Livre | Chalom, Jésus ! Lettre d'un rabbin d'aujourd'hui au
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Livre | Chalom, Jésus ! Lettre d'un rabbin d'aujourd'hui au
Chalom, Jésus ! Lettre d'un rabbin d'aujourd'hui au Rabbi de Nazareth
Date de publication original : 2000
Auteur : Jacquot Grunewald
Jamais encore l'on avait vu un rabbin prendre la plume pour s'adresser à Jésus en personne, d'homme à homme, de Juif à juif, de rabbin à rabbin. Jacquot Grunewald, pétri d'érudition talmudique, et ayant pris le temps de se pencher sur la critique historique que les chrétiens font eux-mêmes de leurs Évangiles, ose interpeller Jésus en toute fraternité, et se permet même de l'apostropher, sans complaisance aucune, au sujet des gestes et des paroles que lui prête la tradition. Tradition qu'il remet d'ailleurs en cause sur plus d'un point, apportant un éclairage tout à fait nouveau sur certains épisodes de la vie de Jésus, comme la multiplication des pains, l'entrée à Jérusalem ou surtout la Cène.
Écrite à la manière d'un journal-pèlerinage, qui adopte le calendrier des fêtes juives, cette lettre d'un rabbin d'aujourd'hui manie avec autant de talent le genre épistolaire que l'analyse théologique. A l'heure où le monde entier célèbre le Jubilé, ce livre inaugure une nouvelle ère du dialogue judéo-chrétien : celle d'une explication franche et directe sur les fondements d'un long malentendu, au-delà des rancunes ancestrales.
Extrait du livre
Dans la longue histoire d‘Israël, le premier séder dont on connaît les participants, c’est le tien, rabbi ! Encore que ce terme dont les Juifs n’ont usé qu’après le XIe siècle pour désigner la veillée pascale est un peu anachronique. Comme l’est ton nom, Jésus ! A Jérusalem, on disait Yéchou, ou Yehochoua. Mais quand, à l’instar des multitudes qui t’adressent leurs prières, je me tourne vers toi, j’en appelle à ce personnage qui, par l’entremise de la Bible grecque, reçut un nom nouveau. Changer de nom, c’est naître à une mission. Quand commença celle d’Abram, il fut appelé Abraham, et Jacob sera nommé Israël. Dans la Hagada - le récit que depuis des dizaines de générations nous faisons le soir de la Pâque -, le premier séder est celui de Bné Brak, pas très loin, sans doute, du vaste faubourg de Tel-Aviv qui a repris ce nom. II réunit Rabbi Éliézer, Rabbi Yehochoua, ton homonyme, Rabbi Él’azar ben ’Azaria, Rabbi Akiba et Rabbi Tarfon. Ils ont vécu plusieurs décennies après toi. Mais tout laisse à penser qu’à l’exception de l’agneau ou du chevreau qu’on ne devait plus manger depuis que le Temple était détruit, la veillée que les chrétiens appellent la Cène s’est déroulée de la même manière. Comme notre séder : l’essentiel du cérémonial qui nous est familier, à nous, juifs d’aujourd’hui, était déjà intégré aux agapes que tu célébrais. Oh, je le sais bien : le séder de Jérusalem dont parlent les Évangiles et que tu as dirigé, il y a mille neuf cent et soixante-dix années, fut tragique ; il évoque si peu les souvenirs merveilleux que nous gardons de ces nuits de Pessa’h où, communiant avec l’Histoire et l’espoir, nous croyons entendre, de l’autre côté de la porte entrouverte, le craquement mystérieux des pas du Messie qui approche ... Mais ton destin ne fut pas exceptionnel, rabbi. Les maîtres réunis à Bné Brak étaient recherchés par l’occupant romain. C’est cachés au fond d’une caverne qu’ils ont commémoré la libération d‘Égypte. Rabbi Akiba sera pris, torturé, mis à mort. Pour lui aussi, ce séder-là, le séder de Bné Brak, annonçait le martyre. En fait, depuis que Dieu la divulgua à Abram, Pessa’h a dessiné l’épopée dramatique d’Israël - de ton peuple, rabbi. Jusqu’en ces terribles années de la Choa, la Pâque fut au cœur de notre martyre. Et dans le ghetto dé Varsovie insurgé, les troupes du général Stroop donneront l’assaut quelques heures avant que ne commence la veillée de Pessa’h, en 1943. Les herbes amères qu’on place sur la table du séder furent, pendant d’interminables siècles, la nourriture ordinaire des Juifs. En cette semaine de Pessa’h, rabbi, parcourant l,a terre que tes pieds ont foulée, l’envie m’a pris de t‘écrire. De t’écrire personnellement je préférais m’adresser à toi plutôt qu’à tes saints, ou à ceux que ton Église a reconnus comme tels. De t’écrire en toute sincérité, j’allais dire d’homme à homme, puisque c’est ainsi que je te comprends et t’accepte parmi les miens. Ce fut une envie irrépressible et parfois douloureuse - de ce douloureux bonheur que l’on ressent lorsque des retrouvailles familiales mettent fin à des années de silences, de blessures et de discordes. Il fallait que tu m’entendes, et la page blanche était le meilleur espace pour ce faire. Puisses-tu vraiment m’entendre ! afin que nous comprenions ensemble pourquoi nous ne nous sommes pas compris. Et si j’ai mêlé mes interpellations aux réflexions de mon propre journal, c’est peut-être, étrange rabbi, que nous ne sommes pas si étrangers que cela...
Pour ma part je commande le bouquin demain donc je ne peux vraiment me prononcer pour l'instant. Du peu que j'en ai lu, j'ai apprécié. Le style d'écriture rappelle effectivement celui d'une lettre que l'on adresse à un ami de longue date, et la proximité que l'écrivain installe entre Yeshoua (et son assemblée) et les Juifs réussit à me mettre à l'aise.
Date de publication original : 2000
Auteur : Jacquot Grunewald
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Jamais encore l'on avait vu un rabbin prendre la plume pour s'adresser à Jésus en personne, d'homme à homme, de Juif à juif, de rabbin à rabbin. Jacquot Grunewald, pétri d'érudition talmudique, et ayant pris le temps de se pencher sur la critique historique que les chrétiens font eux-mêmes de leurs Évangiles, ose interpeller Jésus en toute fraternité, et se permet même de l'apostropher, sans complaisance aucune, au sujet des gestes et des paroles que lui prête la tradition. Tradition qu'il remet d'ailleurs en cause sur plus d'un point, apportant un éclairage tout à fait nouveau sur certains épisodes de la vie de Jésus, comme la multiplication des pains, l'entrée à Jérusalem ou surtout la Cène.
Écrite à la manière d'un journal-pèlerinage, qui adopte le calendrier des fêtes juives, cette lettre d'un rabbin d'aujourd'hui manie avec autant de talent le genre épistolaire que l'analyse théologique. A l'heure où le monde entier célèbre le Jubilé, ce livre inaugure une nouvelle ère du dialogue judéo-chrétien : celle d'une explication franche et directe sur les fondements d'un long malentendu, au-delà des rancunes ancestrales.
Extrait du livre
Dans la longue histoire d‘Israël, le premier séder dont on connaît les participants, c’est le tien, rabbi ! Encore que ce terme dont les Juifs n’ont usé qu’après le XIe siècle pour désigner la veillée pascale est un peu anachronique. Comme l’est ton nom, Jésus ! A Jérusalem, on disait Yéchou, ou Yehochoua. Mais quand, à l’instar des multitudes qui t’adressent leurs prières, je me tourne vers toi, j’en appelle à ce personnage qui, par l’entremise de la Bible grecque, reçut un nom nouveau. Changer de nom, c’est naître à une mission. Quand commença celle d’Abram, il fut appelé Abraham, et Jacob sera nommé Israël. Dans la Hagada - le récit que depuis des dizaines de générations nous faisons le soir de la Pâque -, le premier séder est celui de Bné Brak, pas très loin, sans doute, du vaste faubourg de Tel-Aviv qui a repris ce nom. II réunit Rabbi Éliézer, Rabbi Yehochoua, ton homonyme, Rabbi Él’azar ben ’Azaria, Rabbi Akiba et Rabbi Tarfon. Ils ont vécu plusieurs décennies après toi. Mais tout laisse à penser qu’à l’exception de l’agneau ou du chevreau qu’on ne devait plus manger depuis que le Temple était détruit, la veillée que les chrétiens appellent la Cène s’est déroulée de la même manière. Comme notre séder : l’essentiel du cérémonial qui nous est familier, à nous, juifs d’aujourd’hui, était déjà intégré aux agapes que tu célébrais. Oh, je le sais bien : le séder de Jérusalem dont parlent les Évangiles et que tu as dirigé, il y a mille neuf cent et soixante-dix années, fut tragique ; il évoque si peu les souvenirs merveilleux que nous gardons de ces nuits de Pessa’h où, communiant avec l’Histoire et l’espoir, nous croyons entendre, de l’autre côté de la porte entrouverte, le craquement mystérieux des pas du Messie qui approche ... Mais ton destin ne fut pas exceptionnel, rabbi. Les maîtres réunis à Bné Brak étaient recherchés par l’occupant romain. C’est cachés au fond d’une caverne qu’ils ont commémoré la libération d‘Égypte. Rabbi Akiba sera pris, torturé, mis à mort. Pour lui aussi, ce séder-là, le séder de Bné Brak, annonçait le martyre. En fait, depuis que Dieu la divulgua à Abram, Pessa’h a dessiné l’épopée dramatique d’Israël - de ton peuple, rabbi. Jusqu’en ces terribles années de la Choa, la Pâque fut au cœur de notre martyre. Et dans le ghetto dé Varsovie insurgé, les troupes du général Stroop donneront l’assaut quelques heures avant que ne commence la veillée de Pessa’h, en 1943. Les herbes amères qu’on place sur la table du séder furent, pendant d’interminables siècles, la nourriture ordinaire des Juifs. En cette semaine de Pessa’h, rabbi, parcourant l,a terre que tes pieds ont foulée, l’envie m’a pris de t‘écrire. De t’écrire personnellement je préférais m’adresser à toi plutôt qu’à tes saints, ou à ceux que ton Église a reconnus comme tels. De t’écrire en toute sincérité, j’allais dire d’homme à homme, puisque c’est ainsi que je te comprends et t’accepte parmi les miens. Ce fut une envie irrépressible et parfois douloureuse - de ce douloureux bonheur que l’on ressent lorsque des retrouvailles familiales mettent fin à des années de silences, de blessures et de discordes. Il fallait que tu m’entendes, et la page blanche était le meilleur espace pour ce faire. Puisses-tu vraiment m’entendre ! afin que nous comprenions ensemble pourquoi nous ne nous sommes pas compris. Et si j’ai mêlé mes interpellations aux réflexions de mon propre journal, c’est peut-être, étrange rabbi, que nous ne sommes pas si étrangers que cela...
Pour ma part je commande le bouquin demain donc je ne peux vraiment me prononcer pour l'instant. Du peu que j'en ai lu, j'ai apprécié. Le style d'écriture rappelle effectivement celui d'une lettre que l'on adresse à un ami de longue date, et la proximité que l'écrivain installe entre Yeshoua (et son assemblée) et les Juifs réussit à me mettre à l'aise.
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Date d'inscription : 24/03/2016
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