élément où subsiste une polémique, le verset 14 du même Hébreux 10 précise que «par une seule offrande (celle de Jésus), il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés». Pourquoi transférer un sacerdoce qui a échoué à purifier les péchés dans une ère où un second sacerdoce (Melchisédek) vient d’être inauguré pour, à la fois, régler la question du péché et de l’adoration ? Cela n’a réellement pas de sens. Alors tu mentionnes le caractère purement symbolique du sacerdoce lévitique (ombre des choses à venir) pour justifier son maintien. C’est ici que j’interpelle ton bon sens général. Depuis quand le symbole subsiste-t-il lorsque la réalité est présente ? En général, lorsque la réalité est absente, on recourt au symbole. Mais lorsque la réalité est présente, le symbole s’efface. Tant que le temple céleste que Dieu avait montré à Moïse depuis le Mont Sinaï n’était pas encore inauguré par le sang de Jésus, il était normal que Moïse reproduise une ombre (symbole) de ce temple sur la terre. C’est la raison du temple de la Jérusalem terrestre. Mais Jésus ayant inauguré par Son sang le véritable temple céleste que Moïse avait aperçu, il n’y a plus aucune raison d’en garder le symbole. Jésus-Christ est actuellement Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek dans ce temple céleste que Moïse avait aperçu. Le temple céleste et le sacerdoce de Melchisédek étant entrés en vigueur grâce au sang de Jésus, il n’y a plus de place pour le sacerdoce lévitique. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?
Aujourd’hui donc, c’est Jésus qui purifie les péchés en tant qu’Agneau de Dieu sans défaut, et c’est Jésus qui présente les sacrifices et les offrandes en tant que Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek. On ne peut donc pas transférer un sacerdoce lévitique dont le rôle sera uniquement d’adorer alors qu’il en existe un (Melchisédek) qui fait tout, aussi bien la purification des péchés que l’adoration. Lévi s’appuie sur les sacrifices d’animaux tandis que Melchisédek s’appuie sur le sacrifice de Jésus. On ne peut pas, même sous le prétexte pudique d’adorer, rappeler le souvenir d’un sacerdoce qui a échoué.
La figure du temple qui sera reconstruit selon Zacharie 14 et Ezéchiel 40
Tu as aussi fait allusion au temple dont la reconstruction a été annoncée par des prophéties non encore réalisées (Zacharie 14 et Ezéchiel 40). J’aimerai t’inviter à bien saisir la notion de temple selon le Seigneur Lui-même.
Lorsque Jésus dit à Ses détracteurs à propos du temple : «Détruisez ce temple et en trois jours, je le relèverai» (Jean 2:19-22). A quel temple fait-Il allusion ? Au temple de pierres de la Jérusalem terrestre ou à Lui-même ? Réponse : Jésus faisait allusion à Lui-même (verset 22). Par cette réponse, Jésus nous invite déjà à comprendre que le temple n’est pas une affaire de pierres construites de mains d’hommes.
Lorsque le Seigneur Jésus dit à Ses contemporains «Or, je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple.» (Matthieu 12:6). A qui fait-il allusion au sujet de ce «plus grand que le temple (de pierres)» ? Réponse : Jésus fait allusion à Sa propre personne. Encore une fois, Jésus nous invite à constater qu’Il est Lui-même plus grand qu’un temple de pierres fait de mains d’homme.
Lorsque la parole de Dieu affirme : «Ne savez–vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est saint, et c’est ce que vous êtes.» (1 Corinthiens 3:16-17) A quel temple de Dieu fait-elle allusion ? Réponse : aux chrétiens qui ont le Saint-Esprit en eux. Par cette représentation, nous avons une idée de la notion de temple. Le temple n’est pas toujours affaire de pierres à construire de mains d’homme.
Lorsque la parole de Dieu déclare : «Ne savez–vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu, et vous n’êtes pas à vous–mêmes ?» (1 Corinthiens 6:19). A quel temple fait-elle allusion ? Elle fait allusion au croyant en indiquant qu’un corps humain abritant le Saint-Esprit a plus de valeur qu’un temple de pierres fait de mains d’hommes.
Lorsque nous lisons la fin de l’Apocalypse de Jean, il nous est dit à propos du Temple de Dieu ce qui suit : «Je n’y vis pas de temple, car le Seigneur Dieu Tout–Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau.» (Apocalypse 22:22). Définitivement, l’idée de temple chez Dieu, c’est Lui-même et non une construction terrestre de mains d’homme. On peut se demander pourquoi cette vérité ne fut pas donnée à Moise lorsqu’il aperçut ce "modèle" au ciel. On ne peut y voir qu’une pédagogie de Dieu envers des hommes à l’intelligence limitée que nous sommes. On peut voir à travers la bible, tous les efforts que Dieu déploie pour nous imprégner des réalités célestes. Certains l’acceptent avec joie et le souci d’apprendre avec l’aide d’une intelligence sans cesse renouvelée. D’autres hélas restent figés aux représentations anciennes et ringardes au point où je m’interroge sur un point : après avoir été habitué à la nuée qui apparaissait pour indiquer la présence du Très-Haut, que penser de l’attitude de Pierre lorsque Jésus Se transfigura ? Il était interloqué et bredouilla des propos sans valeur sur des maisons à construire comme si un Jésus transfiguré pouvait habiter une maison faite de mains d’homme. D’ailleurs lorsque Ses disciples s’étaient amusés à Lui faire admirer l’architecture du temple de la Jérusalem terrestre, Jésus eut cette réponse cinglante : «En vérité je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée.» (Matthieu 24:1-2).
Le recours au temple de pierres de Jérusalem n’avait pour seul but que de présenter une ombre des réalités à venir, lesquelles disparaitraient lorsque le sacerdoce définitif entrerait en vigueur, celui de Melchisédek. Les cinq passages ci-dessus en sont la parfaite illustration. Le dernier d’Apocalypse 22:22 ne laisse planer aucun doute sur le temple véritable : Jésus (l’Agneau) est le Temple véritable.
Lorsque Zacharie 14 et Ezéchiel 40 parlent de la reconstruction du temple à la fin des temps, sur la base des différents passages ci-dessus, penses-tu vraiment Ruth que le temple de pierres de Jérusalem terrestre sera encore reconstruit en pierres ? Vraiment en pierres ? Pour que notre Seigneur de gloire s’y prostitue, Lui le véritable Temple ? Ce serait une véritable AUTO-MUTILATION DIVINE. Lui, Dieu, Se prostituant dans un temple de pierres construit de mains d’homme. Houlalà !!! Il ne peut s’agir que de Jésus-Christ Lui-même, et rien d’autre. Le temple de pierres n’était qu’une ombre des réalités à venir, et rien d’autre. Toute la bible, ancien et nouveau testaments confondus, annonce en effet le retour de Jésus-Christ pour un règne millénium. Jésus-Christ, le Temple, sera donc de retour sur la terre. Durant cette période, Il soumettra la terre et la placera sous l’autorité du Père (que Ton règne vienne et que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel). Au terme de ce règne millénium, Il fera entrer les élus (sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut) dans la Jérusalem Céleste qui descend d’auprès de Dieu. Ces élus seront éternellement avec Dieu ainsi que l’Agneau, Son propre Temple. Alléluia ! Durant Son retour sur la terre lors du règne millénium, on peut se demander où et dans quel édifice Jésus demeurera. La bible n’est pas très bavarde sur la question. Mais on peut noter que lorsqu’Il prêchait Son évangile sur la terre, Jésus se rendait souvent, en soirée, au mont des Oliviers où il n’est fait mention d’aucun hôtel ni d’aucune case qui L’aurait hébergé. Jésus dormait souvent sur la rampe du bateau lors de Ses différents déplacements. Lors de Sa transfiguration avec apparition de Moïse et d’Elie, Pierre proposa d’ériger des maisons pour les trois. Peine perdue. Nous ne savons donc pas dans quelle bâtisse Jésus vivra à Son retour sur terre. Mais Son premier passage à l’époque de l’évangile nous donne déjà un aperçu. Il n’y aura pas forcément de bâtisse faite de mains d’homme. On peut même se demander quel type de bâtisse pourrait abriter Celui que la bible décrit en ces termes : «Il était vêtu d’une longue robe et portait une ceinture d’or sur la poitrine. Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme laine blanche, comme neige. Ses yeux étaient comme une flamme de feu, ses pieds étaient comme du bronze qui semblait rougi au four, et sa voix était comme la voix des grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles, de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants, et son visage était comme le soleil, lorsqu’il brille dans sa force.» (Apocalypse 1:13-16). Dans le temple de pierres fait de mains d’homme, Dieu parlait à travers le propitiatoire de l’arche de l’alliance fait en or. Ici Jésus ne sera pas une voix résonnant à travers un objet sculpté, même en or. On n’a pas de détail précis sur la question. Mais une chose est sûre, Il sera Lui-même le Temple puisque, en plus, dans Zacharie 14 que tu cites, on L’appellera l’Eternel des Armées.
Place de la "compréhension hébraïque" des saintes écritures
Je reconnais très honnêtement l’existence d’une compréhension juive de la bible comme il existe une compréhension païenne (gentils / nations) et de manière précise, on peut constater l’existence d’une compréhension selon les affinités et usages culturels des uns et des autres. Mais devons-nous nous attacher à ces spécificités ? La bible donne une position qui permet d’y voir clair. Nous y lisons : «Avant que la foi vienne, nous étions enfermés sous la surveillance de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été un précepteur (pour nous conduire) à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce précepteur (loi de Moïse). Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ–Jésus : vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n‘y a plus ni Juif ni Grec, il n‘y a plus ni esclave ni libre, il n‘y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ–Jésus.» (Galates 3:23-28). Par ce verset, l’apôtre Paul condamne toute confiscation de la vérité à travers le prisme des spécificités biologiques et culturelles. Ces propos ont été tenus par Paul, hébreux né d’hébreux, de la tribu de Benjamin, circoncis le huitième jour selon la loi juive, docteur de la loi et disciple d’un grand Rabin en Israël. Tout en insistant sur la réconciliation des juifs et des gentils dans le sacerdoce de Melchisédek, il insiste encore sur la caducité totale du sacerdoce lévitique dès l’entrée en vigueur du sacerdoce de Melchisédek (nous ne sommes plus sous ce précepteur). J’adore la version de la bible de Jérusalem qui parle de pédagogue ainsi que la version Darby qui parle de conducteur. Chère Ruth, nous devons éviter tout enfermement de la parole dans un prisme particulier, fut-il la compréhension juive. L’apôtre Paul a essayé, durant son ministère terrestre, d’indiquer à ses frères juifs biologiques que leur expérience unique dans l’histoire de l’humanité, comme peuple de l’alliance et du sacerdoce lévitique, ne leur conférait AUCUN avantage dans le sacerdoce de Melchisédek. Lisons l’hymne à la réconciliation entre les deux peuples qu’il donne aux éphésiens : «Souvenez–vous donc de ceci : autrefois, vous, païens dans la chair, traités d’incirconcis par ceux qui se disent circoncis (les juifs) et qui le sont dans la chair et par la main des hommes, vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Christ–Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang de Christ. Car c’est lui notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, en détruisant le mur de séparation, l’inimitié. Il a dans sa chair annulé la loi avec ses commandements et leurs dispositions, pour créer en sa personne, avec les deux (juif et non-juif), un seul homme nouveau en faisant la paix, et pour les réconcilier avec Dieu tous deux en un seul corps par sa croix, en faisant mourir par elle l’inimitié. Il est venu annoncer comme une bonne nouvelle, la paix à vous qui étiez loin et la paix à ceux qui étaient proches ; car par lui, nous avons les uns et les autres accès auprès du Père dans un même Esprit. Ainsi donc, vous n’êtes plus des étrangers ni des gens de passage ; mais vous êtes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.» (Ephésiens 2:11-19). Sur ce, nous devons éviter de rappeler le sacerdoce lévitique en temps de foi (Melchisédek) car source de division entre deux peuples que Jésus a réconciliés dans Son sang versé à Golgotha. Lorsque l’apôtre Pierre vit que le Saint-Esprit, promis aux juifs, avait également été versé au païen Corneille et à sa famille, il fut grandement surpris, comme la plupart des juifs en Israël. Il reconnut donc que la même grâce était désormais accordée aux païens comme aux juifs. Sous le sacerdoce de Melchisédek, il n’y a donc plus de pensée juive. Le sacerdoce lévitique relève désormais du passé. Le rétablir, même sous le prétexte de symboliser l’adoration de Dieu, ne peut aboutir qu’à une séparation entre les juifs et les païens, ce que Christ ne veut pas, ni les auteurs du nouveau testament. Ruth il n’y a pas d’inquiétude à avoir dans cette façon de faire. Peut-être la raison non avouée du recours par certains à la loi de Moïse c’est la peur que les juifs soient ignorés et bafoués par les païens. Il est regrettable que de nombreux païens, dans un passé lointain et récent, se soient comportés de manière horrible face au peuple juif biologique. Mais c’était un temps d’obscurité qu’il faut regretter. Les chapitres 10-11 de l’épitre aux Romains mettent en garde les païens contre toute forme de mépris à l’égard des juifs en raison de leur histoire particulière. Le prestige des juifs d’avoir servi d’instrument pédagogique de Dieu pour l’introduction du sacerdoce de Melchisédek, en remplacement de celui de Lévi, restera grand dans l’histoire de l’humanité. C’est un prestige et un privilège (Romains 3:1) qui ne sauraient se muer en rente car le salut en Christ est un don gratuit. J’ai dit "peut-être" car ce n’est qu’une sensation. Je peux me tromper et m’en excuse d’avance.
Une clarification importante sur le sens de mes propos
J’aimerais apporter une grosse clarification afin qu’on ne se trompe pas sur le sens de mes propose. Ci-dessus, je me suis évertué à mettre en avant, avec force versets bibliques, le fait que désormais, juifs et non-juifs font partie de la même famille de Dieu et qu’à ce titre, les non-juifs n’avaient pas à se placer sous l’empire de la loi de Moïse pour vivre le sacerdoce de Melchisédek, sacerdoce qui privilégie la foi en Christ. Loin de moi cependant l’idée de soutenir que les juifs doivent tourner le dos à leur tradition fortement marquée par les lois de Moïse. En effet, la race hébraïque est une composante sociologique de l’humanité, avec son identité propre. Il est compréhensible que les citoyens et ressortissants de l’Etat hébreux partagent une même identité culturelle pour éviter que monsieur tout le monde ne se réclame de cette citoyenneté avec ses conséquences telles que l’accès au passeport israélien. De même que pour justifier de la citoyenneté américaine, russe, française, anglaise, chinoise ou autre, les ressortissants de ces pays doivent décliner les preuves socioculturelles permettant de les distinguer, de même je conçois que les juifs selon la chair puissent observer la circoncision, le Shabbat, les trois fêtes religieuses et d’autres célébrations spécifiques à l’histoire du peuple hébreux (ex. Pourim) pour justifier de leur identité israélienne. C’est ainsi qu’on comprend pourquoi, après l’arrestation de Paul par les Juifs qui l’accusaient de crime contre la nation juive, les frères nazaréens demandèrent à Paul de poser des actes spécifiques à son identité juive (Actes 21:24-26). Il s’agissait d’arracher Paul à un lynchage programmé. Ces juifs malintentionnés voulaient utiliser un artifice administratif (ennemi de la nation) pour le tuer. Les frères nazaréens qui proposèrent l’idée de ce vœu à Paul firent bien et Paul pu survivre à ses détracteurs jusqu’à son assignation à Rome. C’est le sens de ma clarification. Dieu n’a pas demandé à Ses enfants d’être des apatrides sur la terre. Ils doivent se soumettre aux conditions exigées par les gouvernements de leurs pays respectifs. Il est clair que si l’Etat d’Israël exige d’un citoyen hébreux qu’il se conforme à la circoncision, au Shabbat et aux célébrations mosaïques, alors il devra s’y conformer pour ne pas perdre la nationalité et le passeport israéliens. Mais les gentils qui ne sont pas des citoyens israéliens selon la chair ne sont pas obligés de suivre les lois de Moïse dans le cadre du sacerdoce de Melchisédek actuel. Le gentil ayant cru en Jésus-Christ est fils adoptif d’Abraham par la foi et non par la chair, autrement il pourrait se présenter au consulat israélien pour réclamer un passeport israélien, lequel lui sera refusé bien entendu. La question du respect des traditions humaines s’est souvent posé dans l’évangélisation et l’apôtre Paul s’y était confronté tel que le précise le passage suivant : «Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi –– et pourtant je ne suis pas moi–même sous la loi (de Moïse) –– afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi –– et pourtant je ne suis pas moi–même sans la loi de Dieu, mais sous la loi de Christ –– afin de gagner ceux qui sont sans loi. J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques–uns.» (1 Corinthiens 9:20-22). Je ne souhaite donc pas être vu comme celui-là qui incite les hébreux à se détourner des lois de Moïse. Si certains le voient ainsi, ce serait dommage et loin d’être mon intention. C’est la clarification que je voulais apporter.
Conclusion
Dès la chute de l’homme dans le jardin d’Eden, Dieu a décrété que ce dernier retournerait à la poussière d’où il fut tiré. Cette condamnation s’est transformée en une terrible loi dans ses membres : la loi du péché et de la mort. Une loi terrible par ses manifestations nocives en surface. Une loi dont l’homme ne soupçonne pas l’existence. La seule manière de révéler son existence est de confronter la race humaine aux commandements de Dieu. C’est ici que commence la pédagogie de Dieu et elle passe par l’obéissance aux lois de Moïse selon le sacerdoce lévitique révélé à un peuple choisi par Dieu, Israël. La bible dit en effet : «Que dire maintenant ? La Loi se confond–elle avec le péché ? Loin de là ! Seulement, s’il n’y avait pas eu la Loi, je n’aurais pas connu le péché, et je n’aurais pas su ce qu’est la convoitise si la Loi n’avait pas dit : Tu ne convoiteras pas. Mais alors le péché, prenant appui sur le commandement, a suscité en moi toutes sortes de désirs mauvais. Car, sans la Loi, le péché est sans vie.» (Romains 7:7-8 de la Bible Semeurs). Dieu a donc donné la loi comme pédagogie afin que l’homme découvre l’horreur du péché dans sa vie. Toutes les tentatives des juifs de l’ancien testament de la mettre en pratique selon le sacerdoce lévitique vont s’avérer vaines. Le but de Dieu est atteint et il peut donc introduire le sacerdoce de Melchisédek. Ce sacerdoce ne conteste pas la pertinence de la loi de Moïse. Il dit seulement que pour échapper à la condamnation liée à sa violation, plutôt que de renouveler les mêmes sacrifices d’animaux aux résultats nuls, il faut imputer les péchés de l’humanité (juifs et non-juifs) à un seul agneau sans défaut dont le sacrifice profitera à une génération d’hommes et de femmes convaincus (appelés chrétiens rachetés). En reconnaissant en Jésus cet Agneau expiatoire sans défaut, ces rachetés n’auront plus à marcher par la loi de Moïse, mais par la foi en Christ. Jésus n’est donc pas venu abolir la loi, mais l’accomplir (c’est-à-dire porter les péchés de l’humanité et mourir à la croix). La mort de Jésus est aussi considérée comme celle des chrétiens rachetés car ce sont leurs péchés que Dieu a introduits dans l’Agneau crucifié. La loi de Moïse n’a plus d’emprise sur eux car ils sont morts (par la foi). En conséquence, les rachetés ne marchent plus par la chair (loi) mais par l’Esprit (foi) car les vrais adorateurs que le Père recherche sont ceux qui L’adorent en esprit (Esprit) et en vérité (fruits de l’Esprit). En allant mourir sur la croix, Jésus est le dernier Adam. En ressuscitant des morts, Il est devenu le second Homme, le Premier Né d’entre les morts. Il a été fait Souverain Sacrificateur pour l’éternité selon l’ordre de Melchisédek. Il est ainsi l’Auteur d’un salut éternel pour tous ceux qui croient en Lui, juifs et non juifs confondus, et qui sont nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, d’eau et d’Esprit. Par ce fait, il n’y a plus ni juifs selon la chair, ni gentil selon la chair. Nous sommes tous concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu.
Bien que j’aie été long, je veux redire que mon intention est inspirée par la lumière et l’amour de Dieu pour Ses enfants, qu’ils soient juifs ou non-juifs, car il ne fait acception de personne.
Que le Seigneur te bénisse abondamment et t’accorde un esprit de sagesse et de révélation qui te Le fasse connaitre.
popolito- Messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2013
Re: Salut à tous et à toutes
Ces paroles sonnent très juste et je les approuve. Ils sont effrayants mais révèlent la pensée de Dieu, une pensée qui demeure en vigueur encore aujourd’hui. Aussi puis-je te dire que tu as amplement raison, tout comme toute la loi de Moise (Torah) est vraie. Je l’aime vraiment. C’est d’ailleurs la loi la mieux écrite qui ai jamais existé, selon mon avis personnel que j’assume.Deutéronome 27:26
Maudit soit celui qui n'accomplit point les paroles de la Thora , et qui ne les met point en pratique!
Et tout le peuple dira: Amen!
Parlons maintenant du bilan de l’application de cette prescription de Dieu : Israël a-t-elle accompli cette règle ? Toi-même, l’as-tu appliquée ? Connais-tu un seul d’entre les fils d’Abraham et même d’Adam et Eve qui l’a appliquée à la lettre ? Voici ce que prescrit ladite loi : Quiconque en violera les commandements devra se présenter devant le sacrificateur avec des holocaustes d’animaux et des libations. Le prophète Jérémie dit que les pères d’Israël ont rompu l’alliance de Dieu (Jérémie 31:32), c’est pourquoi l’Eternel décida, non plus de conserver la loi (Torah) sur les tables de pierre, mais de l’inscrire sur les cœurs (verset 33) afin que plus personne ne soit contraint d’enseigner son frère car tous connaitront l’Eternel du plus petit jusqu’au plus grand (verset 34).
Mais voilà que l’apôtre Paul qui s’est évertué à mettre la loi de Moise en pratique et dans toute sa vigueur, fait le constat suivant : «Je n’aurais pas connu le péché, et je n’aurais pas su ce qu’est la convoitise si la Loi n’avait pas dit : Tu ne convoiteras pas. Et le péché, profitant de l’occasion, produisit en moi par le commandement (Torah) toutes sortes de convoitises» (Romains 7:7-8). C’est-à dire que la loi (Torah), plutôt que de rendre Paul pur, produisait en lui toutes sortes de désirs mauvais. Et il conclut : «Ainsi donc, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché.» (Romains 7:25). L’apôtre Paul qui voulait absolument mettre la loi de Moïse en pratique (Torah) constate deux choses contradictoires : (i) la loi (Torah) est logée dans son intelligence et fait sa joie, (ii) cependant il aperçoit dans son corps physique une autre loi (loi du péché et de la mort) qui combat énergiquement la loi de Moïse (Torah) et le contraint à la violer.
Autrement dit, quand je lis la loi de Moïse, je suis très heureux et désireux de l’appliquer. Mais au moment de l’appliquer, je découvre en moi une terrible loi, celle du péché et de la mort, qui me contraint à faire le contraire de la Torah. Ainsi, «Ce que je veux (Torah), je ne le pratique pas, mais ce que je hais (péché ou anti-Torah), voilà ce que je fais.» (Romains 7:15). Plutôt que de me sentir bien dans mon corps comme dans mon intelligence, la loi du péché et de la mort rend mon corps «égoïste, cupide, fanfaron, orgueilleux, impur, débauché, idolâtre, magicien, hostile, querelleur, jaloux, furieux, rival, diviseur, partisan, envieux, ivrogne, blasphémateur, rebelle envers les parents, ingrat, sacrilège, insensible, inflexible, adultère, dépravé, voleur, ivrogne, insulteur, accapareur, calomniateur, sans frein, cruel, haïssant les gens de bien, traître, impulsif, aimant le plaisir plus que Dieu, ayant une apparence de piété tout en reniant la puissance, etc». Ce n’est pourtant pas cela que je voulais ! Malheureusement, la bible soutient que c’est cela la conséquence de l’application de la loi de Moïse par le sacerdoce lévitique.
Pourtant, la condamnation demeure en vigueur : «Maudit soit celui qui n’accomplit pas les paroles de cette loi (Torah) pour les mettre en pratique !». Comment donc échapper à cette terrible malédiction ? Comment ? Comment et comment ? Eréka ! Paul va trouver la solution à son problème et bénir Dieu pour sa découverte : «Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !» (Romains 7:25). Il poursuit : «Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ–Jésus, qui marchent non selon la chair mais selon l’Esprit. En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ–Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort.» (Romains 8:1-2).
Paul conseille donc de ne plus mettre son énergie à se soumettre à la loi de Moïse (Torah) selon le sacerdoce lévitique car c’est tomber sous la terrible malédiction de Dieu, mais plutôt de marcher par l’Esprit (par la foi). Voici les fruits de l’Esprit : «amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur, maîtrise de soi». Aussi on comprend pourquoi Jésus a dit que les vrais adorateurs que Son Père recherchait sont ceux qui L’adorent en esprit et en vérité. Aussi comprend-t-on pourquoi le Seigneur a demandé de s’aimer les uns les autres comme Lui a aimé. En effet «l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné» (Romains 5:5). L’apôtre Paul révèle que «L’amour est patient, l’amour est serviable, il n’est pas envieux ; l’amour ne se vante pas, il ne s’enfle pas d’orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne médite pas le mal, il ne se réjouit pas de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ; il pardonne tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.» (1 Corinthiens 13:4-7). N’est-ce pas cela que la loi de Moise devait produire ?
J'en termine pour dire que la loi de Moise n’est pas mauvaise. Cependant si l’on veut la mettre en pratique par le sacerdoce lévitique, l’on aboutit à la malédiction. Si en revanche, on veut la mettre en pratique par le sacerdoce de Melchisédek, on y arrive et on échappe à la malédiction.
Je t’en souhaite une excellente compréhension.
popolito- Messages : 6
Date d'inscription : 02/09/2013
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