Datation Rédaction des Evangiles
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Datation Rédaction des Evangiles
Datation Rédaction des Evangiles
On entend souvent dire que les Evangiles complets tels que nous les connaissons auraient été rédigés seulement aux alentours de l'an 70 aprés JC, entre 65 et 100 après JC.
Mais il est nécessaire d'entrer dans le détail de cette affirmation pour bien comprendre.
Il n'est pas question ici de croire que tous les écrits des Evangiles auraient été rédigés seulement 70 ans après JC, peut-on vraiment admettre une telle affirmation ? Bien sûr que non ! Et vous allez comprendre pourquoi.
1/ Peut-on vraiment croire que les rédacteurs aient attendu 70 ans pour mettre par écrit les Paroles qu'a prononcé le Seigneur Yéhoshoua -Jésus ? Il suffit de se mettre un peu à leur place pour penser que cela est tout simplement invraissemblable !
Voyez-vous un journaliste aujourd'hui écrire le témoignage d'une personne dans son journal, 70 ans après que celle-ci lui ait relaté son histoire ?
Il y a des chances pour que le témoignage en question ait subi quelques altérations en 70 ans dans la mémoire du journaliste.
Porteriez-vous crédit à un tel témoignage ? Non, vous douteriez de la mémoire du journaliste à avoir retranscrit de manière exacte les mots de l'interviewé, 70 ans s'étant écoulé.
2/ Peut-on croire également que les rédacteurs aient attendu autant de temps pour retranscrire par écrit les Paroles ci-précieuses de Yéhoshoua alors qu'ils avaient le temps de mourir entre temps... Quel âge avaient les Apôtres au temps du Seigneur ? A peu prés la trentaine, vous ajoutez 70 ans, ils auraient donc attendu l'âge de 100 ans pour retranscrire les Paroles du Seigneur avec tous les risques que cela comporte. C'est à dire qu'il aurait pû leur arriver n'importe quoi entre temps et ils auraient pu oublier des mots car il ne faut pas oublier que le récit des Evangiles est un témoignage oculaire et auditif et le témoignage aurait donc pu être perdu et jamais retranscris.
Il suffit de réfléchir un peu pour se rendre compte qu'ils n'ont pas attendu 70 ans pour retranscrire les mots de Yéhoshoua.
Voici l'explication la plus probable.
Il y avait des scribes parmi les disciples qui notaient ce que Yéhoshoua disait, juste Ses Mots comme le ferait un journaliste.
Ses Paroles ont été conservées précieusement sur des rouleaux avec tous les livres que gardaient les Juifs.
Puis, après la mort et La Résurection du Seigneur Yéhoshoua la mise en forme des Evangiles tels que nous les connaissons a été travaillé, à mon avis peu de temps après la résurection du Seigneur Yéhoshoua.
Certains pensent donc qu'ils auraient complètement été mis en forme tels que nous les connaissons entre 65 et 100 après JC mais on ne peut en être pleinement certains.
Il est aussi possible que les Evangiles aient été complètement formés tels que nous les connaissons bien avant car La Venue du Machia'h et Sa Résurection était un fait extrêmement important et attendre 70 ans avant d'écrire le récit complet semble assez peu probable.
La mise en forme commença afin de raconter les différents évènements en y introduisant la généalogie du Seigneur qui avait été notée aussi bien avant ainsi que les Paroles du Seigneur Yéhoshoua le tout d'abord en Hébreu puis en Grec.
Ensuite, il faut noter, qu'en principe hormis les Psaumes et les Proverbes, les écrits Bibliques ne sont jamais signés et les textes des Evangiles ne font pas exception.
Pourquoi ?
Tout simplement car il faut se replonger dans la pensée Israélite.
Ecrire était l'oeuvre de plusieurs, l'oeuvre de la communauté.
On sait par exemple que La Torah est en grande partie écrite par Moïse ou dictée par lui à un scribe hormis les 10 Paroles écrites du doigt d'Elohim sur les tables de pierres recopiées par la suite dans Le Livre.
On sait donc que La Torah est dans sa majeure partie écrite par Moïse car seul Moïse pouvait connaître le récit de la création et les ordonnances d'Elohim qui lui avaient été données par Elohim Lui-Même puis par Son ange, mais on sait aussi que certaines parties ont été écrite par un tiers comme à la mort de Moïse.
Torah-Deutéronome 34:5-12
Ainsi Moïse, serviteur de YHWH, mourut là, au pays de Moab, selon ce que YHWH avait dit. Et YHWH l'ensevelit dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Péhor; et personne n'a connu son sépulcre jusqu'à aujourd'hui.
Or, Moïse était âgé de cent vingt ans quand il mourût; sa vue n'était point diminuée, et sa vigueur n'était point passée.
Et les enfants d'Israël pleurèrent Moïse trente jours aux campagnes de Moab, et ainsi les jours des pleurs du deuil de Moïse furent accomplis.
Et Josué, fils de Nun, fut rempli de l'esprit de sagesse; car Moïse lui avait imposé les mains; et les enfants d'Israël lui obéirent, et ils firent ce que YHWH avait commandé à Moïse.
Et il ne s'est jamais levé de prophète en Israël comme Moïse, qui ait connu l'Eternel face a face, Dans tous les signes et dans tous les miracles que YHWH l'envoya faire au pays d'Egypte devant Pharaon, et tous ses serviteurs, et tout son pays,
Et dans tout ce qu'il fit avec une main forte, et dans toutes ses œuvres grandes et terribles que Moïse fit, à la vue de tout Israël.
On sait donc que ce n'est pas Moïse qui écrit ici puisqu'il est mort au moment du récit.
Donc tout cela pour montrer qu'il est commun et courant pour Les Livres Saints de La Bible que toute la communauté participe à la rédaction du Livre en question.
Il n'y avait pas un seul rédacteur mais plusieurs participaient à l'écriture.
Vous pouvez remarquer cela lorsque par exemple vous lisez les lettres de Paul...
Soudain, au cours de la lettre vous vous apercevez que Paul n'est pas seul mais que ce n'est plus Paul qui écrit mais son scribe qui se cite dans la lettre au bout d'un moment alors que l'on croit toujours qu'il s'agit de Paul qui parle.
Romains 16:20-27
L'Elohim de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds. La grâce de notre Seigneur Yéhoshoua Machia'hsoit avec vous. Amen.
Timothée, qui est le compagnon de mes travaux, et Lucius, et Jason, et Sosipater, mes parents, vous saluent.
Je vous salue au Seigneur, moi Tertius, qui ai écrit cette épître. Gaïus, chez qui je loge, et chez qui toute la communauté s'assemble, vous salue.
Eraste, le trésorier de la ville, et Quartus, notre frère, vous saluent.
La grâce de notre Seigneur Yéhoshoua Machia'h soit avec vous tous. Amen.
A celui qui peut vous affermir dans l'évangile que j'annonce, et que Yéhoshoua Machia'h a prêché, suivant la révélation qui a été faite du mystère caché pendant plusieurs siècles, Mais qui est présentement manifesté par les écrits des prophètes, selon l'ordre de l'Elohim Éternel, et publié à toutes les nations, afin qu'elles obéissent à la foi;
A Elohim Seul Sage soit rendue la gloire dans tous les siècles, par Yéhoshoua Machia'h
Amen.
Ecrite de Corinthe aux Romains, par Phébè, diaconesse de l'Assemblée de Cenchrée.
Cela n'est pas étonnant, car c'est la façon de penser Hébraïque, la rédaction d'un texte se fait en communauté.
Et encore ici on parle de lettres qui sont tout de même plus personnalisées mais au sujet des Evangiles qui concernent un récit, il est difficilement envisageable de penser que seul MatitYaHou (Matthieu) Marc Luc ou YoHanan (Jean) aient écrit sans la participation de la communauté qui les entourait.
Donc il n'est pas étonnant que les Evangiles ne soient pas signés.
Mais il est évident qu'il y avait au moins un Apôtre qui avait supervisé le travail des ébauches étant donné qu'il était le témoin oculaire et auditif de la vie de Yéhoshoua.
Comprendre que dans la tradition Israélite, il était coutumier que plusieurs scribes participent à l'écrit de chroniques, c'est pour cela qu'il n'y a jamais de textes des Evangiles qui ne soient signés. Car le témoin supervisait probablement une équipe de scribes qui travaillait avec lui à la mise en rouleau ou parchemin du récit.
Pour finir, il y a le fait que les textes Grecs que les experts ont datés ne sont pas les plus anciens des manuscrits retrouvés et qu'il ne s'agit que de copies donc comment peuvent-ils affirmer que les Evangiles n'aient été rédigés de manière complètes que 70 ans après ? Ils ne le peuvent tout simplement pas.
Surtout si on prend par exemple la lettre aux Hébreux qui n'est pas un texte de l'Evangile mais qui a été écrit durant la présence du Temple puisque ce fait est cité dans cette lettre et l'on sait que le Second Temple a été détruit en l'an 70 après JC. Ce qui est bien la preuve que cette lettre a été rédigée bien avant l'an 70.
Donc comment penser que la lettre aux Hébreux aurait été rédigée avant les textes des Evangiles qui eux auraient été rédigés après la destruction du Temple ? Cela n'est bien sûr pas le cas.
Dernière édition par Ruth Administratrice le Jeu 10 Déc - 13:56, édité 1 fois
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Apocalypse 14:12
"C'est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent
Les Commandements d'Elohim, et La Foi de Yéhoshoua-Jésus."
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Ruth Administratrice- Admin
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Date d'inscription : 22/10/2007
Re: Datation Rédaction des Evangiles
Ce qui est daté ainsi, c'est la mise par écrit en grec de l'Evangile oral.
L'Evangile (ou ses 4 évangéliaires, que nous appelons les 4 Evangiles) est d'abord et avant tout une composition orale, initiée par Jésus lui même, puis réalisée par ses apôtres, en araméen, dans le contexte d'une civilisation de l'oralité (et non de l'écrit, même si de très très nombreux hébreux savaient lire). Il n'y avait pas de scribes qui notaient le mot à mot de Jésus : Jésus délivrait un enseignement calibré pour être appris par coeur, ce que faisaient ses disciples sous sa direction.
D'après les travaux de Pierre Perrier et du Père Frédéric Guigain sur l'oralité évangélique, à partir du texte de la Peschitta et des traditions des Eglises d'Orient, nous savons maintenant que cette composition orale première était pleine et entière dès les années 30-32 (voir le témoignage de Jean et Pierre au Sanhédrin, relaté dans les Actes des Apôtres). C'est avec cet Evangile appris par coeur que les apôtres sont partis évangéliser aux quatre coins du monde (Jacques est à Rome en l'an 34, auprès des 100 000 Hébreux qui y habitaient alors).
La mise par écrit de cet Evangile a été faite sous la direction des apôtres, dans une logique liturgique : il s'agissait de formaliser un recueil de l'Evangile adapté pour sa proclamation à la suite de la liturgie synagogale, obéissant donc au calendrier propre à cette liturgie et à l'ordonnancement qu'elle avait mis en place pour les textes lus à la synagogue.
Matthieu a mis par écrit l'Evangile le premier, en araméen, vers l'an 42 à Jérusalem, pour réaliser un évangéliaire destiné aux célébrations liturgiques. Son évangéliaire est calqué sur le calendrier liturgique synagogal d'hiver.
Marc a fait de même à Rome, d'abord en araméen vers 50-60, sous la direction de Pierre. Son évangéliaire était lié au calendrier synagogal d'été (plus court !)
Luc l'a fait ensuite, en y incorporant les témoignages de Marie, mère de Jésus, en liant son évangéliaire au calendrier d'hiver et d'été (c'est pour cela qu'il est plus long).
Enfin Jean l'a fait en liant son évangéliaire à la liturgie du Temple. C'est pour cela qu'il est différent des 3 autres, car il renvoie à une tout autre liturgie et à des textes différents.
Le Père Frédéric Guigain a pu recomposer ce calendrier de la liturgie du Temple et des synagogues, et sa correspondance avec les 4 évangéliaires. Voir son livre "La proclamation synagogale du Saint Evangile" (lien enlevé par Ruth Administratrice).
Ces 4 évangéliaires ont d'abord été mis par écrit en araméen. La mise par écrit en grec (et latin) est postérieure, et correspond grosso modo aux dates que nous savons (vers 70 pour le Matthieu en grec, vers 90 pour le Jean en grec). Mais cette mise par écrit en grec a elle même été précédée d'une traduction de l'Evangile oral en grec, lui même appris par coeur et proclamé par les disciples de langue grecque (dont Paul). C'est exactement ce que nous raconte ce passage très mal interprété des Actes des Apôtres, appelé à tort "l'institution des diacres", dans Actes 6,1-7 :
Or, en ces jours-là, le nombre des disciples augmentant, il y eut des plaintes des Grecs [Hébreux de la diaspora, de langue grecque] contre les Hébreux [de langue araméenne], parce que leurs veuves [= les femmes consacrées à Dieu, leurs "moniales"] étaient négligées dans la distribution [l'enseignement de la Parole] qui se faisait chaque jour [car enseignée en araméen alors qu'elles parlaient grec]. Mais les douze, ayant convoqué la multitude des disciples, dirent : Il n'est pas convenable que nous délaissions la parole de Dieu, pour servir aux tables [=service liturgique, et pas "distribution de nourriture", comme l'exégèse occidentale veut l'interpréter ; la participation à la liturgie ne suffit pas pour ceux qui ne parlent pas araméen, il faut que la Parole soit traduite dans leur langue]. Choisissez donc, frères, sept hommes d'entre vous, jouissant d'un bon témoignage, remplis d'Esprit et de sagesse [= experts dans la connaissance de l'Evangile en araméen], que nous préposerons à cet emploi [=enseigner la Parole en grec]. Et pour nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au service de la parole [=enseigner en araméen]. Et la proposition plut à toute la multitude ; et ils élurent Etienne, homme plein de foi et d'Esprit-Saint, Philippe et Prochore et Nicanor et Timon et Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche ; et ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains. Et la parole de Dieu faisait des progrès et le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.
Nous devons encore une fois à Pierre Perrier cette redécouverte du sens de ce passage capital de l'histoire de l'évangélisation. Il l'a retrouvé par la fréquentation du texte en araméen et par ses liens avec les chrétiens orientaux de langue araméenne.
L'Evangile (ou ses 4 évangéliaires, que nous appelons les 4 Evangiles) est d'abord et avant tout une composition orale, initiée par Jésus lui même, puis réalisée par ses apôtres, en araméen, dans le contexte d'une civilisation de l'oralité (et non de l'écrit, même si de très très nombreux hébreux savaient lire). Il n'y avait pas de scribes qui notaient le mot à mot de Jésus : Jésus délivrait un enseignement calibré pour être appris par coeur, ce que faisaient ses disciples sous sa direction.
D'après les travaux de Pierre Perrier et du Père Frédéric Guigain sur l'oralité évangélique, à partir du texte de la Peschitta et des traditions des Eglises d'Orient, nous savons maintenant que cette composition orale première était pleine et entière dès les années 30-32 (voir le témoignage de Jean et Pierre au Sanhédrin, relaté dans les Actes des Apôtres). C'est avec cet Evangile appris par coeur que les apôtres sont partis évangéliser aux quatre coins du monde (Jacques est à Rome en l'an 34, auprès des 100 000 Hébreux qui y habitaient alors).
La mise par écrit de cet Evangile a été faite sous la direction des apôtres, dans une logique liturgique : il s'agissait de formaliser un recueil de l'Evangile adapté pour sa proclamation à la suite de la liturgie synagogale, obéissant donc au calendrier propre à cette liturgie et à l'ordonnancement qu'elle avait mis en place pour les textes lus à la synagogue.
Matthieu a mis par écrit l'Evangile le premier, en araméen, vers l'an 42 à Jérusalem, pour réaliser un évangéliaire destiné aux célébrations liturgiques. Son évangéliaire est calqué sur le calendrier liturgique synagogal d'hiver.
Marc a fait de même à Rome, d'abord en araméen vers 50-60, sous la direction de Pierre. Son évangéliaire était lié au calendrier synagogal d'été (plus court !)
Luc l'a fait ensuite, en y incorporant les témoignages de Marie, mère de Jésus, en liant son évangéliaire au calendrier d'hiver et d'été (c'est pour cela qu'il est plus long).
Enfin Jean l'a fait en liant son évangéliaire à la liturgie du Temple. C'est pour cela qu'il est différent des 3 autres, car il renvoie à une tout autre liturgie et à des textes différents.
Le Père Frédéric Guigain a pu recomposer ce calendrier de la liturgie du Temple et des synagogues, et sa correspondance avec les 4 évangéliaires. Voir son livre "La proclamation synagogale du Saint Evangile" (lien enlevé par Ruth Administratrice).
Ces 4 évangéliaires ont d'abord été mis par écrit en araméen. La mise par écrit en grec (et latin) est postérieure, et correspond grosso modo aux dates que nous savons (vers 70 pour le Matthieu en grec, vers 90 pour le Jean en grec). Mais cette mise par écrit en grec a elle même été précédée d'une traduction de l'Evangile oral en grec, lui même appris par coeur et proclamé par les disciples de langue grecque (dont Paul). C'est exactement ce que nous raconte ce passage très mal interprété des Actes des Apôtres, appelé à tort "l'institution des diacres", dans Actes 6,1-7 :
Or, en ces jours-là, le nombre des disciples augmentant, il y eut des plaintes des Grecs [Hébreux de la diaspora, de langue grecque] contre les Hébreux [de langue araméenne], parce que leurs veuves [= les femmes consacrées à Dieu, leurs "moniales"] étaient négligées dans la distribution [l'enseignement de la Parole] qui se faisait chaque jour [car enseignée en araméen alors qu'elles parlaient grec]. Mais les douze, ayant convoqué la multitude des disciples, dirent : Il n'est pas convenable que nous délaissions la parole de Dieu, pour servir aux tables [=service liturgique, et pas "distribution de nourriture", comme l'exégèse occidentale veut l'interpréter ; la participation à la liturgie ne suffit pas pour ceux qui ne parlent pas araméen, il faut que la Parole soit traduite dans leur langue]. Choisissez donc, frères, sept hommes d'entre vous, jouissant d'un bon témoignage, remplis d'Esprit et de sagesse [= experts dans la connaissance de l'Evangile en araméen], que nous préposerons à cet emploi [=enseigner la Parole en grec]. Et pour nous, nous continuerons à nous appliquer à la prière et au service de la parole [=enseigner en araméen]. Et la proposition plut à toute la multitude ; et ils élurent Etienne, homme plein de foi et d'Esprit-Saint, Philippe et Prochore et Nicanor et Timon et Parménas et Nicolas, prosélyte d'Antioche ; et ils les présentèrent aux apôtres, qui, après avoir prié, leur imposèrent les mains. Et la parole de Dieu faisait des progrès et le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi.
Nous devons encore une fois à Pierre Perrier cette redécouverte du sens de ce passage capital de l'histoire de l'évangélisation. Il l'a retrouvé par la fréquentation du texte en araméen et par ses liens avec les chrétiens orientaux de langue araméenne.
olaf- Messages : 2
Date d'inscription : 07/04/2015
Localisation : Paris
Re: Datation Rédaction des Evangiles
Olaf a écrit:L'Evangile (ou ses 4 évangéliaires, que nous appelons les 4 Evangiles) est d'abord et avant tout une composition orale, initiée par Jésus lui même, puis réalisée par ses apôtres, en araméen, dans le contexte d'une civilisation de l'oralité (et non de l'écrit, même si de très très nombreux hébreux savaient lire). Il n'y avait pas de scribes qui notaient le mot à mot de Jésus : Jésus délivrait un enseignement calibré pour être appris par coeur, ce que faisaient ses disciples sous sa direction.
En quoi cette théorie peut-elle être crédible ?
Quand on sait que les Israélites étaient un peuple de scribes et de l'écriture et absolument pas un peuple reposant uniquement sur l'oralité qui quand elle est seule reste extrêmement incertaine.
Pourquoi penser que les disciples n'aient jamais retranscris des Paroles du Seigneur Yéhoshoua quand ils étaient auprès de Yéhoshoua ?
Olaf a écrit:Matthieu a mis par écrit l'Evangile le premier, en araméen, vers l'an 42 à Jérusalem, pour réaliser un évangéliaire destiné aux célébrations liturgiques. Son évangéliaire est calqué sur le calendrier liturgique synagogal d'hiver.
Marc a fait de même à Rome, d'abord en araméen vers 50-60, sous la direction de Pierre. Son évangéliaire était lié au calendrier synagogal d'été (plus court !)
Luc l'a fait ensuite, en y incorporant les témoignages de Marie, mère de Jésus, en liant son évangéliaire au calendrier d'hiver et d'été (c'est pour cela qu'il est plus long).
Enfin Jean l'a fait en liant son évangéliaire à la liturgie du Temple. C'est pour cela qu'il est différent des 3 autres, car il renvoie à une tout autre liturgie et à des textes différents.
Pierre Perrier et Frederic Guiguain étaient-ils présents avec Matthieu et Marc en 42 et en 50 ou 60 et avec Luc et Jean pour affirmer avec un tel aplomb leur théorie ? Non.
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Apocalypse 14:12
"C'est ici la patience des saints, ce sont ici ceux qui gardent
Les Commandements d'Elohim, et La Foi de Yéhoshoua-Jésus."
Mon pseudo Ruth pour ceux qui veulent me nommer
Ruth Administratrice- Admin
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Date d'inscription : 22/10/2007
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